Après nous avoir fait languir avec de belles promesses, Milestone propose enfin Ride, une simulation sportive axée sur nos deux roues, chose qui devient de plus en plus rare ces derniers temps. Le studio italien semble vouloir proposer une expérience pleine d’ambitions et qui pourrait bien proposer une expérience agréable et à se mettre sous la dent, à défaut d’avoir de véritables concurrents.
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Si Milestone a déjà tenté l’expérience de la simulation avec MotoGP en prouvant qu’il pouvait proposer un titre agréable à jouer à défaut d’être réaliste, les p’tits gars du studio réitèrent l’expérience avec Ride, une licence sortie de nulle part et plus axée sur la diversité que sur de la course pure et dure.
La campagne du jeu se définit comme un World Tour, un tour du monde parsemé d’événements catégorisés en fonction du cylindre, de votre moto ou de votre avancée dans l’aventure. Considérée comme le centre névralgique du soft et un point de départ incontournable, cette campagne permet d’accéder aux différentes catégories de motos et d’accumuler un certain nombre de points, construisant peu à peu votre réputation de pilote.
L’argent gagné au cours de ces épreuves vous permettra ensuite de débloquer des motos et autres améliorations et donc de monter petit à petit en puissance. A contrario, les bolides plus puissants vous mèneront dans des épreuves plus complexes appelées Elites Trophies, ces dernières apportant également de l’argent, de la réputation et… des véhicules.
Ainsi, on se retrouve avec un certain engouement de toujours progresser avec cette sensation qu’avancer, permet de gagner quelque chose, que ce soit de l’argent ou des places dans le classement mondial. Ce système, bien rôdé, apporte cet aspect gratifiant et nous donne envie de reprendre les rennes et de faire chauffer le bitume. Surtout que l’on notera pas mal de types d’épreuves différentes, de la course simple au contre-la-montre en passant par des épreuves de dragsters ou en équipe.
Un point à souligner mais malheureusement contrebalancé par un choix de tracés plus que limité : 15 environnements proposés pour une trentaine de circuits différents, à peine justifiés par une diversité des terrains présente, mais qui a du mal à se renouveler. Rien d’original, pas de coup de cœur, on y enchaîne les kilomètres sans véritablement prendre du plaisir à jongler sur les différents tracés, et ça, c’est bien dommage.
Pimp my Ride
Dès lors que l’on se lance dans un jeu de course, l’un des points les plus importants et que bon nombre d’adorateurs regardent en premier, c’est la variété de bolides proposés et plus particulièrement, les marques qui y font figurations. Ici, plus de 110 modèles sont disponibles, répartis dans 14 licences, telles que Suzuku, Ducati, Bimota ou Yamaha.. Tout y passe, de la classique à la plus sportive, en passant par des modèles plus ou moins anciens.
Notons également que chacune d’entre elles peut être améliorée et modifiée, à la fois esthétiquement et sous le capot.
Le système, même s’il est sans véritable profondeur, est simple et soigné, et la personnalisation de votre engin ne vous coûtera pas excessivement d’argent.
Votre coureur pourra également être customisé et vous pourrez choisir ses différents équipements. Si la personnalisation de son personnage n’équivaut pas à celui d’un Skyrim (Vous imaginez, un elfe sur une moto ?) – et c’est logique, on appréciera le fait de pouvoir changer le casque, les gants, la combinaison, les chaussures et même les protections.
On the road
A travers les différents tracés qui vous emmèneront dans divers paysages, comme la Côte d’Azur ou à Imola, vous prendrez les commandes de votre moto de manière assez simpliste, la prise en main étant agréable. Les sensations de conduite, à défaut d’avoir un réalisme poussé à son paroxysme, sont plus ou moins présentes et la maniabilité intuitive compensera ce manque d’approche de la route. Par la même occasion, même s’il n’y a pas de différence notable entre chaque moto, la vitesse et la tenue de route de chacune d’entre elles est perceptible.
Pour ce qui est de vos adversaires, on notera une intelligence artificielle plutôt bien fichue, un point qui aurait pu pourtant porter préjudice au soft. Et malgré qu’elle peut paraître agressive à certain moment, elle arrive à s’adapter au terrain et aux différentes situations auxquelles elle peut être confrontée. Seul bémol, c’est peut-être la frustration d’avoir régulièrement un mauvais classement en course en équipe, là où votre coéquipier finit dans les derniers alors que vous vous êtes démené à garder la tête tout au long de votre périple…
On passera le quid de l’aspect technique, partagé entre le fait d’être sujet à pas mal de soucis et de ralentissements, notamment avec des temps de chargement assez abusés mais avec une sensation de vitesse et des décors plutôt plaisants – mais loin d’être exceptionnels, définissant Ride comme un jeu plutôt de lancement pour la nouvelle génération.
Sans pour autant être mauvais, Ride a tout de même du mal à se démarquer clairement. Malgré ses efforts pour proposer de nombreux outils de personnalisation et une grande diversité de modèles, le manque de circuits et le pilotage peu réaliste, bien que réussi, blesse un peu le soft. Cependant, Milestone peut s’acclamer, le studio réussit à tenir ses ambitions. Peut-être pas au point d’égaler Gran Turismo sur la voie des deux-roues mais au moins offrir quelque chose de véritablement nouveau dans le monde de la moto virtuelle. La licence en a dans le ventre et avec les ressources nécessaires, le studio italien pourrait faire de Ride un incontournable de la simulation.
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