Saints Row : Re-Elected n’est autre que le portage HD de la version Playstation 3 et Xbox 360 de Saints Row IV sorti en 2013, une année mouvementée pour la série. Vous le savez sans doute, le début de l’année fut marqué par la faillite de THQ, le studio derrière la création des trois premiers épisodes de la saga, et c’est Koch Media qui a repris la licence sous son aile avec Deep Silver. La série a légèrement viré de bord, délaissant la guerre des gangs aux allures de Grand Theft Auto à un monde ouvert du type inFamous Second Son, au profit d’une bonne dose de fun. Du fun, et encore plus de fun.
Côté histoire, pour ceux n’ayant pas joué à la version initiale, vous incarnez le Boss, le Président des Etats-Unis dans un univers totalement décalé : pas de réunion d’affaire, de conférence de presse ennuyante et d’obligation diplomatique, votre personnage a plutôt transformé la Maison Blanche en véritable demeure festive et fait d’avantage de « checks » à ses ministres que de fermes poignées de main. Rapidement, vous serez plongés dans l’action puisqu’une attaque des Zins, une race d’aliens à l’apparence peu sexy, viendra s’emparer de la planète pour en être seul maître. Autant vous dire que le côté délirant commence tout de suite.
Hey Man, j’ai pas fumé… Maaaaan…
Que serait ce 4ème épisode sans une bonne dose de délire ? Avant même de lancer le jeu, préparez-vous à sourire, délirer et à recevoir un bon paquet de références. Bien que le côté « fun » de Saints Row : The Third était déjà bien établi, ici le côté décalé est bien plus prononcé, et vous aurez du second degré tout au long de votre aventure. Entre humour et situation plus que « what the fuck », le soft a le mérite d’avoir en plus une belle durée de vie. Que ce soit pour la trame scénaristique principale ou même au niveau des objectifs secondaires et autres quêtes annexes. On regrette malheureusement que ces derniers soient un peu trop répétitifs.
Mais l’aspect délire du jeu ne s’arrête pas qu’au script : Bien que je me demande ce que les développeurs ont fumé avant de nous pondre ce quatrième épisode, ils ont également implanté une multitude de références et de clins d’œil dans le jeu : entre la satyre de Metal Gear Solid, la similitude avec une scène de Call of Duty : Black Ops et un univers parfois proche de Tron, les références sont multiples et font vraiment plaisir, sans pour autant critiquer la source.
Et je ne vous parle même pas de la bande-son… Là aussi, on retrouve de sacrés titres cultes. Je n’ose même pas citer la séquence de vol avec comme musique de fond « What is Love » de Haddaway… un vrai bonheur, au point d’en avoir une érection. (Je vous avouerais même avoir refait trois fois la séquence rien que pour la musique)
Re-Elected : S’abstenir ou le réélire ?
On ne va pas se le cacher, un portage reste un portage. Ce n’est pas parce que l’on met un mauvais titre sur une console plus récente que celui-ci va forcément être bon. Mais une version remasterisée ne peut qu’apporter du bon tant au niveau graphique que contenu grâce aux divers DLCs. La version sur Playstation 3 et Xbox 360 souffrait clairement d’un manque de finitions avec des textures vraiment limitées et des décors contrastés entre les différentes zones. Le titre se jouant dans sa quasi-totalité la nuit, la visibilité et la beauté des lieux n’en seront que peu convaincants.
Mais là où le titre était parfois inégal sur ancienne-génération, la version nouvelle-génération vient apporter clairement une remise à niveau à ce sujet. Bien que la différence n’est pas flagrante partout, on ressent cependant bien le lissage des textures et des décors et on remarque le travail fourni par le studio.
A noter que le titre tourne en 1080p (tout du moins, confirmé pour la version Playstation 4) et le framerate a été déverrouillé, laissant supposer à du 60 fps. Ceci dit, les cinématiques restent plafonnées à 30 fps, peu importe la cinématique et le jeu tourne plutôt à du 35-50 plutôt qu’au 60 fps réellement disponibles. Mais c’est tout de même mieux que ce que l’on avait sur ancienne génération, qui je le rappelle, tournait à 20 fps pendant les scènes et maximum à 30 pendant que vous jouiez.
Bien que l’option soit facultative sur Playstation 4, l’utilisation du pad pour les rares séquences de QTE font néanmoins bien plaisir, et vient apporter un petit point supplémentaire au portage. Le contenu des DLC est disponible peu de temps après le début de l’histoire et permet de rattraper le coup sur le côté répétitif dont on se plaignait sur la version initiale : nouvelles missions, nouveaux coéquipiers et surtout, la blinde de customisations au niveau des armes et personnages.
Si vous n’avez aimé qu’à moitié la version sur ancienne génération, je ne vous conseille pas de le reprendre sur votre nouvelle console puisque le portage n’apporte en lui même aucune nouveauté. Mais les joueurs qui ont été fans ou même ceux n’ayant pas eu la chance de le tester se doivent de s’accaparer ce titre réédité.
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