Souvenez-vous cette année 2013, Lara Croft renaissait de ces cendres sur un reboot mis en piédestal. Un succès inouï pour beaucoup de joueurs sur cet opus revoyant les origines de la jeune femme qui s’est également offert un retour en 2014 sur Xbox One et PS4. Peu après, l’E3 de cette même année a annoncé la fameuse suite de ce reboot, intitulée Rise of the Tomb Raider.
L’attente fût longue, ce n’est que depuis le 11 Novembre que nous avons pu goûter aux nouvelles sensations de cette exclusivité temporaire Xbox, soit près de 3 ans d’attente pour ce nouveau volet.
Les aventures de Lara sont-elles toujours aussi palpitantes qu’auparavant ?
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ToggleElle revient encore plus en forme !
Dans ce second volet, Lara sera sur les pas de son père qui travaillait auparavant sur une quête qu’il tentait d’éclaircir et qu’il n’aura pas su accomplir. Après l’île Yamatai dans le premier volet où vous recherchiez la raison du mystère qui planait autour de la reine Himiko, vous vous retrouverez un an plus tard après ces événements. Vous partirez ainsi à la recherche d’un artéfact capable de rendre immortel ceux qui s’en approcheraient, pouvant être la clé de nombreux mystères de la vie…
Mais seulement voilà, votre aventure ne sera pas des plus simples. Une organisation militaire ennemie nommée Trinity, chargée de mener des recherches sur ce genre de mystères, aura le même objectif que le votre. Vous devrez donc lutter face à cette armée qui mettra tout en œuvre pour être les premiers détenteurs de l’artéfact. L’homme à la tête de cette organisation, Konstantin, semble d’ailleurs entièrement obsédé par le pouvoir que renferme l’objet mythique, situé dans une ville perdue du nom de Kitej.
L’aventure sera localisée en Sibérie tout au long des péripéties de ce fantastique Rise Of The Tomb Raider ( Et oui, on tease déjà la note ! ). Aucun doute, le résultat est là. Le jeu est beau, Lara est belle et la mise en scène est juste splendide. La séquence du début contient un dynamisme qui nous scotche littéralement et qui nous en met plein la vue avec des graphismes frôlant la perfection. Vous serez placé à des kilomètres en hauteur sibérienne, sur des montagnes enneigées avec de lourdes tempêtes. Et là… on y redécouvre Lara Croft. Une femme marquée et expérimentée par toutes les miséricordes vécues, déterminée à accomplir les recherches de son père.
Naïve mais intelligente, notre protagoniste semble prête à tout pour trouver cette fameuse Source Divine, qui contient l’artefact. D’abord plongée en Syrie pendant une vingtaine de minutes pour introduire le scénario et les personnages, la Sibérie sera ensuite le lieu principal de toute votre aventure, sous la neige, sous la flotte, ou sous le soleil. On y notera quelques références aux anciens opus, notamment la présence du manoir Croft sous forme de cinématiques flashback, reflétant des événements de Lara encore enfant en compagnie de son père.
Tomb Raider 2.0
Ce n’est pas forcément un mauvais point, mais on ne retrouve que peu de nouveautés en ce début d’aventure. Pour être honnête, il faudra deux bonnes heures au minimum pour retrouver des changements conséquents dans ce nouveau volet. Carrément, ces éléments sont presque TOUS d’un point de vue graphique. Lara est comblée d’animations et de détails ultra réaliste, malgré la voix française de la ravissante Alice David qui ne semble pas la plus adaptée pour la jeune femme. Il semblerait que sa voix ne soit pas spécialement appropriée au personnage puisqu’elle semble –tout du moins d’un point de vue subjectif – beaucoup trop émotive pour Lara, qui est quand même aujourd’hui une sacré guerrière. De plus, la synchronisation labiale laisse parfois à désirer… J’ai donc personnellement opté pour la VO après quelques heures de jeu.
