Ichi Sengoku den Sadame prend place durant la période Sengoku où les guerres faisaient rages entre les provinces du Japon. Le terrible Oda Nobunaga est bien décidé à prendre le contrôle du pays grâce aux pouvoirs magiques du Karma qui lui donnent la faculté de créer des monstres. Heureusement vous, en tant que héros, avez la possibilité d’absorber le pouvoir du Karma et sauver le Japon tout entier.
Pour accomplir cette glorieuse tâche vous disposez de quatre classes de personnage : Le samurai, très résistant et puissant au corps à corps. Le Ninja, très mobile et pouvant poser des pièges. Le moine qui attaque à longue distance avec son bâton. Et le voleur qui peut attaquer au corps à corps et à mi-distance avec un arc. Mise à part quelques événements propres à chaque classe, le scénario est le même pour tous. D’ailleurs, en mettant de côté sa dimension historique, le soft ne brille pas par sa narration.
Ce petit panel de classes vous permet de vous essayer à différents styles de jeu pour varier les plaisirs. On vous conseille toutefois de commencer par le Ninja qui est, selon nous, plus fun à jouer. De plus, sachez que chaque partie que vous effectuez avec un héros n’est pas gâchée puisqu’il est possible d’utiliser ce dernier en tant que support dans une autre campagne. Enfin, on peut aussi obtenir ces supports via Street-Pass, mais soyons réaliste, les chances de croiser un joueur de Sadame au hasard sont très minces.
Jeu riche mais gameplay fade
Il est évident que l’on aime les jeux ayant du contenu avec énormément d’équipements, de compétences… Le jeu de rôle action de Rising Star Japan en 2D nous gâte de ce côté-là, mais paradoxalement, le gameplay pur est fade à en mourir.
Pour vous donner une idée, le titre ressemble énormément à Dynasty Warrior Advance, le côté stratégique en moins. Durant chaque chapitre, on effectue les mêmes tâches encore et encore. On entre dans une zone, on bat un groupe puis un autre, on change de zone et rebelote. Tout ça pour arriver finalement à des boss pas très inspirés. La hitbox étant sur le devant de ces derniers, la spécificité des classes ne sert pas à grand-chose (en particulier pour attaquer à distance).
A moins de somnoler devant sa console, votre première partie ne devrait pas poser de problème en termes de difficulté. On peut rapidement se retrouver en mauvaise posture si l’on est encerclé puisque les coups des ennemis vous étourdissent pendant un tout petit moment. Vous pouvez débloquer d’autres niveaux de difficultés après avoir fini une partie, mais encore faut-il avoir l’envie de rejouer.
Le pire reste tout de même le fait que l’on dispose d’un unique combo à trois coups dans la grande majorité du jeu. Vous l’aurez compris, la lassitude se fait vite sentir et seuls les fans hardcore qui ne sont pas dérangés par une répétitivité énorme apprécieront.
Cette richesse gâchée
C’est vraiment dommage car comme on le disait plus haut, tout le reste est plus qu’honorable. Les ennemis ne sont pas avares en loot et l’on peut récupérer une tonne d’objets en effectuant un simple stage. On dispose d’énormément d’armes en tout genre même si elles correspondent souvent à une classe en particulier. Les équipements ne sont pas non plus en reste et ils peuvent être améliorés grâce à des gemmes. Sans oublier les talismans qui vous accordent des effets supplémentaires.
Les armes vous permettent aussi de lancer des sorts même si ces derniers se révèlent relativement inutiles étant donné le temps d’activation. Donner deux ou trois coups de lame tranchante est bien plus efficace. A chaque boss battu, on absorbe le Karma de ce dernier. Les sorts de Karma sont du domaine du soutien et ils vous donneront, par exemple, des améliorations de caractéristiques temporaires ou encore du soin.
Au niveau des compétences, là non plus vous ne serez pas déçu. Les différents embranchements qui se composent d’arbres de damiers géants offrent des possibilités énormes. Attaque, défense, magie…, les spécialisations sont abondantes.
Graphiquement, les amoureux de l’époque des jeux au design 16-bit seront aux anges, les autres trouveront aberrant qu’un titre 3DS ressemble à un jeu Game Boy Advance. Toutefois, on peut pardonner ce dernier point du fait que Sadame soit un jeu téléchargeable sur l’eShop Nintendo. En outre, il faut avouer que les sprites des boss et des monstres sont de bonne facture. Au niveau des musiques, on est naturellement devant un style très nippon qui correspond parfaitement à l’époque évoquée. Par contre, les textes sont en anglais. Comme d’habitude dira-t-on.
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