En effet, certains connaissent sûrement River city Ransom sorti en 1989 sur NES qui reste un classique du genre, et c’est d’ailleurs de ce dernier dont s’inspire beaucoup River City : Tokyo Rumble. Il faut avouer que la licence n’est pas vraiment populaire en occident, mais on remercie tout de même Natsume et Arc System Works pour nous permettre d’essayer ce titre japonais.
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Si vous n’êtes pas un minimum familier avec l’univers du Japon des années 80/90, l’ambiance de River City : Tokyo Rumble risque de vous passer sous le nez. Nous suivons les aventures de Kunio, un jeune lycéen, délinquant sur les bords, qui ne pense qu’à se battre avec les truands du quartier. Lui et les autres voyous de la capitale japonaise abordent ce look si reconnaissable de cette époque avec leurs allures à la Didier l’embrouille. Malgré son côté bagarreur, il possède un grand cœur puisqu’il n’hésite pas à venger son camarade de classe Hiroshi tabassé par des ennemis. Nous sommes un petit peu dans l’esprit du début de Yu Yu Hakusho si ça peut parler à plus de monde. Kunio ne manque pas de faire le beau avec sa prof ou sa « copine » douce et gentille qui apprécie ce bad boy au grand cœur. En plus de sa routine mouvementée, il va devoir faire face à une menace sérieuse. Une sorte de mafia qui compte bien contrôler les quartiers de Tokyo.
Dans ce beat’em up en 2D, tout est bon pour terrasser des armées de punk dans les différents coins de la ville. Vous devez donc explorer la ville grâce au métro pour exterminer les gangs de la mafia, chacun dirigé par un boss. Même si l’on ne s’attend pas à de l’exploration de malade, il est agréable de voir que l’on peut trouver des endroits pour jouer au Basket ou au Dodgeball. D’ailleurs, il existe dans le menu principal un mode exclusif pour ce dernier sport. Il est possible d’y jouer à plusieurs, mais on imagine mal qu’il soit exploité étant donné son statut de jeu de niche (surtout que l’on a droit qu’à du local, le tout est jouable jusqu’à 4 avec une seule copie du jeu au minimum).
Le cœur du jeu est bien évidemment cet attrait pour la baston. Les commandes sont simples : A pour les coups de poings, B pour les coups de pieds, et Y pour sauter. Le gameplay s’enrichit très vite avec les nombreux parchemins de techniques que l’on achète dans un magasin spécifique. En plus de ça, vous pouvez faire d’autres emplettes dans le quartier marchant. Vous pouvez acheter de la nourriture pour vos points de vie, des boissons pour la stamina qui est votre jauge de fatigue. Pour vous payer tout ça, vous pouvez ramasser des pièces laisser par vos adversaires K.O ou alors accomplir des petits jobs étudiants classiques. Retrouver un chien perdu, mettre une dérouillée à une vingtaine de sales types, etc.
La touche RPG qui va bien
Mise à part son côté très beat’em all, River City : Tokyo Rumble emprunte énormément d’aspects du genre RPG. On vous parlait des magasins tout à l’heure, sachez qu’il est également possible de s’offrir de l’équipement comme des pantalons ou des chaussures augmentant les statistiques du personnage. D’ailleurs ces dernières s’améliorent surtout grâce à la prise de niveau avec l’expérience acquise au cours des nombreux combats que l’on mène. Pour nous aider dans notre tâche, un autre personnage contrôlé par l’IA peut nous prêter main forte en tant que support. Vous pouvez également l’équiper d’objets et le faire augmenter de niveau, et même lui donner des ordres simples pendant les combats (attaquer un ennemi différent du sien, en défense…). Même si l’on peut changer de partenaire parmi une longue liste de gros durs que l’on débloque au fur et à mesure de la progression, on garde surtout le premier que l’on recrute par souci d’efficacité. En effet, on ne va pas le changer pour un autre au niveau un alors que l’on a passé du temps à augmenter son niveau. Bref, mise à part si vous voulez vous « amuser » à farmer l’expérience, le casting est plutôt inutile surtout que rien ne les différencie au niveau du gameplay.
Pour en revenir au système de jeu justement, les fans de la discipline trouveront leur compte avec des coups variés, un système de choppe, et des objets que l’on peut utiliser comme armes ou projectiles. Malgré tout, la plupart des combats de boss sont très longuets dû à leurs barres de vie énormes. Pour un petit jeu disponible sur l’eshop, on reprochera quand même sa courte durée de vie, et ce n’est pas le new game plus (permettant de refaire le soft en conservant votre niveau, votre équipements, et vos coups spéciaux) qui va changer la donne. C’est vraiment un style de jeu qui plaira surtout aux nostalgiques de la NES.
3DNES
Visuellement, Tokyo Rumble est propre dans ce qu’il propose. C’est-à-dire des graphismes bien rétro et épurés donnant un rendu assez sympathique. Même les personnages pixelisés ont un certain charme surtout quand on les compare à l’illustration principale qui respire également la vieille époque. Il est intéressant de savoir que l’on peut changer l’angle de la caméra et même zoomer sur notre personnage ce qui n’est pas du luxe dans certains environnements. Si votre console en est équipée, sachez que vous pouvez activer la 3D. Bizarrement, l’écran ressemble à une sorte de Diorama. Ceci est un avis purement subjectif mais pour ce coup-ci, la 3D est vraiment dispensable surtout si l’on veut retrouver des sensations d’antan. Au niveau des musiques, nous avons droit à des thèmes bien nerveux que vous pouvez d’ailleurs retrouver dans une galerie dédiée. On peut également entendre quelques répliques de loubards en japonais pendant l’aventure. On ne s’étonne pas de la chose, mais on précise que les textes sont exclusivement en anglais.
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