Virage à 360 degrés pour le studio espagnol Tequila Works, car après avoir développé le sympathique Deadlight, ou avoir collaboré récemment avec Cavalier Game Studios pour le développement de The Sexy Brutale, les bougres nous sortent donc Rime. Le titre, aux allures d’un ICO et d’un Journey, est finalement une excellente surprise de cette année 2017.
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ToggleL’histoire d’un petit garçon faisant naufrage sur une île mystérieuse !
Un peu comme avec The Last Guardian, Rime se dote à peu de chose près du même point de départ au niveau de sa trame scénaristique. Effectivement, le titre de Tequila Works vous place dans la peau d’un petit garçon, qui s’est visiblement échoué sur une mystérieuse île à la suite d’un naufrage, dont nous en savons très peu. Pour le coup, notre petit garçon va devoir percer le secret de cette île mystérieuse, accompagné d’un renard que notre héros délivrera, et qui le suivra un peu partout dans son périple.
Le studio Tequila Works s’est très largement inspiré des productions de la Team Ico au niveau du point de départ de l’intrigue. Déjà par le fait d’incarner un petit garçon, et d’être accompagné d’un animal tout le long du soft, un peu à la manière de The Last Guardian. Néanmoins, et malgré cette grosse similitude frappante dans un premier temps, force est de constater que l’histoire en elle-même, aussi poétique qu’onirique tout le long, propose en soi un déroulement bien différent d’un ICO ou d’un Journey.
Très clairement, on en apprend dans un premier temps bien plus sur ce qui est arrivé au petit garçon et que dire de la fin, qui s’offre tout simplement un moment assez poignant pour littéralement vous retourner l’estomac. Tequila Works n’est clairement pas tombé dans la facilité sur le scénario, qui vous laissera sans voix du début à la fin, avec donc un final assez marquant et qui vous donnera certainement envie de le refaire rien que pour revivre tous ces moments aussi mignons que poignants.
Son autre point fort en plus de son fil rouge vraiment bien ficelé malgré quelques détails assez prévisibles, Rime a une direction artistique tout simplement splendide. Bien entendu, si les puristes qui ont déjà joué aux jeux de Fumito Ueda sentiront une impression de déjà-vu notamment au niveau de certains décors, la production de Tequila Works a le mérite de proposer une identité propre à Rime, tout simplement envoûtante. En somme, Tequila Works a tout simplement mélangé deux titres comme ICO et Journey pour accoucher de ce beau bébé qu’est Rime, et ce dernier conserve avec brio sa propre identité, même si les puristes ne seront pas du tout surpris par la direction artistique, malgré sa qualité époustouflante.
Des puzzles ingénieux avec de la perspective !
Avant de parler des divers puzzles auxquels vous serez confrontés dans le titre, il faut savoir que Rime emprunte quelques mécaniques de gameplay à The Last Guardian et ICO, mais tout en les sublimant. Kézako ? Et bien, pour faire simple, Rime donne la possibilité à notre petit garçon de pousser quelques cris comme le jeune homme de The Last Guardian, ce qui lui permettra en fait d’activer des mécanismes – nous y reviendrons plus tard -. Aussi, on retrouve bien évidemment les diverses phases de grimpettes dans ce Rime, et force est de constater que le gameplay est largement plus souple dans un The Last Guardian, définitivement. Pour le coup, vous prendrez indéniablement un plaisir fou sur ces phases de plateformes via cette souplesse dans la jouabilité, même si on pourra par moment lui reprocher quelques rares moments où les sauts deviennent un peu imprécis. Concernant enfin la caméra, sachez que cette dernière est déjà bien mieux calibrée que dans The Last Guardian, même si à certains rares moments encore une fois, cette dernière est un poil capricieuse, mais rien de bien méchant cependant.
