Assez bien accueilli à sa sortie en 2011, Rocketbirds : Hardboiled Chicken a su charmer bon nombre de joueurs avec notamment son univers atypique et totalement barré. Maintenant, soit quatre ans plus tard, c’est sa suite développée à nouveau par Ratloop qui débarque enfin pour le bonheur des joueurs sur PS4 et PS Vita, et qui se nomment Rocketbirds 2 : Evolution. Alors, simple suite bâclée ou au contraire assez réussie ?
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ToggleHarboiled Chicken fait de nouveau face à il Putzki, et à un tout nouvel ennemi !
Dans une certaine forme de logique, Rocketbirds 2 : Evolution est bel et bien la suite directe du premier opus. Après avoir évidemment éliminé une bonne fois pour toute comme vous pouvez vous en douter le dictateur il Putzki et son armée de pingouins dans le premier volet, voilà que Hardboiled Chicken apprend finalement qu’il n’en est en rien. En effet, notre bon vieux poulet découvre au contraire que il Putzki est bel et bien vivant, et notre héros va devoir une fois de plus mettre fin à ses agissements, en plus de découvrir pourquoi ce dernier est encore vivant, et quel lien il a avec les nouveaux ennemis que sont les hiboux de l’espace !
Fun et délirant, voilà les deux mots pour décrire Rocketbirds 2 : Evolution !
Une fois encore et comme le premier volet, le ton est donné d’entrée sur Rocketbirds 2 : Evolution, où l’on retrouve cet univers complètement déjanté qui était bien plus qu’appréciable sur Rocketbirds : Hardboiled Chicken, et il faut bien avouer que les dialogues sont clairement bien écrits, avec une tripotée de références au premier opus, ou même à Rambo et Terminator en l’occurrence.
Evidemment que le scénario est un peu bateau c’est un fait, mais nous nous devons de vous confesser que l’univers très spécial de Rocketbirds fait complètement le boulot a contrario de sa trame scénaristique générique, mais qui pourrait bien nous laisser finalement présager très certainement une suite pour les aventures de Hardboiled Chicken !
«Why me ?»
Faute d’avoir eu une hécatombe de pingouins à cause du premier volet, il Putzki a dû mettre en première ligne des pigeons et des poulets génétiquement modifiés que Hardboiled Chicken se fera un plaisir d’éliminer avec ses pétoires diverses et variées. Justement, excellente transition car nous allons aborder le gameplay de Rocketbirds 2 : Evolution, amélioré sur certains points, mais pas tous hélas. Sans trop de surprises, Rocketbirds 2 : Evolution reprend les mécaniques de jeux de son prédécesseur, mais avec une amélioration flagrante sur la jouabilité en elle-même, tout comme sur l’interface.
La caméra est désormais sensiblement moins zoomée sur le personnage, et on se retrouve comme sur le précédent opus, en face d’un run and gun en 2D, saupoudré de quelques petites énigmes, cependant très légères et qui ne vous demanderont pas forcément de beaucoup réfléchir. D’ailleurs, du côté de ces énigmes, vous devrez justement contrôler des gardes en utilisant un brouilleur téléphonique – il suffira de pointer ce brouilleur sur un garde pour faire sonner son téléphone et puis le contrôler pour ouvrir des portes et progresser en l’occurrence -, mais également un brouilleur psy, qui le contrôlera totalement grâce à une décharge électrique que le garde recevra en posant son téléphone sur son oreille.
Deux outils sympathiques qui vous permettront de mener à bien ces petites énigmes pas très difficiles non plus, mais nous faisant penser à Rocketbirds : Hardboiled Chicken et les fameux projectiles qui pouvaient contrôler les gardes à distance. En sus, il est également à noter que la progression reste également la même que le premier volet, à savoir tuer des gardes et passer de zones en zones, tout en ouvrant des portes avec la bonne couleur de carte, que certains gardes vous lâcheront en les tuant.
Hardboiled Chicken revient en grande pompe dans sa suite avec toujours plus de volatiles et d’humour !
Nous somme en face d’un gameplay répétitif certes, mais qui reste néanmoins fun et terriblement jouissif, mais il est clairement dommage que les petites imprécisions de gameplay sur les sauts ou encore sur la visée vienne entacher d’un chouïa l’expérience de jeu, à la base bonne. Ah et puis, sachez que le système de couverture pourtant simple et efficace dans le volet précédent a disparu, mais il est enfin possible cependant de viser tout en tirant, c’est pas trop tôt !