Le coup sera rattrapé grâce à des environnements truffés de petites molécules environnementales, que ce soit de neige, de feu, d’eau, de petites poussières. Crystal Dynamics nous témoignent de ce qu’il y a sous le capot de la Xbox One, et on en redemande. Les lieux et la profondeur de champ est juste sublime, on y retrouve tout un vaste terrain dans les différents lieux (désert, neige, grottes, forêt…) et notre rétine est complètement sous le charme. Mais voilà, vous vouliez connaitre la raison de ce « Tomb Raider 2.0 » ? Il semble que tous les éléments présents dans le premier opus aient été tout simplement recyclés ici.
Si nombreux de ces éléments ont fait le véritable succès du premier volet reboot, ces derniers ont tout simplement été repris sans pour autant été retouchés. Les mouvements de base comme les sauts, la course ou la mise à couvert n’ont absolument pas changé. La gestuelle des mouvements reste la même, la vitesse d’exécution est identique, on n’aura pas ce plaisir de redécouvrir les améliorations physiques de Lara. Non pas que ça nous déplaise, car le résultat reste plus que satisfaisant et toujours efficace, alors pourquoi changer une bonne recette ?
Par conséquent, un point important est à mentionné sur certains passages, le framerate. Rassurez-vous, dans la majorité des cas, Rise of the Tomb Raider est d’une fluidité déconcertante, mais il arrive parfois à de rares occasions de ressentir quelques saccades, dû à des baisses d’environ 2-3 images / secondes durant les environnements assez gourmands en ressource (la jungle sous la pluie, surtout). Rien de très méchant cependant, aucun soucis !
L’exploration est maître clé de la durée de vie
Si vous suivez l’actualité, vous devriez savoir que la durée de vie moyenne est, selon des dires de représentants de chez Crystal Dynamics, entre 30 et 40h pour boucler l’aventure avec ses quêtes annexes. C’est clairement le cas ! En fait, il est difficile d’estimer une réelle durée de vie, tout dépend grandement de votre détermination. Boucler l’aventure principale sans prendre compte des tombeaux, cryptes, reliques et tous les petits éléments d’explorations se fait en minimum 12h, à une allure normale. Cependant, être un joueur acharné sur les collectibles, quête annexes et tombeaux comme je l’ai été, vous en avez pour au moins entre 30 et 50h de jeu, facile ! Finalement, le multijoueur ne manquera pas tant que ça…
L’exploration est une nouvelle fois véritablement la clé du jeu, dans ces environnements vraiment grands et très ouverts. De plus, il est à signaler qu’à l’instar de son prédécesseur, il est possible de revenir en arrière grâce aux feu de camps, et dieu sait que vous devrez le faire car vous débloquerez de l’équipement au fil de l’aventure qui vous donnera d’autres ouvertures, auparavant fermées…
Les énigmes des tombeaux sont soignées, très recherchées et en vérité très logiques malgré leur difficulté. En moyenne, il faut compter entre 10 et 20 minutes par tombeau si vous êtes futés, parmi la petite vingtaine présents dans le jeu. De plus, chaque tombeau terminé vous offrira de nouvelles compétences uniques que Lara utilisera tout au long de son aventure, voilà de quoi motiver pour faire autant de tombeau que possible, en plus des cryptes qui elles, vous offriront des pièces d’armes. Les reliques et documents seront tout autant intéressant à récolter, puisque chacun d’entre eux auront une histoire à raconter. Pour ceux qui n’aiment pas trop « perdre leur temps » à lire un long document ou à écouter la voix-off, un résumé du texte ne dépassant pas 2 lignes sera écrit, de quoi faire gagner du temps au joueur qui ne souhaite qu’apprécier le scénario.
