Pour les amateurs de musous, le nom Samurai Warriors ne doit pas être inconnu. Lancée en 2004 par Koei et Omega Force, la série compte aujourd’hui de nombreux opus et spin-offs. Aujourd’hui, nous allons justement vous parler de Samurai Warriors 5, le tout nouveau titre de la franchise.
Après plusieurs années à nous proposer des spin-offs, dont Samurai Warriors 4 : Empires et Samurai Warriors : Spirit of Sanada, la franchise revient avec un épisode principal, cette fois-ci centrée sur la montée au pouvoir d’Oda Nobunaga et sa destinée étroitement mêlée à celle d’Akechi Mitsuhide. En grand fan du genre, on a eu grand plaisir à tester ce titre, après avoir pu plonger dans d’autres licences des mêmes développeurs, comme Warriors Orochi 4 Ultimate. Mais cet opus fait-il mieux que ses prédécesseurs ou ses cousins centrés sur la Chine et le cross-over fan service ?
Condition du test : Nous avons testé Samurai Warriors 5 sur PS5 grâce à la fonctionnalité de rétrocompatibilité. Notre test prend en compte l’histoire principale (Oda Nobunaga), ainsi que les routes annexes (Akechi Mitsuhide, Tokugawa Ieyasu, etc.) et le monde citadelle.
Un mode histoire fourni
Première chose, et non des moindres, on notera la disparition du monde ouvert qu’avait lancé Dynasty Warriors 9. Bien entendu, les deux franchises sont bien distinctes et les ajouts dans une licence ne sont pas forcément ajoutés aussi à l’autre. Néanmoins, les deux étant développées et éditées par les mêmes studios, il y avait fort à parier que si le monde ouvert avait fait l’unanimité, alors ce dernier aurait été ajouté à toutes les séries des deux studios. Dès lors, si vous n’aviez pas accroché à DW9, alors soyez rassuré, Samurai Warriors 5 revient bien aux bases.
En effet, les cartes sont toutes fermées, avec des objectifs bien distincts. Pas besoin de vous rendre à un point A ou un point B pour faire avancer l’histoire. Depuis le menu du mode histoire, vous pouvez sélectionner « l’épisode » que vous souhaitez jouer. Ainsi, vous aurez droit à une cinématique « histoire », puis des cut-scenes et finalement le combat. Une fois celui-ci terminé, alors vous aurez droit, à nouveau à quelques éléments faisant avancer l’histoire, puis retour au menu.
Cette façon de procéder présente de nombreux points positifs. Déjà, le joueur peut rapidement jongler entre les personnages entre les batailles et, malgré quelques temps de chargement parfois longs, au moins on retrouve l’essence des diverses franchises. Ces entre-batailles sont aussi l’occasion de permettre d’améliorer les personnages, leurs armes, ou simplement les bâtiments qui font le château d’Oda Nobunaga. Ces améliorations, évidemment, apportent différents bonus. Augmenter le niveau de la forge, par exemple, permet d’améliorer les armes en ajoutant de meilleurs bonus. C’est pareil pour les écuries, le marchand, ou le dojo.
En outre, le mode histoire découpé en plusieurs épisodes (qui composent les chapitres de la vie de Nobunaga) permet d’ajouter quelques side-stories. En effet, Nobunaga a croisé moult samouraïs durant sa vie, et ces derniers ont eu un impact plus ou moins important sur lui. Ainsi, entre deux épisodes de la vie du Grand Imbécile d’Owari, vous avez également la possibilité d’accompagner ces personnages importants. Entre Akechi Mitsuhide, Ieyasu Tokugawa, Toyotomi Hideyoshi et bien d’autres, nombreuses sont les missions annexes auxquelles vous pouvez prendre part sans contrôler la figure centrale du titre.
Car oui, Oda Nobunaga est bien la figure principale du présent titre. Aux côtés d’Akechi Mitsuhide, ils forment le duo sur lequel se concentre cet opus. A l’image de Spirit of Sanada, il n’est pas question de couvrir l’ensemble de l’histoire entamée par Nobunaga et terminée par Ieyasu, mais bien de suivre des noms spécifiques et leur impact sur l’histoire nippone. Dès lors, le casting passe de plus de cinquante personnages à moins d’une trentaine, avec malgré tout des figures jamais vues dans la série jusqu’à présent.
