Développé par Crackshell que l’on connait notamment pour un titre rétro nommé Hammewatch, qui s’était révélé être sympathique, les voilà que ces derniers s’attaquent à la licence Serious Sam avec Serious Sam’s Bogus Detour. Les développeurs auront d’ailleurs l’aide de Croteam qui supervise également le soft, et il faut dire que ce nouvel opus des aventures de Serious Sam prend bien.
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ToggleMy Name is Sam. Serious Sam !
Comme tout Serious Sam se respectant, on ne peut pas véritablement affirmer que l’histoire soit des plus poussées. Pour faire simple, le titre nous propulsera visiblement entre Serious Sam III : BFE et Serious Sam : Premier Contact au niveau de l’histoire, et vous incarnerez Serious Sam, qui devra de nouveau lutter contre les forces de l’infâme mental, et surtout découvrir comment se fait-il qu’elles soient si nombreuses en plein Alexandrie. Notre bon vieux Sam devra donc aller jusqu’à la source, et tout simplement la détruire pour mettre à mal les troupes de Mental.
Voilà très clairement à quoi s’en tenir dans l’histoire de Serious Sam, qui nous amènera comme d’habitude à aller dézinguer dans la joie et la bonne humeur toutes les hordes du machiavélique Mental, dont nous ne savons toujours pas qu’elle est sa véritablement identité. Egalement, on retrouve quand même ce background assez fabuleux de la licence fétiche de Croteam et ses neufs niveaux inspirés très largement des précédents Serious Sam. Car qu’on se le dise, s’il est appréciable que le titre nous fasse visiter d’autres horizons comme la Grèce en l’occurrence, en passant par des décors de stations spatiales appréciables, on pourra assez vite se rendre compte que certains stages soient un peu trop familiers des précédents volets de Serious Sam, en l’occurrence Serious Sam III : BFE ou encore le Premier Contact. Au-delà de ça, le soft ne manque quand même pas d’humour notamment dès le début, comme vous pourrez le voir avec l’image ci-dessus.
L’humour d’ailleurs, s’il est bien présent par le biais de quelques clins d’oeil relativement sympathiques, dont un à Portal par exemple, nous avons trouvé que l’humour sur ce Serious Sam’s Bogus Detour n’a pas été suffisamment appuyé malheureusement. En effet, il manque clairement ce petit quelque chose pour nous faire décrocher plus qu’un sourire, et c’est bien dommage. Néanmoins, le soft se rattrapera sur un level-design à la Serious Sam avec des niveaux assez grands.
Très franchement, les niveaux sont en effet colossaux, puis nous retrouvons tout le bestiaire iconique de la série allant des kleers, jusqu’au kamikazes sans tête en passant par les fameux Gnaars et j’en passe. En sus, nous aurons comme toujours un bon paquet d’ennemis à n’en plus finir que l’on devra dézinguer joyeusement. Des boss sont aussi de la partie, et ils feront même trois fois votre taille, et c’est ce que l’on demande dans un Serious Sam malgré son petit manque au niveau de l’humour.
Yeah Baby !
A la base un FPS totalement délirant et défoulant, ce nouveau volet des aventures de Serious Sam change de formule par le biais des p’tits gars de Crackshell, mais tout en gardant finalement la patte Serious Sam grâce à Croteam, qui supervise le jeu rappelons-le. Exit le côté FPS sur cet épisode pour passer à un titre totalement rétro, avec une vue en 3D isométrique. Ce qui fait que vous devrez avancer votre personnage, tout en orientant le viseur sur les vilains ennemis de Mental qui vous attaqueront en groupe, Serious Sam oblige. On pourra d’ailleurs pester sur ce fameux viseur qui parfois part un peu dans tous les sens quand nous ne faisons pas attention mais le reste du temps, il reste assez efficace. D’ailleurs, à noter que le soft donnera la possibilité de réaliser quelques esquives pour éviter les ennemis mais cela vous mangera bien évidemment votre barre d’endurance, représentée via des petits carrés verts.