Pour les reliques, les histoires qu’elles renferment sont parfois un peu pauvres, et il sera possible tout comme dans le premier volet de les tourner afin de trouver plus amples informations. Une nouveauté dans ce volet, sera la découverte de fresques. Celles-ci vous apprendront, en fonction de leur origine, des langues étrangères. Grâce à celles-ci, vous gagnerez en niveau pour ensuite décrypter des Monolithes, qui auront le mérite de vous situer des emplacements de trésor sur la carte, ou mieux encore, des caches de monnaie. Ces derniers vous serviront à vous procurer un peu d’équipement rare auprès d’un marchand, dont des tenues et des armes.
Un arsenal et des compétences appréciables
Que serais une aventurière sans son équipement ? Il y a 4 catégories d’armes à comptabilisé au total, les arcs, les fusils d’assaut/mitraillettes, les fusils à pompe et les armes de poings. Parmi ces 4 catégories, 4 armes sont présentes dans chacune d’entre elles, certaines sont à acheter dans ce fameux marché noir cité plus haut, qui vous coûtera tout de même une sacré blinde, ou bien si vous êtes assez explorateur, il vous faudra assembler 4 pièces d’armes trouvable dans des coffres éparpillés dans toute la gigantesque carte que propose le jeu. La p’tite nouveauté fort sympathique résidera dans le look de Lara : il vous sera possible de débloquer des tenues, parfois totalement basiques, mais certaines d’entre elles seront gagnées en résolvant des quêtes annexes, et quelques unes d’entre elles auront la particularité d’offrir des attributs !
titre d’exemple, une tenue vous permettra un gain de régénération de santé conséquent, une autre vous offrira plus de stockage pour vos munitions, bref, votre style comptera finalement dans ce nouveau volet. Evidemment, vu que Lara est plus belle que jamais, on ne se privera pas de la relooker comme on le souhaite, d’autant plus que les tenues sont très attirantes ! Non, il ne sera pas question de décolleté très ouvert.
Parmi les nouveautés au niveau de l’arsenal, on y retrouvera également un système de craft. Pour les faiblards d’entre vous face à ce système, n’ayez crainte, celui-ci ne se limitera qu’à des projectiles, à des bandages de soin et à la conception de flèches pour votre arc. Bon, grosso-modo, avec des plumes et des branches vous pourrez confectionner de nombreuses flèches. Ces éléments n’étant pas ce qui manque dans le jeu, on peut dire que ce n’est pas la fin du monde !
Plus beau que jamais
Rise of the Tomb Raider, c’est « LE » jeu à obtenir si vous souhaitez connaître le potentiel de la Xbox One en cette année 2015. Doté d’une mise en scène époustouflante, de paysages éblouissants, d’une expression faciale très réaliste et d’effets de lumières qui feront briller vos rétines, c’est très certainement l’exclusivité à ne pas manquer pour cette année. Pour ne citer que son concurrent, Uncharted 4, on espère que Naughty Dog enverra le même paquet à sa sortie en 2016 ! Après tout, nous ne sommes qu’en début de vie de cette huitième génération, il se pourrait que l’on rencontre encore plus beaux que ces deux jeux d’ici la fin de leur vie…
Un très beau visuel ne rend pas forcément un jeu bon, mais attention, on parle ici d’un Tomb Raider. L’aventure, les énigmes, l’action, ça ne s’oublie pas. Les mécaniques de gameplay sont toujours aussi efficaces – malgré le peu de changement comme évoqué plus haut, mais il ne faut pas voir le mal partout. Certes, de nombreux éléments restent identiques à ceux déjà rencontrés, mais de nouvelles animations font néanmoins leur apparition et tentent de compléter les quelques nouveautés qui manquent à cet opus, comme par exemple Lara séchant ses cheveux après avoir fait une p’tite plongée sous-marine, qui recrache de l’eau lorsqu’elle s’apprêtait à s’étouffer pendant sa nage, ou encore sa tremblote lorsque le vent glacial de la Sibérie la frappe. Bref, rassurez-vous, il y a quelques nouveautés de ce côté là.