Cela peut surprendre, mais cela n’a rien de négatif. Avec moins de personnages jouables, ce sont autant de clones en moins dans les combos, et autant de styles de combat différents que l’on peut alors apprécier, éliminant un peu de la redondance inhérente à la franchise. En plus, cela permet aussi de creuser un peu plus en profondeur l’histoire des personnages présents en évitant d’avancer trop rapidement dans le temps entre deux batailles. On évite, ainsi, également le côté trop « passage en revue » de l’histoire du précédent opus chiffré.
Un casting moindre, mais sans perte de valeur
En parlant de précédent opus chiffré, Samurai Warriors 5 change aussi le mode de jeu annexe en proposant désormais un mode citadelle. Ce dernier, pouvant être perçu comme un mode libre, propose de défendre une citadelle contre des hordes d’ennemis qui attaquent. Le but est simple : tenir jusqu’à la fin du temps imparti, réussir un objectif bien défini pour arrêter le chrono et mettre fin à la mission, ou perdre en voyant les points de vie de la citadelle tomber à zéro.
Un peu à l’instar d’un tower defense ou de la mission « l’attaque surprise » de Sengoku Basara (jeu de Capcom sur PS3) à l’époque, votre but est d’annihiler les espoirs de l’ennemi qui tente continuellement de prendre votre citadelle en attaquant. Comme pour le mode histoire, les bâtiments peuvent être améliorés et l’ensemble des personnages débloqués dans le mode histoire peuvent y être incarnés. Proposant un challenge qui monte crescendo, ce mode permet de faire une petite pause entre deux épisodes de l’histoire, même si le but final reste le même : dézinguer des hordes d’ennemis.
Au passage, les bâtiments demandent de l’argent pour être amélioré. Cet argent est récupérable à la suite des combats. Mais ce n’est pas tout, il est parfois nécessaire d’utiliser des objets pour améliorer quelque chose. Ces objets peuvent s’acheter ou simplement s’obtenir via les combats. Mais les armes et bâtiments ne sont pas les seules choses qui peuvent s’améliorer. Les personnages aussi. Outre les niveaux, statistiques et combos, chaque personnage possède un arbre de compétences passives qui peuvent être achetées grâce à des points de compétences gagnés après chaque combat. On parle de bonus de défense, bonus d’attaque, de vitesse, de dégâts sur des ennemis précis, etc. Il existe autant d’arbres qu’il existe de personnages. Gros point fort d’ailleurs : les points de compétences gagnés sont communs à tous les personnages. Ce qui veut dire que jouer 100 % du temps avec Nobunaga ne vous empêchera pas d’améliorer Sena ou No pour les jouer plus tard !
Au-delà de tout cela, Samurai Warriors 5 conserve tout de même l’essence de la série : des combos à rallonge dévastateurs à coups de touche carré et triangle (souvenez-vous, nous avons testé le jeu sur PS5). La touche triangle sert également à lancer des attaques basées sur le score de combo et la vitesse plutôt que les dégâts, tandis que la carré fait le contraire. On retrouve aussi toujours une attaque musou avec la touche rond, et une attaque ultime qui peut être déclenchée après avoir rempli les jauges nécessaires. Un vrai régal !
Enfin, le titre nous propose toujours une bande-son bien rythmée, qui s’emballe lors des duels contre les généraux ennemis. Un doublage très bon, des sous-titres en français et une galerie sont également disponibles pour le plaisir des yeux et des oreilles. Petit point désormais sur l’aspect technique. Si le titre jouit d’une nouvelle identité visuelle tournée vers l’héritage de la peinture nippone, qui est du plus bel effet et saura convaincre les amoureux d’art et de jeu vidéo, ce dernier accuse toujours un léger retard, lui aussi inhérent à la licence. Mais ne vous en faites pas, la nouvelle monture graphique rend cela bien moins impactant pour l’œil, c’est déjà une amélioration !
Cet article peut contenir des liens affiliés