Si l’équipe de Piranha Bytes est connue pour proposer de longues heures de plaisir dans leur création, ils sont également réputées pour leur certaine irrégularité. Après un premier épisode excellent, et un second opus en demi-teinte, Risen revient dans ce troisième volet estampillé Titan Lords. Mais qu’en est-il ? Vient-il s’inscrire dans la lignée des jeux de rôle à ne pas louper ? Et que vaut réellement cette « Enhanced Edition », portage à reprendre, à éviter, ou à réflexion ?
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Risen 3 nous plonge dans un monde abandonné par les dieux où une nouvelle menace vient narguer les habitants de ces vastes contrées. Vous incarnerez un pirate sans nom, qui enchaîne les cauchemars nuit après nuit, le mettant en scène dans une attaque d’ennemis. Son navire se fait prendre d’assaut par une armée des ombres jusqu’au moment où une force démoniaque débarque, le réveillant en sursaut. Mais si je vous parle de ce rêve, ce n’est pas parce qu’il est utilisé en tant que didacticiel mais parce qu’il vient pose les bases du scénario principal.
Cet opus n’est ni plus ni moins un épisode qui s’inscrit dans la lignée des deux premiers opus, et les joueurs habituels retrouveront très rapidement leur marque. Mais là où Risen 1 et 2 proposaient un univers très axé sur la flibusterie et la piraterie, ici, magie, fantastique et autres fantaisies reviennent sur le devant de la scène. Et c’est ce qu’on avait aimé dans sa version initiale sur PS3, Xbox 360 et PC, qui, je rappelle, est sortie en Août 2014.
A l’abordage pirate !
Vous serez accompagné de votre sœur Patty, bien connue de la série, pour mener à bien votre quête : celle de récupérer une partie de votre âme absorbée. Nous l’avons tous deviné, l’histoire principale n’est pas une surprise et il n’y a rien de véritablement nouveau par rapport à ces prédécesseurs. La trame scénaristique suit son court, et force est de constater qu’elle n’est clairement pas une réussite : Dialogues mal tournés, des scènes plates, des cinématiques sans grande réalisation et des situations souvent très clichées. Tout ce mélange en fait un scénario sans intérêt et qui n’aura rien d’accrocheur.
Mais soit, l’une des plus grandes forces de ce Risen 3: Titan Lords était de proposer un univers riche et incroyablement agréable à explorer. Bon nombre d’entre vous se perdront à vouloir voyager dans les vastes contrées que propose le soft, et les différents environnements vous permettront de ne jamais vous ennuyer. Les paysages sont magnifiques – même si limités par l’aspect technique – et l’on se retrouve avec un level-design soigné qui nous donne clairement envie d’explorer. Encore & toujours.
De plus, il est bon de noter que cette exploration ne se fait pas en vain et que ces terres ne sont pas vides. Le contenu est aux petits oignons et des quêtes secondaires sont parsemées ci-et-là, mêlant découverte des terres sauvages et sensation de toujours devoir faire quelque chose. Et bien sûr, le tout est couronné par une durée de vie respectable (comptez une bonne cinquantaine d’heures de jeu pour le terminer entièrement).
Le portage du pauvre pirate ?
Mais qu’en est-il réellement de cette réitération sur PlayStation 4 ? Après tout, l’univers de Risen 3: Titan Lords est connu par bon nombre d’entre vous depuis plus d’un an. Encore une énième redite pour surfer sur la vaste vague des Remaster ?
Cette fameuse durée de vie que nous venions d’énoncer vient ici s’embellir grâce à l’arrivée de toutes les extensions disponibles sur la mouture précédente, à savoir « Tenue d’Aventurier », « L’Île Brumeuse » et « La Révolte des Petits Hommes ».
Nous n’allons pas détailler à nouveau les vieux démons qui prêchaient à ce Titan Lords. Le scénario est toujours aussi inintéressant, les quelques défauts de gameplay y sont bien évidemment présents mais ce que l’on regrette le plus, c’est que ce portage ne se limite qu’à l’aspect graphique et contenu : L’équipe n’a pas revu l’interface brouillonne qui peinait à sa sortie et force est de constater que la technique a du mal à suivre.
On nous annonçait, lors de l’officialisation de la Enhanced Edition, des textures améliorées, un rendu « aussi bon voir meilleur » que sur PC et tout le tintouin habituel. Alors oui, avouons-le, un gros travail a été effectué sur la résolution des textures. L’environnement fourmille de détails, les plantes, la végétation, les décors sont bien plus agréables et les textures, bien plus lisses. Mais le reste peine à se démarquer. La météo ne semble pas si améliorée que ça, les effets spéciaux se démarquent un peu, mais sans plus et le rendu final est loin de la claque graphique.
Rappelons tout de même que la version de base souffrait déjà d’un léger manque de finitions techniques, et qu’au final, on se trouve avec un titre passable pour la génération actuelle. « C’est bien, mais ils auraient pu faire mieux », à l’heure actuelle où nous sommes tous de plus en plus exigeants. Sans parler évidemment des expressions faciales et du character-design en général plutôt mis sur le bas-côté, avec de la rigidité à souhait.
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