Il est également possible de faire courir Lara grâce à une pression sur le Joystick droit pour accélérer la course de notre protagoniste adorée, plutôt que d’enchaîner les roulades comme on le faisait tous à l’époque ! Si si, ne vous cachez pas, c’était très fréquent même. Les touches ont légèrement été revues pour offrir plus de liberté et de mouvement au gameplay, comme par exemple le bouton RB qui vous permettra dorénavant à crafter vos flèches spéciales, ou bien si vous visez, de tirer ces flèches. L’instinct lui, toujours aussi efficace, s’effectuera par l’intermédiaire de la touche LB, le joystick droit étant approprié au sprint.
Un scénario classique de la franchise
Bon, il ne fallait pas s’attendre à un grand spectacle, c’est très fade comme scénario. Prenez un artéfact mystérieux, un méchant qui a soif de pouvoir, ajoutez de la détermination à notre héroïne, de la haine pour l’antagoniste, bon bah voilà vous l’avez votre scénario. Trinity est une organisation militaire, prenant plus apparence d’une secte chrétienne extrémiste, qui tentera à plusieurs reprises de vous barrer la route. L’originalité dans cette armée, c’est que les militaires ne semblent pas tous de mauvaise conscience.
Vous vous apercevrez en feuilletant quelques notes que ces derniers ne font pas totalement confiance à leur leader, nommé Konstantin, puisque les textes témoigneront d’un manque de communication dans l’équipe, des mensonges révélés et la peur des soldats face aux risques et aux actes. Si le scénario est relativement compréhensible sans ces items à textes, ils auront quand même le mérite d’être lu pour approfondir les situations et les liens qui unissent les Trinitaires face à la « Source Divine ». Comme évoqué plus haut, les tombeaux et les cryptes accentueront la durée de vie, mais si vous souhaitez compléter véritablement le jeu, chercher les reliques et les messages/notes laissés par les militaires vous prendront un beaucoup de temps, et leur contenu est vraiment très intéressant.
Du bon et du mauvais, par-ci par-là
C’est un véritable concentré de petites choses qui font que Rise of the Tomb Raider n’est pas raté. Certes, je le répète, de nombreux éléments sont tout simplement recyclés, mais de nombreux autres sont tout nouveaux, donc il y a quand même du bon à en tirer. Tout d’abord, Lara Croft est certes expérimentée, mais reste toujours dans le cadre d’une exploratrice, une apprentie. La jeune femme devra donc en plus de ses compétences existantes, apprendre des langues grâce à des fresques. Parmi elles, du grec, du mongol et du russe.
Le feu de camp vous offrira toujours les mêmes possibilités : débloquer diverses compétences, sélectionner et modifier vos armes, réaliser un voyage rapide jusqu’à un autre feu de camp. Bref, rien de nouveau, mais cela reste malgré tout sympa. L’intelligence artificielle sera encore pointée du doigt, bien qu’elle ne soit pas trop mauvaise non plus dans l’ensemble. Cependant, je recommande personnellement le mode de difficulté « Pilleur chevronné » aux habitués de jeux d’action/aventure, puisqu’il semblerait que ce mode soit effectivement plus approprié aux amateurs du genre. En effet, le jeu aura tendance à régulièrement vous tendre la main si vous sélectionnez le mode normal, notamment grâce à l’aide à la visée.
Mais l’ultime point fort de ce Rise of the Tomb Raider, c’est sans aucun doute la taille de sa carte et les éléments à y dénicher. Le jeu grouille de petits éléments à rechercher, et c’est sincèrement une partie de plaisir de mélanger extase graphique et exploration. Il est difficile de s’ennuyer et de passer le temps dans d’aussi bonnes conditions, on ressent plein de vie grâce à la verdure enneigée ou débordée d’eau, à la vie animale et météorologique. On apprécie le vaste équipement de notre archéologue chérie avec deux piolets, un bon arsenal, de nombreuses flèches spéciales, un grappin et tant d’autres qui sont encore à citer.
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