Même si Electronic Arts a déjà son Battle Royale/hero shooter phare avec Apex Legends, cela ne l’empêche pas de proposer un tout nouveau titre qui se veut à la fois fun et compétitif avec Rocket Arena, développé par Final Strike Games. Gros pari pour ce projet qui n’est pas un free to play mais bel et bien un jeu qu’il faudra acheter pour en profiter. Avant de s’attarder sur ce modèle économique audacieux, voyons d’abord s’il vaut le coup.
Conditions de test : Nous avons pu jouer au titre sur PC (via Steam) lors d’un événement en ligne organisé par Electronic Arts afin d’avoir des joueurs contre qui jouer sur les serveurs (on rappelle qu’il sort officiellement le 14 juillet prochain) puis également un peu par la suite afin de tester tous les personnages.
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ToggleUn hero shooter comme les autres ?
Rocket Arena repose sur un concept assez simple, se tirer dessus à coup de roquettes. Bien entendu, c’est un peu plus compliqué que cela mais le titre regorge de bonnes idées pour enrichir son postulat de départ. Pour être honnête, nous n’en n’attendions pas grand-chose lors de son annonce durant l’EA Play, cependant, après quelques sessions, nous sommes plutôt agréablement surpris.
Le studio Final Strike Games est composé de nombreux vétérans de l’industrie ayant travaillé sur de grosses licences telles que God of War, Uncharted ou encore Call of Duty. Et cela se ressent car dans sa forme, Rocket Arena est très propre et jouit d’un aspect technique impeccable. On lui reprochera de l’être un peu trop en voulant se calquer dans l’ère du temps notamment dans sa direction artistique qui, comme beaucoup d’autres titres du genre s’inspirent énormément du style cartoon de Fortnite.
Pour autant, les designs de nombreux héros sont assez sympathiques. On nous a d’ailleurs confié que Dev Madan, le créateur du personnage de Sly Cooper, est l’un des designers du jeu. Avec 10 héros disponibles au lancement, le plus important est que leurs kits sont assez diversifiés pour trouver sa ou ses perles. Vous l’aurez compris, le soft ne prend aucun risque dans sa structure et est clairement dans l’air du temps, malgré tout on ne peut nier une certaine maîtrise et un concept simple mais efficace.
En quête de roquettes
Tous les héros peuvent donc lancer des roquettes, et c’est principalement ce que l’on fait 90% du temps. Toutefois, cette arme ne sert pas simplement à tirer sur des adversaires mais également pour sauter plus haut en tirant vers le sol ou en grimpant en tirant sur les murs. Bien entendu, chaque héros dispose de particularités qui les rendent uniques. Par exemple, le nouveau personnage déjà annoncé pour la saison 1 du jeu, Flux, voit ses projectiles rebondir face aux obstacles.
Tous partagent un même sort d’esquive (avec un temps de recharge), deux sorts qui leurs sont propres et des propriétés spécifiques liées à leurs roquettes. Concernant le mode compétitif de base, il s’agit de s’affronter en 3 vs 3 dans des arènes. La première très bonne idée du titre est qu’il est impossible de mourir. Le but est d’enchaîner les tirs sur un ennemi pour remplir une jauge de projection et finalement l’éjecter du terrain. Chaque éjection rapporte un point, ainsi l’équipe qui en empoche le plus remporte la partie.
Ce que l’on aime dans cette fonctionnalité, c’est qu’elle réduit le temps mort et nous garde dans le cœur de l’action même artificiellement. Pas de mode spectateur pour voir nos alliés, nous retournons simplement au point de départ avant de repartir de plus belle. Pour résumer, ça se déplace et ça tire dans tous les sens mais après un tout petit peu de pratique, on se prend agréablement vite au jeu.
Le level design des cartes fait aussi en sorte que l’on est jamais perdu malgré le bordel sans nom qu’il peut y avoir parfois. Chaque map est adaptée au mode et certaines jouent astucieusement sur la verticalité et le jeu aérien. Certaines interactions peuvent même être déclenchées pour faire très mal à vos ennemis. On leur reprochera seulement des looks un peu trop classiques.
Plusieurs modes de jeu au lancement
Afin de varier les approches, Rocket Arena propose en tout 5 modes de jeu au lancement : quatre compétitifs et un en coopération. Nous avons :
- Le mode classique KO décrit précédemment.
- Le mode Ball-Roquette où il faut lancer une balle dans un but adverse pour marquer des points.
- Le mode Mega-roquette où le but de capturer des mega-roquettes en restant dans la zone d’apparition pendant un certain temps.
- La chasse au trésor où il faut récolter un maximum de pièces.
- L’attaque des bots-roquettes où l’on affronte des hordes de robots en coopération.
A l’exception de ce dernier qui est un peu en retrait par rapport aux autres, ces modes se révèlent assez amusant. Ils demandent à chaque fois une approche différente dans notre façon de jouer et cela permet également de ne pas utiliser toujours le même héros car on comprend que les capacités de certains peuvent être très pratiques selon le mode joué. Sans oublier le jeu d’équipe et la synergie des profils qui ne sont pas à négliger. Différents objets viennent également pimenter le tout à l’image d’un Super Smash Bros.
Un gros risque tout de même
Pour un lancement, le contenu est assez solide et ce que l’on a pu voir de la feuille de route nous conforte dans l’idée que tout a été fait pour justifier au maximum le fait de faire payer 29,99€ pour la version standard (et 39,99€ pour la Mythic Edition contenant divers bonus en plus). En outre, le crossplay et les matchs classés seront actifs dès le lancement.
On ne peut tout de même s’empêcher d’être inquiet, surtout que d’autres s’y sont cassés les dents. On pense surtout à Battleborn et Lawbreakers. On précise que les développeurs ont bien spécifié que tous les cosmétiques disponibles au lancement seront déblocables en jouant, mais Rocket Arena se rapproche tout de même des méthodes du free to play avec une monnaie que l’on peut acheter avec de l’argent réel et un Battle Pass qui aura ses exclusivités.
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