Sinon, pour le reste du gameplay en lui-même, on retrouve non sans déplaisir tout ce qui fait le sel d’un Serious Sam, à savoir un jeu qui soit autant fun que défoulant à souhait. Concrètement, il est tout simplement jouissif d’évoluer dans ces décors pixelisés tout en dégommant les ennemis emblématiques de la licence, tout en retrouvant toute la panoplie d’armes de notre Serious Sam National. D’ailleurs, on retrouve de nouvelles pétoires dans le soft, que ce soit le charcuteur soit un lance-disque, une sorte de railgun faisant penser au Sniper basique d’un Serious Sam, un sabre laser – un beau clin d’œil à Star Wars pour le coup ! -, ainsi qu’un fusil électrique franchement efficace. Pour le reste, nous aurons tout ce qui est minigun, fusil à pompe, masse, et il est au passage assez dommage de ne pas retrouver d’autres armes de corps à corps, comme la tronçonneuse en l’occurrence… Bon après, notez qu’étant donné que c’est un Serious Sam, vous aurez la possibilité de ramasser de la santé, des boucliers, des packs de munitions, ou encore divers bonus temporaires tirés des précédents volets de Serious – invincibilité, gagner plus d’expérience, tirer sans gaspiller de munitions, ou un mode rage pour faire plus de dégâts -.
Outre les armes, la lisibilité des combats et les objectifs à accomplir dans les neufs niveaux du soft sont-ils efficaces en globalité ? Pour répondre respectivement à ces deux points, c’est oui et non. En effet, si l’on pouvait craindre à la vue des différents trailers que ce Serious Sam’s Bogus Detour ne soit qu’une affreuse orgies de pixels au point que ça en soit illisible pour le joueur, ce n’est finalement pas le cas pour notre plus grand bonheur. Qu’on se le dise, le soft de Crackshell propose des combats ultra propres et vraiment sans fioriture. Le tout est par dessus le marché assez bien animé, même si nous pourrons reprocher parfois quelques effets de fumées – notamment quand on dézingue un paquet de kamikazes sans tête -, qui sont un peu trop présents et gâchent la lisibilité. En somme, le gameplay est défoulant, nerveux, plutôt dynamique, et les combats de boss sont un pur bonheur non dissimulé. Sur ces combats de boss en revanche, on pourra dire que le tout manque hélas un peu d’originalité, car il y avait à la limite moyen de faire mieux. Pourquoi ? Car les créatures à affronter restent un peu trop familières pour peu que l’on connaisse la franchise Serious Sam…
Pour les objectifs de missions donc, ce n’est vraiment pas ça. Effectivement, c’est tout simplement du vu et revu dans les Serious Sam en général. Entre récupérer des morceaux d’objets en passant par un nombre incalculable de cartes de couleurs à utiliser pour avancer dans les divers niveaux oui, le jeu sonne un peu trop répétitif au fil du jeu, soit l’un des pêchés malheureusement mignons du titre. Néanmoins, heureusement que tout le fun et le plaisir de jeu procuré dans le soft soit de la partie pour faire oublier cela… Et puis, à noter que Serious Sam’s Bogus Detour pourra se boucler en assez facilement une petite dizaine d’heures de jeu si vous jouez en normal, car la plupart des niveaux prennent environ 40 minutes voire un peu plus en fonction de votre façon de jouer. Une durée en somme honorable qui peut légèrement se rallonger avec un mode survie, sa compatibilité avec Steam Workshop qui vous permet de proposer votre propre contenu et campagne solo par exemple, ainsi que le multijoueur, jouable en coopération comme en compétitif. Pour 14.99 € sans compter les éventuelles réductions qui viendront pour le soft, autant dire que le contenu est plus qu’honorable, indéniablement.
Un volet avec de la personnalisation, et des compétences à attribuer !
