Inspiré d’un roman historique chinois, « Les Trois Royaumes » de Luo Guanzhong, Romance of the three Kingdoms est l’une de ces vieilles licences du jeu vidéo, le premier étant sorti en 1985. Il fait partie des jeux de simulation historique de Koei comme l’excellent Nobunaga’s Ambition. Un nouveau volet vient de sortir, Romance of the Three Kingdoms XIII et on va voir ce qu’il vaut.
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ToggleUne nation dans le Cao Cao
L’un des attraits que l’on ne pourra pas enlever à Romance of the Three Kingdoms est la période historique évoquée, de plus c’est quelque chose que l’on ne connait pas forcément en occident. Tiré du roman Les Trois Royaumes, le titre nous place dans une lutte de pouvoir. En effet, la fin de la dynastie Han a mis le pays en proie au chaos et a nourrit de nombreuses ambitions. Bravoure, amour, trahison, guerre ; tous les ingrédients sont là pour que vous puissiez apprécier ce drame historique qui met en scène de nombreux personnages forts. En particulier les leaders et leurs principaux généraux, on pense par exemple à Liu Bei, Lu Bu ou encore le charismatique Cao Cao. Les fans de Dynasty Warriors reconnaîtront évidemment l’univers.
Dans ce jeu de gestion stratégique, votre but sera donc d’unifier la Chine à travers différents moyens comme la guerre ou la négociation. Si vous êtes un novice de la licence, sachez qu’elle n’est pas facile à prendre en main. Cela demande un certain investissement, à commencer par le mode Héro qui fait office de didacticiel. Divisé en plusieurs scénarios, chacun d’eux met en scène un personnage et vous apprend les mécaniques du jeu en petites doses. Toutefois, assimiler le tout est plutôt long et fastidieux, mais si vous vous accrochez assez longtemps, vous pourrez partir l’esprit tranquille dans le mode Main pour unifier la Chine de vos propres mains.
Amour, Gloire et Cruauté
Sans rentrer dans les détails sous peine de vous endormir sur le clavier, Romance of the Three Kingdoms XIII propose de nombreuses spécificités qui vous serviront tout au long de votre quête de pouvoir. Avant de partir en guerre, vous devez apprendre à bien gérer votre ou vos villes afin de gagner en puissance et recruter de puissants alliés. Tout d’abord, vos actions et la portée de ses dernières sont limitées par votre rang. Ainsi, vous pouvez démarrer une partie en tant que ministre et vassal et grimper les échelons mais gardez en tête que votre but ultime est toujours l’unification. Ainsi, vous pouvez donc soit commander des actions pour diriger votre ville, soit en proposer à la personne qui la dirige. Il est primordial de gérer les niveaux de culture, de commerce et d’agriculture pour que la cité gagne en prospérité. Il est également important d’effectuer des patrouilles et d’entraîner les soldats pour les futures conquêtes.
Ces nombreux objectifs sont effectués par les officiers. Vous en avez de base, mais il est important d’en recruter le plus possible pour varié les compétences. Suivant leurs statuts, leurs qualifications leurs permettent d’effectuer efficacement les tâches citées précédemment. D’ailleurs, sachez que vous pouvez créer vous-même vos officiers dans le menu ou choisir parmi la tonne disponible. Plus que l’économie, la géopolitique et la guerre, l’aspect humain a une grande importance étant donné que les relations et les liens que vous tissez entre les personnages sont d’une grande aide tout au long de la progression.
Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte et malheureusement le didacticiel un peu lourd ne permet pas de tout appréhender. Du coup les nouveaux arrivants sur la licence auront du mal à apprécier pleinement toutes les possibilités qu’offre le jeu.
En revanche, les batailles sont plutôt faciles à prendre en main et sont même trop simplifiées pour un jeu de stratégie de ce calibre. Vous serez toujours face à deux situations. L’attaque ou la défense qui sont souvent synonyme de siège engagé ou subit. Vous contrôlez les troupes dirigées par vos officiers que vous déplacez sur une petite carte, le but étant de décimer tous les ennemis ou détruire leur base principale. Pour gagner facilement, vous pouvez détruire les bases secondaires adverses pour baisser le moral des troupes qui est un paramètre crucial en combat. Les soldats sont divisés en trois catégories : lanciers, cavaliers, et archers. Il faut ainsi positionner ses troupes de manière optimale même s’il est souvent facile de prendre d’un coup toute son armée pour détruire les bâtisses ennemies ou décimer les ennemis petit à petit. De plus, sachez que les officiers peuvent utiliser des compétences spéciales pour renforcer les alliés.
La conquête en solitaire
La voie de la guerre est la plus simple pour accomplir votre objectif mais il faut aussi prendre en compte l’aspect politique. Vous pouvez former des alliances avec des provinces en leur rendant service au préalable pour utiliser les dettes qu’ils auront envers vous. On fait face également à des duels sous forme de débats ou l’on choisit plusieurs actions pour contrer l’autre. Là encore les caractéristiques sont à prendre en compte notamment l’intelligence pour ce cas. Ceux ayant un haut niveau de « guerre » sont prédestinés aux duels plus classiques que l’on effectue en patrouille ou bien pendant les batailles. Le principe reste le même que le débat, mais à la longue cela devient vite redondant surtout que, plus que les choix d’actions, ce sont principalement les statuts qui déterminent la victoire.
Attendez-vous à un titre extrêmement riche en matière de stratégie qui vous occupera de longues heures si vous accrochez, cependant les vétérans seront peut-être un peu déçus de cet opus. En effet, malgré ses qualités indéniables, le titre fait du sur place et se renouvelle peu. On peut par exemple pester contre l’absence d’un multijoueur qui conviendrait parfaitement à ce type de jeu.
De la porcelaine de Chine ?
Visuellement, le soft ne brille clairement pas et souffre de quelques lacunes. On se croirait presque sur PS3 notamment lors des débats ou des duels. Les villes se ressembles toutes et ne changent pas beaucoup visuellement selon le contexte, de même que les décors qui ne sont pas plus plaisants à voir sur la carte. Seuls les cinématiques et les portraits des nombreux officiers rattrapent le coup (on peut d’ailleurs voir l’évolution de ces derniers dans le mode de création). Techniquement, on constate quelques ralentissements sur PS4 lors des batailles quand l’écran est un peu chargé.
Concernant les musiques nous avons droit à bon nombre de morceaux collants aux situations calmes comme à celles qui sont plus violentes, tout ça avec un style asiatique. Il n’y a pas vraiment grand-chose à reprocher de ce côté-là. On salue même le fait que les voix japonaises et chinoises soient disponibles. En revanche, les textes sont en anglais ce qui pourra déranger encore plus les nouveaux aux vues des nombreux didacticiels.
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