Pour combler un peu la répétitivité, le jeu se varie en nous proposant un nombre hallucinant de combats de boss, mais également des phases aériennes, sous marines, et carrément dans l’espace. On ne va pas se mentir, pour commencer avec ces phases aériennes, elles étaient déjà présentes et constituaient à juste titre l’un des défauts du soft. Du coup, vous aurez le malheur d’apprendre que cette phase-là est de retour dans cet opus, et le système est évidemment le même que pour les phases sous-marine et dans l’espace. En effet, la caméra est encore plus dézoomée sur le protagoniste, et avec votre jet-pack vous pourrez vous propulser. Et c’est bien là le problème de ces moments-là : la caméra et beaucoup trop éloignée du personnage, et les imprécisions de gameplay n’aident absolument pas à viser correctement vos adversaires, ce qui vous laissera par moment pousser des soupirs d’agacements. Des passages clairement agaçantes, mais qui ont le mérite de varier le tout comme ces phases en apesanteur dans l’espace, courtes mais sympathiques, et les divers boss présents sont juste un plaisir à jouer grâce notamment à leur humour et charisme sans faille.
Autre nouveauté à signaler, c’est la présence d’un système d’inventaire. Celui-ci, bien que bienvenue car un peu de nouveautés ne fait pas de mal, reste clairement brouillon et mal fichu car l’inventaire pour choisir vos pétoires est en temps réel, donc vous serez obliger de choisir bien souvent vos armes dans une zone où il n’y a pas d’ennemis, pour ne pas vous faire canarder gratuitement. Le second soucis sur cet inventaire, c’est qu’il est en définitive inutile en solo car l’aspect équipement ne sera disponible qu’uniquement via le mode sauvetage en multijoueur, jouable de 1 à 4 joueurs.
Vous l’aurez compris, l’inventaire est clairement une idée bien pensée, et qui mériterait bien de s’améliorer pour un hypothétique Rocketbirds 3.
Du sauvetage à faire à plusieurs !
En supplément du solo qui se termine entre 6 et 7 h et avec un petit potentiel de rejouabilité pour chopper tous les signes et les différentes armes approchant facile la trentaine – Uzi, lance-grenade, mitrailleuse, blaster, pistolet laser etc… -, nous avons forcément un mode multijoueur en coopération nommé Sauvetage.
Comme son prédécesseur, c’est le petit « à côté » du solo, et ce dernier se déroule donc indépendamment du mode campagne, où vous pourrez choisir votre personnage – les protagonistes sont d’ailleurs issus pour la plupart du premier volet pour ne citer que lui -, et partir à l’aventure via trois missions de sauvetage, qui se terminent en environ deux petites heures voir un peu moins en fonction de votre style de jeu.
Rocketbirds 2 : Evolution, du bon Rambo façon poulet !
Et c’est soit dit en passant là que son système d’inventaire prend son sens, à savoir équiper votre personnage de la tête au pied, et le perfectionner en armure, stabilité et également en munitions. Bon, cela n’empêche pas que cet inventaire reste malheureusement mal pensé, mais nous somme cependant rassurés que ce dernier sert en quelque sortes à quelque chose dans ce mode sauvetage, qui pourrait vous promettre des heures de franche poilade à travers ses trois missions.
Enfin, petite précision sur le mode multijoueur, vous pouvez vous balader librement dans le QG d’Albatropolis avant d’effectuer vos missions pour acheter vos différentes armes, munitions, améliorations ou bien encore de nouveaux équipements pour votre personnage via de l’argent que vous engrangerez lors de ces trois missions. Ah oui, sachez qu’il y a quand même du monde sur le multijoueur, mais les soucis de lags sont malheureusement bien présents, en espérant que tout cela soit corrigé.
Le style graphique, ça change…
Si nous aurions pu penser que Ratloop allait utiliser le moteur graphique du premier mais en version grandement améliorée, vous vous tromper lourdement. Alors que nous étions sur un aspect graphique cartoon sur Rocketbirds : Hardboiled Chicken, les p »tits gars de Ratloop ont finalement opté pour un style graphique légèrement différent par rapport à son aîné. Ce qui fait qu’au final, le titre perd un peu de son charme, même si techniquement le soft reste plus que correct c’est un fait que ce soit sur PS Vita ou même sur PS4. Les décors fourmillent de détails, et les animations restent bonnes comme sa fluidité. En somme, on a là un jeu qui techniquement tient la route avec des cinématiques assez jolies ,il faut bien l’avouer, mais le seul bémol que l’on pourra noter, ce sont les chargements un peu longs, notamment sur la version Vita. Les graphismes de Rocketbirds 2 : Evoilution sont donc de bonnes factures
Mais que vaut le bande-son ? Et bien, avec une doublage V.O. une fois de plus de haute volée, le titre de Ratloop rafle encore une fois la mise comme pour son prédécesseur. Les diverses musiques, mélangeant rock, électro et dubstep, s’accordent bien avec cet univers déjanté de Rocketbirds, et c’est le groupe New World Revolution qui rempile pour ce second volet, après avoir réalisé les musiques du premier opus. Clairement, la bande-son est juste géniale qu’on se le dise.
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