Outre tout ce gameplay assez efficace bien qu’assez répétitif à la longue, Serious Sam oblige encore une fois, le bébé de Crackshell a quand même un petit côté « jeu de rôle » bien sympathique. Effectivement, en poutrant tous les ennemis qui se dresseront à vous Sam gagnera de l’expérience ainsi que des niveaux. Par la suite, vous pourrez attribuer vos points de compétences sous forme d’étoiles, dans trois domaines de votre choix à savoir Combat, Survie et Armement. En somme, Sam pourra par exemple améliorer sa barre d’endurance pour les esquives, rallonger sa barre de vie et d’armure, ou bien encore augmenter le temps de rechargement des armes comme ses dégâts. Cela n’invente strictement rien qu’on se le dise, mais le tout fonctionne bien, et apporte un petit vent de fraîcheur à la licence pour le bonheur des fans car la mécanique reste bien huilée.
Un côté personnalisation s’invite également à la fête dans Serious Sam’s Bogus Detour, qui n’est autre que le gros côté personnalisation des parties. Pour faire simple, outre les quatre modes de difficulté – facile, normal, difficile et sérieux -, vous pourrez avant de commencer votre partie, choisir des mods pour personnaliser votre expérience de jeu via trois domaines prédéfinis – santé, vie et autres -. Pour donner un exemple, vous pouvez sur le domaine vie, choisir de jouer avec vies infinies, limitées ou tout simplement en hardcore. Tandis que sur le côté autres, vous pouvez avoir la possibilité de jouer en mode speedrun, avoir des compétences qui vous sont données au hasard et qui du coup laissera tomber le côté levelling et les points de compétences à attribuer, ou bien jouer avec interface minimale ou en mode roguelike, rien que ça ! Très franchement, ce côté personnalisation de votre partie est plutôt intéressante car il y en a pour tous les goûts, et les joueurs novices comme les hardcore gamers y trouveront incontestablement leur compte !
Là où le bât blesse par contre pour le moment, ce sont les serveurs du mode multijoueur, totalement déserts. Lors de notre test, nous avons pu voir avec stupéfaction qu’il n’y avait en général qu’un ou deux petits serveurs qui se courent après, en dépit d’un mode versus aussi nerveux et fun que le mode histoire qui est également jouable en coopération, tout comme le mode survie qui peut être un joyeux bordel à plusieurs. En bref, tout ça pour dire que c’est bien dommage, car le titre de Craskshell ne manque pas de qualité, et peut se révéler être diablement fun et nerveux en compagnie d’autres joueurs.
Les joies d’un Serious Sam totalement rétro !
Pour en venir aux graphismes, soyons clair pour dire que juger un moteur graphique entièrement rétro et totalement assumé, ce n’est absolument pas chose aisée. Mais très concrètement, si l’on peut regretter un peu des décors semblables aux précédents opus de Serious Sam vis-à-vis de certains niveaux comme nous avons pu l’évoquer plus haut, autant dire que le style graphique entièrement rétro est plutôt de bonne facture. Les décors tout en pixel art sont assez détaillés en soi, et la plupart des ennemis sont reconnaissables dès le premier coup d’œil sans soucis. La fluidité est également optimale, même si nous avons pu notifier hélas quelques freezes quand vous atteignez un checkpoint, voire même quelques légers crashs. Cependant, rien de bien méchant car le titre reste optimisé comme il faut le reste du temps, et puis les animations sont en soi sympathiques. Ça reste assez agréable visuellement tout comme les cinématiques en pixel art, qui aurait peut-être mérité un peu plus de détails, comme dans les divers niveaux pour chipoter un petit peu.
Enfin pour la bande-son, c’est du Serious Sam sans y aller par quatre chemins. En effet, que ce soit par le gameplay, la direction artistique ou la bande-son, on voit très clairement que Croteam a supervisé le bébé de Crackshell. On retrouve exactement les même bruitages que les précédents volets de Serious Sam, de même que pour les doublages de Sam notamment. Pour la bande-sonore, si l’on retrouve quelques musiques phares de Serious Sam en version rétro qui font plaisir, on trouve de nouvelle ambiances sonores, parfaitement en accord avec l’univers de Serious Sam. En somme, un pur bonheur pour les oreilles.
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