Pour ceux qui ne connaissent pas l’œuvre de Kurumada, ce manga, mais surtout l’anime, a connu son âge d’or aux côtés de Dragon Ball ou City Hunter (Nicky Larson) durant les années 90 grâce au Club Dorothé. Connu chez nous sous le nom des « Chevaliers du Zodiaque », la série compte à ce jour une énorme Fanbase à travers le monde et diffuse toujours de nouveaux animes comme le dernier en date au Japon, Soul of Gold.
Bienvenue au Royaume d’Odin
Nous allons vite passer ce lieu commun en disant que ce titre est avant tout exclusivement réservé aux fans de la série qui connaissent par cœur l’histoire et les personnages tel un épisode annuel de Dragon Ball sur console. Toutefois, pour Saint Seiya, c’est différent, la série a effectué sa renaissance dans le jeu de combat que très récemment avec Saint Seiya : Brave Soldier sorti sur PS3 en 2013. Autant annoncer la couleur tout de suite, Saint Seiya Soldiers’ Soul reprend énormément d’éléments de ce dernier.
Au niveau du scénario, on retrouve les arcs du Sanctuaire, De Poséidon, d’Hadès, et pour la première fois l’arc d’Asguard. Très demandé par les fans, il est enfin là ! Cette période, qui se déroule avant l’arc Poséidon, est un des rares hors-série de l’anime de l’époque. A croire que les demandes massives de l’occident ont porté leurs fruits – enfin. En effet, les japonais ne sont pas très friands de cet arc vu qu’il ne fait pas partie du manga original.
Malheureusement, le jeu ne rend pas du tout hommage à l’adaptation TV . Les événements de l’histoire qui sont mis en scène avec le moteur graphique du jeu donne un rendu vraiment pauvre. Et lorsque l’on voit ce que CyberConnect2 fait avec Naruto, on ne peut qu’être déçu sur ce point-là.
Pour ne rien arranger, la progression n’est pas vraiment passionnante. Les arc sont divisés en plusieurs épisodes correspondant à des moments clefs, autrement dit des affrontements entre Saint. La lassitude se fait vite sentir puisque l’on se retrouve majoritairement à jouer Seiya, Shun, Shiryu, Hyoga, et Ikky. Après, il est vrai que les arcs précédemment cités font essentiellement intervenir ces 5 personnages, cependant étant donné que l’on effectue souvent deux combats par « épisodes », pourquoi ne pas jouer les antagonistes à un moment par exemple.
Contrairement au précédent opus, nous n’avons pas droit aux images tirées de l’anime. Histoire de ne pas être totalement négatif, on remarque tout de même que la fidélité à l’œuvre de de Masami Kuramada est présente et les nombreux dialogues doublés en japonais rendent le tout très vivant.
Il faut être honnête, concernant les musiques, on est vraiment très en dessous de ce que l’on peut attendre. Comme d’habitude, des problèmes de droit nous empêche d’avoir la magnifique bande originale de l’anime, mais le pire vient du fait que les musiques du jeu ne font même pas l’effort de reprendre le même style. Et pas de « Pegasus Fantasy » à se mettre sous la dent non plus.
Galaxian Explosion !
Bien entendu, le plaisir ultime pour un fan est de lancer les attaques dévastatrices de ses saint préférés. On retrouve donc les combats en 3D de Brave Soldier avec les mêmes qualités, mais aussi les mêmes défauts… Tout d’abord, on précise que l’on bénéficie du 1080p et du 60 Fps sur PS4 et PC ce qui est un plus même si le rendu sur PS3 reste correct.
On rappelle rapidement les possibilités de mouvement. Vous disposez de coups forts et faibles, d’une projection, de rafales, de deux techniques, et une technique ultime par personnage. On sait que c’est difficile de faire un jeu de combat complet quand les personnages ne disposent que de, maximum, trois attaques différentes dans le manga original alors on comprend le manque de diversité des techniques. Cependant, on pardonne moins le peu de combos différents pour les attaques de base qui auraient pu compenser ce manque. En revanche les attaques ultimes sont une réussite et en mettent plein la vue.
Si le casting jouable dans le mode histoire est plutôt restreint, c’est dans le mode combat que l’on prendra le plus de plaisir. Avec les guerriers divins qui viennent renforcer la liste, nous avons un large choix – même si il manque toujours pas mal de spectres importants pour l’arc Hadès (et pourquoi pas l’ajout de saints issus de Lost Canvas au passage). On est aussi ravi par l’ajout des armures divines pour les Gold Saint tirées de la récente série Saint Seiya Soul of Gold qui ont d’ailleurs un mode spécialement prévu pour eux.
Dans le mode combat, vous pouvez également personnaliser les attaques ultimes mais aussi une pléiade règles de combat et participer à de nombreux tournois seul ou à plusieurs. De plus, si vous voulez prouver votre valeur en ligne, c’est toujours possible cela va de soi.
Vous avez la possibilité de personnaliser esthétiquement les personnages grâce aux différents costumes, mais aussi au niveau des affrontements grâce aux répliques de combat que vous pouvez équiper et donnant des effets variés. Tout ce que l’on vient d’énoncer, en plus de musiques, terrains…, peuvent être achetés dans la boutique du jeu moyennant de l’argent gagné grâce aux combats. On pestera d’ailleurs contre les prix diablement élevés comparé à ce que l’on gagne sur plusieurs duels.
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