Comme on s’y attendait, l’épisode quatre s’est terminé plutôt de bonne augure, et notre gang des Saints se porte à merveille, dans un monde où ne règne que les clubs de strip-tease et le bon temps. En tout cas, jusqu’au jour où le diable décide de kidnapper notre bon vieux président des Etats-Unis pour le marier à sa fille. Oui, oui, vous avez bien entendu. Dans Saints Row : Gat Out of Hel, vous allez incarner Johnny Gat et Kinzie en route pour les enfers afin de secourir le Boss des griffes du prince des ténèbres.
L’aventure se situe peu de temps après la fin de Saints Row 4 et reprend les éléments du gameplay de ce dernier. Avant toute chose, sachez qu’il n’est pas obligatoire d’avoir joué au jeu de base pour comprendre Gat Out of Hell puisque celui-ci est un standalone, tout à fait jouable et compréhensible sans avoir terminé l’épisode précédent. Mais sincèrement, pourquoi louper ce qu’il y a de bon ?
L’extension prend place dans un monde ouvert directement plongé dans les abysses des enfers, où règnent démons, diables et archiducs dantesques. Vous devrez alors semer le chaos afin de d’attirer et de défier le seigneur du royaume. (Plutôt ironique non ?)
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ToggleLes ailes de la mort
Gat Out of Hell n’est ni indispensable, ni vital, ni nécessaire. Voilà, ça c’est fait. Mais ce n’est pas pour autant qu’il ne vaut pas le coup : clairement, l’extension n’apportera ni explication sur l’histoire, ni scénario plausible ni vraiment de nouveautés. Mais elle apporte pas mal de contenu et surtout, encore plus de fun. Là où Saints Row 4 a son humour décalé bien réparti, aussi bien niveau trame scénaristique que clins d’œil et gameplay, le standalone lui, part vraiment en cacahuète : un scénario encore plus tiré par les cheveux, des situations complètement ahurissantes et des moments de réflexion en mode « Il se passe quoi ? ».
Deep Silver a voulu accentuer l’aspect déliré qu’avait fait le succès de Saints Row 4 et c’est malheureusement au profit de l’histoire en elle-même : bien que l’on ne choisi pas Saints Row comme livre de chevet, l’histoire principale ne dure que quelques heures et est rapidement terminée. Même si celle-ci est parsemée de petites mises en scène et de cinématiques, vous l’aurez terminée aussi vite qu’une épreuve de bac – et encore. Fort heureusement, le soft offre de nombreuses activités à côté, notamment la récolte de clusters mais aussi d’innombrables autres objets à collectionner ainsi qu’un grand nombre de défis à réaliser. Rajoutons les cambriolages ou encore les différents points à capturer et cela offre au soft une très bonne durée de vie, surtout pour, je le rappelle, un DLC.
« Satan-te » qui une partie de plaisir ?
L’extension est comprise avec le jeu sur nouvelle génération, dans « Saints Row Re:Elected » et offre donc, pour le pack, un très bon rapport qualité-prix, avec Saints Row 4 en remasterisé, tous les DLCs ainsi que cette nouvelle extension. Mais les fans sur anciennes consoles ne sont pas oubliés puisque Gat Out of Hell est également disponible sur Playstation 3 et Xbox 360 avec, s’il vous plait, une version boîte. Ceci dit, 19€99 au lancement parait un peu cher et les petits budgets peuvent se sentir réticents à acheter une extension à ce prix là. Et vaut mieux peut-être, ne pas leur rappeler que pour un peu moins de 50€, le titre est disponible sur nouvelle génération, avec le jeu, et ses contenus additionnels.
Nous n’aborderons pas longuement l’aspect gameplay et graphique du titre. Pour ce dernier point, nous n’avons ressenti que peu de différences avec Saints Row IV. Certes, c’est quand même fortement en dessous de ce qu’offre la nouvelle génération et l’on sent un peu moins d’efforts en terme de rendu, mais l’optimisation est bonne et le jeu est plaisant à regarder. Niveau gameplay, Saints Row : Gat Out of Hell reprend les bases de Saints Row 4 avec une quasi-correspondance au niveau des compétences et des mouvements.
La visée semble la même, notre personnage possédera toujours des « super-pouvoirs-géniaux » et le système est semblable. On notera tout de même une nouveauté, et pas des moindres : notre héros pourra désormais voler et apportera encore plus de verticalité au titre. Une fois vos compétences au maximum, vous arriverez à parcourir les cinq quartiers proposés sans même poser un pied à terre. « Le pied » hein ?
Yeaaaah, Johnny !
Finalement, on peut noter pas mal de choses sur cette extension. Mais outre le fait que vous contrôlerez Johnny, vous pourrez également faire figure féminine en incarnant Kinzie Kesington, partie elle aussi à la poursuite du président. Fini les gros bras, on prend maintenant la délicatesse (Quoique, pas vraiment vu le contexte). Le jeu viendra également apporter son lot d’armes et d’attaques, du sniper au lancer de gobelins, vous pourrez également vous servir des 7 pêchés capitaux, ou plutôt, les « Sept Armes Capitales » : jets de grenouilles explosives à la nuée de sauterelles, il y en a pour tous les goûts !
Ceci dit, ces nouveautés viennent remplacer la place importante qu’avait la personnalisation de personnage dans le jeu : fini de se balader en serviette ou en mascotte du « Boss », la customisation n’est plus là. Heureusement, l’Essence de la paresse est là pour compenser ce manque. Oui oui, vous rêviez de tuer vos ennemis sans lever votre popotin du fauteuil ? Et bien, voici l’arme parfaite pour vous et qui vous permettra de déguster du diable, matin, midi et soir, sans bouger vos fesses. Et si l’on est pas encore satisfait, et bien on se donne rendez-vous dans le mode coop où nous pourrons incarner nos deux protagonistes dans des aventures à deux joueurs. A noter également, pour notre communauté chasseurs de trophées, que le soft offre un platine plutôt rapide et simple à avoir, pour un DLC sympa à jouer.
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