Nous sommes habitués à vous parler des différentes simulations monocycliques. Après le récent MXGP, Ride 3 arrive sur nos étals, proposant une simulation avec la volonté d’offrir un mix parfait entre réalisme et accessibilité. Est-ce que le résultat est à la hauteur ?
Sommaire
ToggleDe la réussite visuelle
Un premier constat, c’est que Ride 3 est beau. Que ce soit par la modélisation des différents véhicules, le respect des tracés, ou encore les vêtements des pilotes. Avec pas moins de 230 modèles de motos, issues de différentes marques tel que Triomph, Ducati ou Kawasaki. Les motos sont divisées en sept catégories : supercross, 125 CC, 250 CC… Le but est ici de proposer une vraie variété en terme d’approche ou de sensations de conduite.
Concernant les circuits, une petite trentaine sont proposées, chacun avec différentes variantes en fonction bien entendu des conditions météorologiques et des types de courses. Dommage cependant que l’évolution des configurations météo ne soit pas dynamique. On aurait aimé se retrouver dans de longues courses où la pluie se met à tomber durant le dernier tour. Toujours par rapport aux circuits, si le tracé est parfaitement similaire à ce que l’on retrouve dans la vraie vie, on pourra par contre trouver que l’ensemble est un peu vide, notamment en terme de public qui est peu présent dans le titre. Même dans les courses fictives, le jeu peine à proposer quelque chose de vraiment dépaysant lorsque l’on sort des tracés purs.
Mais d’un autre côté, difficile de remettre en question graphiquement le titre. L’Unreal Engine 4 fait ici des merveilles, notamment en terme de modélisation. Pour les amateurs de mécaniques, vous pourrez admirer les différents modèles disponibles. Le mode carrière est d’ailleurs divisé en magazines. Vous aurez d’ailleurs accès à votre propre garage, où vous pourrez afficher et mettre en valeur votre bolide préféré. Dommage cependant de ne pas pouvoir vous promener dedans, on se serait bien amusé à voir ce qui se cachait dans cette petite borne arcade au fond de notre petit endroit personnel.
Concernant l’aspect sonore du titre, les menus proposent des musiques instrumentales diverses. C’est le seul endroit où vous entendrez de la musique dans le jeu. Au niveau sonore, vous passerez votre temps à entendre le bruit des moteurs des différentes motos. Dommage que le jeu n’ait pas poussé plus loin l’aspect sonore du titre, avec des commentaires ou davantage de musiques.
La volonté d’une expérience totale
Si on parle du contenu de ce Ride 3, difficile de se plaindre. On trouve tout d’abord un mode carrière dantesque avec huit types de courses, allant de la course classique en tour en passant par une course à checkpoint par exemple. Si vous souhaitez finir l’ensemble du mode, il faudra compter entre 80 et 100 heures pour en voir le bout. Ajoutez à ceci le mode en ligne, on se retrouve avec une durée de vie plutôt impressionnante. Si on ajoute à cela les futurs contenus gratuits et payants du titre, vous n’êtes pas prêt de lâcher le jeu.
Ride 3 propose une durée de vie quasiment infinie !
Et pourtant, Milestone vous propose toujours plus de contenus avec la possibilité de personnaliser chacune des motos que vous avez achetées. Ici, le but n’est d’ailleurs pas de tuner de façon surréaliste votre bécane mais des augmentations logiques, vous permettant d’ailleurs d’avoir plus de possibilités de réglages avant chaque course. Petit détail qui tue, il vous faudra même vidanger de temps à autre vos motos afin qu’elles ne perdent pas en puissance !
Du côté personnalisation du pilote, vous pourrez changer l’ensemble de vos tenues de courses. Du casque aux chaussures, tout est changeable et achetable. Ride 3 propose encore ici de nombreuses tenues issues des marques majeures d’équipementier moto. On regrettera par contre le manque de personnalisation dans la création de personnage, avec un simple choix de visages et de coupes de cheveux. Mais pour le coup, l’intérêt est ici limité, sachant que l’on ne voit quasiment jamais la tête de notre futur champion.
De la conduite au virage près
Bien entendu, l’aspect le plus important dans un jeu de simulation monocyclique, c’est la conduite in-game pendant les différentes courses. Par rapport à cet aspect-là, on peut dire que Ride 3 réussit un équilibre plutôt rare. Principalement accès simulation, le jeu propose plusieurs niveaux de difficultés, permettant ainsi une courbe de progression au désir du joueurs. Pour présenter simplement la mécanique de conduite de Ride 3, le jeu vous propose un contrôle totale de votre bolide. Bien entendu, vous retrouverez plusieurs vues dont une vue casque vous proposant d’avoir un casque sur la tête, avec la même contrainte de visibilité.
Ce sera à vous de contrôler votre équilibre entre les freins avant et arrières afin de pouvoir anticiper et exécuter parfaitement les différents virages. Bien entendu, dépendant des différentes motos et calibres, l’ensemble variera et vous vous retrouverez plus à effectuer des dérapages avec une supercross qu’un virage en épingle avec un gros freinage avec votre 250 CC. Ride 3, en bon jeu de course moderne, propose tout de même un bouton rewind permettant de pouvoir revenir dans le temps afin de refaire un virage mal pris, utile, notamment en terme d’apprentissage.
Que l’on vous prévienne par contre tout de suite, vous allez souffrir lors de vos premiers pas sur le bitume. En effet, une véritable phase d’apprentissage vous sera nécessaire, que ce soit pour les tracés des courses comme la maîtrise des motos. Ce sera à vous de vous habituer afin de trouver la meilleure manière de prendre un virage. Le jeu propose bien un tutoriel, mais il s’avère au final assez peu explicite par rapport à votre entraînement.
Trop de réalisme tue le fun ?
Cependant, et c’est là où le bât blesse, où est passée l’IA ? En effet, en dehors de simplement suivre la trajectoire optimale, l’ordinateur ne fera tout simplement… rien. En plus, physiquement, quelques soucis sont à noter avec nos concurrents qui paraissent – lors de certaines catégories de motos, tout simplement invincibles, où il est impossible de les pousser jusqu’à la chute. Au contraire, d’autres véhicules sont trop faciles à faire tomber. C’est dommage car dans ces moments-là, nous avons l’impression que Ride 3 tombe dans les travers de son prédécesseur.
Au final, on se retrouve après avoir enchaîné plusieurs courses avec un sentiment de lassitude qui nous guette. Car oui, à se vouloir trop réaliste, Milestone a oublié de rendre son jeu véritablement fun. Difficile alors d’effectuer de longues sessions de jeu sans y voir une vraie redondance, malgré la diversité des modes de jeux et de courses.
Cet article peut contenir des liens affiliés