Tiré du comics Scott Pilgrim du Canadien Bryan Lee O’Malley, une adaptation filmique avait vu le jour en 2010, la même année que la sortie initiale de cette adaptation vidéoludique. Alors que le titre fêtait ses 10 ans en 2020, Scott Pilgrim vs. The World: The Game Complete Edition fait son grand retour dans une version définitive qui rassemble l’ensemble des DLCs parus jusqu’à présent.
Par ailleurs, Ubisoft, qui développe et édite le jeu, propose trois versions physiques différentes pour les consoles PS4 et Nintendo Switch. Les joueurs Xbox One devront encore patienter. Devenu un classique de sa catégorie, le jeu n’avait plus donné de nouvelles depuis 2014.
Véritable hommage au rétro, Scott Pilgrim vs. The World: The Game Complete Edition continue sur la lancée d’autres jeux du genre sortis récemment comme Streets of Rage 4 ou encore River City Girls en 2019. Ce dernier est une référence à River City Ransom, l’un des titres les plus novateurs du Beat ‘Em Up 2D et auquel le jeu d’Ubisoft empreinte quelques mécaniques de gameplay.
Condition de test : Test réalisé à partir d’une PlayStation 4. Nous avons passé une petite dizaine d’heures sur le jeu afin d’avoir le temps d’appréhender les différents modes proposés et surtout de découvrir les différents personnages et leurs techniques respectives. L’aventure a d’abord été faite d’une traite en solo avant d’être tentée en multi.
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Fidèle au comics, vous suivez le personnage de Scott Pilgrim qui, aidé de ses amis, doit affronter et vaincre les ex-petits amis de Ramona Flower, la fille convoitée par le protagoniste. Le tout est porté par une ambiance qui donne la part belle au 8-bit ainsi que par une excellente bande-son composée par le groupe de rock Anamanaguchi.
Tout d’abord, précisons que ce Scott Pilgrim vs. The World: The Game Complete Edition n’amène que très peu de nouveautés, pour ne pas dire aucune, par rapport à la version originale. Il est ici question de rassembler l’ensemble des contenus additionnels sortis depuis 2010 ni plus ni moins.
On retrouve donc deux nouveaux personnages, Knives et Wallace, venant monter le roster à six personnages jouables. Chacun des personnages dispose de ses propres combos et animations ce qui permet de renouveler efficacement le gameplay, tout en évitant de tomber dans une répétitivité malheureusement inhérente au genre.
C’est pourquoi, malgré peu de niveaux disponibles, ces derniers incitent tout de même à la rejouabilité compte tenu des possibilités offertes par les divers personnages. Les décors en pixel art sont toujours très beaux et très variés. La direction artistique est elle aussi inspirée et fait toujours son petit effet même une décennie plus tard.
Parmi les ajouts de cette version, il faut également compter sur plusieurs modes de jeu sur lesquels nous reviendrons ainsi que le mode multijoueur. Il était déjà possible de jouer jusqu’à 4 joueurs en local, mais il est cette fois possible de jouer à plusieurs en ligne. Une fonctionnalité non présente dans la version 2010 jusqu’à l’arrivée d’une mise à jour quelques années après.
Si le jeu ne révolutionne en rien le genre ou la version originale, cette complete edition a le mérite de gonfler encore un peu plus le contenu et la durée de vie du titre, à qui ne le possède pas déjà.
Un vrai challenge
Influence rétro oblige, Scott Pilgrim vs. The World: The Game Complete Edition est un titre exigeant. En effet, incorporant de légères mécaniques héritées de la licence River City, on retrouve logiquement un côté RPG avec les personnages qui vont engranger de l’expérience au fil des combats, augmentant leur niveau et statistiques (force, défense, volonté, vitesse).
En outre, malgré des touches d’actions basiques (coup fort, coup rapide, coupé spécial, saut et garde), les montées de niveaux permettent de déverrouiller plusieurs techniques. Ces dernières vont enrichir un peu plus les possibilités d’actions lors des affrontements, allant de l’uppercut enflammé au double-saut.