Au-delà de ça, il y a également des énigmes dans Rime, et celles-ci ont le mérite d’être particulièrement bien fichues qu’on se le dise. Effectivement, ces dernières sont plutôt variées. Que ce soit des puzzles jouant avec la perspective, le temps, ou bien encore tout simplement des sphères de jade à activer par la simple utilisation de la voix de notre petit garçon, le tout est extrêmement varié et on n’a vraiment pas le temps de véritablement s’ennuyer, indéniablement. Il y a même quelques passages où vous devrez un peu jouer avec la lumière également, et force est de constater que Tequila Works réussi à sortir son épingle du jeu pour proposer aux joueurs quelque chose de radicalement différent par rapport aux ICO et Journey, pour ne citer qu’eux une fois encore. Egalement, il y aura aussi quelques interactions assez simples que pourra faire notre héros comme attraper des objets, ou bien encore les lancer.
Rime ce n’est pas que de la plateformes et des puzzles en veux-tu en voilà à résoudre, c’est aussi un gros côté exploration. Alors bien évidemment, le titre n’est pas à monde ouvert, car le soft est découpé en quatre niveaux plus ou moins ouverts, sans compter le dernier niveau qui n’est autre que l’épilogue. Ces derniers sont en effet assez grands, dans la mesure où vous aurez la possibilité de récupérer pas mal d’objets secondaires dans les quatre niveaux – des jouets, emblèmes, berceuses, tenues, et trous de serrures -, afin notamment d’en apprendre bien plus sur l’intrigue. Du coup, en sachant que le titre se termine par ailleurs en 5 heures en ligne droite, cela rajoutera néanmoins quelques heures de plus dans le lot si vous désirez récolter tous ces objets-là et prolonger accessoirement l’expérience de Rime qui est déjà sensationnelle. Au vu du prix soit 34.99 € ça reste peut-être un poil cher par rapport à la durée, mais sachez que vous allez souvent revenir sur le soft tant le soft est juste envoûtant.
Bien évidemment, qu’en est-il finalement de la difficulté du titre ? Très honnêtement, le bébé de Tequila Works n’est pas foncièrement difficile en soi. En effet, le soft est même carrément accessible, que ce soit pour les puzzles, comme pour les phases de plateformes et certains passages en particulier qui demandent un peu de réactivité. En somme, vous aurez là un soft disposant d’une difficulté complètement standard, et sachez même que le petit renard qui vous accompagnera le long de votre périple apparaîtra souvent pour vous montrer le chemin lorsque vous êtes bloqués. Une idée ingénieuse, même si on peut regretter qu’il n’y ait pas eu une mécanique de gameplay associée au renard. Mais qu’à cela ne tienne, ne crachons pas dans la soupe car le gameplay reste en soi très intuitif dès les premières minutes, surtout si vous avez déjà touché à un ICO par exemple.
Un style graphique qui fait mouche !
Si nous n’avons pas cessé de comparer le titre à un Journey, ce n’est tout simplement pas un pur hasard. Qu’on se le dise, Rime adopte une approche graphique assez similaire à la production de ThatGameCompany avec cet aspect un peu cel-shading, et il faut bien admettre que ce style graphique employé fait tout simplement mouche !
Les environnements sont diablement saisissants, puis les textures du soft sont tout simplement de très bonne qualité globalement, comme les effets de lumières faisant vraiment leur petit effet. En revanche, l’ombre au tableau résidera dans l’optimisation globale du soft, qui alterne entre un jeu super fluide, puis de grosses baisses de framerate tout simplement hallucinantes. Mais au-delà de ça le jeu reste jouable, et on espère qu’une mise à jour sera bientôt de la partie pour corriger radicalement le tir. En somme vous l’aurez compris pour l’aspect graphique global, c’est vraiment plus que propre.
Il y a une dernière chose que nous attendions au tournant également, c’est l’ambiance sonore de Rime. Car concrètement, un jeu de cette trempe se devait de se doter d’une OST tout simplement magnifique. Et en définitive, c’est largement chose faite avec des musiques arrivant à rendre les lieux de Rime terriblement énigmatiques, tout en ponctuant magnifiquement l’action dans les divers passages du jeu qu’on se le dise. Bon, il n’y a peut-être pas de doublage dans le soft, mais on l’a déjà vu avec Embers of Mirrim notamment, de belles images valent souvent bien plus que de beaux dialogues, définitivement !
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