Les animations sont fluides, les sensations de combats agréables et dynamiques, on ressent le gain de puissance du personnage au fil des niveaux et du développement de ses capacités. Ce qui ne manque pas de faciliter a prise en main
Traversant des décors et des ambiances différentes, vous aurez à vous mesurer à des ennemis tout aussi nombreux et variés (chauve-souris, yakuza, ninja, robot, etc). Les animations 8-bit sont pertinentes avec le propos du jeu et amènent une fibre nostalgique agréable. Qui plus est, le groupe Anamanaguchi offre d’excellente sonorités rétro en totales adéquation avec l’univers et la direction artistique.
Si le titre se veut difficile malgré une expérience de jeu plutôt courte pour le mode histoire, c’est en partie lié au fait qu’il est clairement destiné à la coopération. Si l’aventure est totalement faisable en solo, elle vous demandera de la persévérance et surtout quelques allers-retours dans les niveaux afin de gagner davantage d’expérience et d’argent.
Parlons argent. Sachez que la monnaie est plus que nécessaire tout au long de l’aventure. Les pièces faisant office de monnaie se récupèrent en éliminant des ennemis ou en découvrant des zones bonus. Cependant, il ne faudra pas hésiter à faire quelques sessions de farming si vous espérez acheter les meilleurs objets dans les magasins.
Disséminés à travers les niveaux du jeu, les magasins peuvent vous permettre de récupérer votre santé et votre énergie, appelée cran, et dont dépend votre attaque spéciale. Hélas, il n’est par contre pas possible de connaître l’effet d’un consommable avant de l’avoir acheté. De plus, si votre personnage meure une fois ses vies tombées à zéro, vous serez obligé de recommencer le niveau tout entier.
Dès lors, il est fortement conseillé de jouer à plusieurs, cela rend les parties bien plus funs et amusantes, mais surtout le jeu se veut plus jouable. Car si la difficulté est bien présente, elle souffre de certaines phases imprécises et/ou de légers bugs qui amènent des morts parfois injustes et frustrantes. Ajoutez à ça l’impossibilité de passer les cut-scenes et vous perdez vite patience. Mais c’est aussi ça le charme du jeu. Raviver des sensations d’une époque passée où la frustration allait de mise avec un sentiment d’accomplissement.
Un contenu généreux
Comme mentionné précédemment, ce Scott Pilgrim vs. The World: The Game Complete Edition fait la part belle au contenu et propose plusieurs modes de jeux. A savoir les modes Survival Horror, Extermination des boss, Battle royale et enfin Balle au prisonnier.
Pour le mode Survival Horror, il s’agira de venir à bout de vagues de zombies avec le personnage de son choix. Vos performances sont ensuite classées, une bonne façon de se familiariser avec les différents gameplay. Quant au mode Extermination des boss, il consiste à enchaîner le plus rapidement possible les affrontements contre les boss du jeu.
Le Battle royale est tout bonnement un mode mêlé où jusqu’à 4 joueurs peuvent s’affronter sur un ring. Pour finir, le mode Balle au prisonnier dans lequel seul les coups donnés par l’intermédiaire du ballon sont pris en compte.
Si ces divers modes garantissent une autre proposition de gameplay, on regrettera que la Balle au prisonnier soit totalement ratée et sans saveur. De surcroît, une fois de plus c’est dans son multijoueur que ces modes vont se montrer les plus intéressants, notamment grâce à un roster diversifié.
L’ajout du mode multijoueur en ligne est un plus indéniable pour les joueurs ne pouvant jouer en local. On regrettera seulement que les déconnexions de joueurs annulent la progression dans un niveau, obligeant à tout refaire alors que vous auriez pu avoir l’occasion de le terminer.
Quoi qu’il en soit, comme tout bon Beat ‘Em Up, c’est durant des sessions de jeu à plusieurs que l’on retrouve les meilleures sensations. Et même si le scénario mériterait d’aller encore plus loin, c’est toujours un plaisir de s’y replonger.
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