Trois ans est donc bel et bien le nombre d’années que nous avons dû attendre pour avoir droit à une suite en bonne et due forme de la série de Flying Wild Hog, qui prend d’ailleurs place plus de cinq ans après les événements de Shadow Warrior. Ce test va nous permettre de voir si ce Shadow Warrior 2 tient toujours autant la route, et surtout si il est meilleur que son prédécesseur.
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ToggleYou got the touch, you got the powerrrr !
Si la trame scénaristique paraissait relativement intéressante dans le premier Shadow Warrior et bien, vous serez déçu de savoir que dans cette suite, le tout tient malheureusement sur un tout petit timbre poste, comme on pouvait forcément s’y attendre…
Shadow Warrior 2 se déroule du coup comme nous l’avions dit plus haut, cinq ans après les événements du premier opus, et nous incarnons toujours Lo Wang, notre bon vieux ninja qui ne se prend toujours pas au sérieux, et qui va devoir cette fois-ci sauver le monde, corrompu petit à petit par ces vicieux démons. Car en effet, à la suite des événements du premier volet, Lo Wang a bouleversé l’ordre du monde, ce qui fait que les humains et démons vivent côte à côte, et ce dernier va devoir remettre de l’ordre afin de sauver l’humanité, et devoir faire face à une mystérieuse drogue apparue dans le monde des humains faisant des ravages, l’Obskure.
Voilà vraiment comment on peut résumer le scénario de Shadow Warrior 2 qui n’est pas bien fouillé, mais nous retrouvons néanmoins pas mal de personnages issus du premier volet – Ameonna, Meizu, Gozu, Orochi Zilla et bien d’autres ! -, comme de nouveaux qui restent pour la plupart pas foncièrement convaincants finalement. Peut-être à la limite Kamiko qui est globalement sympathique mais pour les autres nouveaux protagonistes, ils ne sont pas inoubliables.
Shadow Warrior 2 sortira le 19 mai prochain sur PS4 et Xbox One
En revanche, il est une nouvelle fois satisfaisant de retrouver toute l’essence de la franchise qui fait que Shadow Warrior est ce qu’il est aujourd’hui à savoir, des dialogues toujours aussi drôles avec une tripotée de punchline et de références complètement hallucinantes, comme par exemple une quête en particulier nous faisant vraiment penser à la mythique série Breaking Bad.
En somme, on retrouve là du Lo Wang dans toute sa splendeur avec un background toujours bourré de clin d’oeil, même s’il est par contre assez regrettable de tomber malheureusment sur une fin prenant la forme qu’on soit clair, d’un vulgaire cliffhanger, qui pourrait bien nous indiquer qu’une éventuel Shadow Warrior 3 devrait être en préparation.
Vous l’aurez compris, la titre de Wild Hog Studio puise par conséquent dans son humour totalement décalé et ses références diverses et variées pour faire passer un très bon moment aux joueurs qui devront à chaque fois s’attendre à une vanne bien sentie de Lo Wang en plein jeu. Le scénario ne sera donc qu’un gros prétexte pour qu’il y ait de l’éviscération de démons et de yakuzas.
Un côté RPG mieux amené, et un peu plus approfondi !
Sur les premières vidéos de gameplay que nous avions pu voir sur Shadow Warrior 2, c’était incontestablement son côté RPG qui a été significativement approfondi, et autant dire que le système de jeu de cette suite a sensiblement été retravaillé.
En effet, oubliez ce que vous avez vu au niveau du système de compétences, pouvoirs et même de personnalisation de vos armes, car l’interface du soft a été entièrement revue, pour le meilleur d’un côté comme pour le moins bon de l’autre.
Tout d’abord, sachez que les ennemis auront désormais une barre de vie, et certains auront la particularité de résister ou d’être vulnérables à plusieurs éléments comme le feu, l’électricité, la glace ou encore le poison, en sachant que d’autres ennemis pourront d’ailleurs être immunisés contre vos pouvoirs. Le soft de Wild Hog Studio repose donc sur ce système là, et il faudra par conséquent intégrer à vos armes les bons éléments pour faire plus de dégâts à ces chers adversaires démons comme humains.
En plus de cela, nous avons maintenant un système de loot, largement inspiré de Borderlands. Pour faire simple, une fois débarrassé des ennemis basiques comme des champions – l’équivalent de mini-boss – terrassés, ces derniers pourront vous lâcher aléatoirement des armes, de l’argent, des cristaux de ki, de la santé ou encore des gemmes. Ce côté aléatoire permettant de récupérer n’importe quelles armes sur les ennemis est donc une idée séduisante, et sachez que vous pourrez intégrer à vos armes jusqu’à trois gemmes, qui bénéficieront de plusieurs couleurs de gemmes, allant de la moins rare – couleur blanche – jusqu’à la plus rare ou puissante – couleur orange foncée -. Celles-ci vous donneront des améliorations d’armes, de munitions, élémentales, ou bien encore un mode de tir précis. Cela vous octroie par conséquent énormément de possibilités en terme de personnalisation d’armes, et notez que vous pourrez en porter pas moins de huit pétoires, ce qui servira à vous constituer un arsenal dévastateur.
Outre le nombre hallucinant d’armes à feu – fusil d’assaut, à pompe, pistolets, mitrailleuses, roquettes, lance -grenades, arc… – comme épées qui montent au nombre de 70 environ, il y a toujours un système de compétences, qui se répartie en cinq domaines :
- Santé : Il n’est pas foncièrement nécessaire de décrire cet aspect, car il s’agit tout simplement de diverses compétences qui améliorent votre barre de santé, vous soignent au delà de vos PV et bien d’autres que nous vous laisserons découvrir.
- Guerrier : Cela concernera principalement les attaques spéciales de votre armes de corps à corps, qui étaient déjà présenté dans le premier opus à savoir l’attaque tournoyante ou encore l’attaque percée.
- Pouvoirs : Vous aurez à disposition toutes les compétences pour upgrader vos pouvoirs que sont occultation – vous pouvez vous rendre invisible -, incursion des ténèbres – une version revisitée d’un pouvoir de Shadow Warrior -, et bien d’autres que vous découvrirez en jouant. A noter que vous pourrez aussi booster votre karma et ki.
- Elementaux : Là, vous pourrez améliorer vos dégâts élémentaires sur vos adversaires.
- Ressources : Enfin, l’aspect ressources vous donnera la possibilité d’optimiser la quantité de munitions pour vos diverses armes, d »augmenter votre quantité de karma engrangé une fois les ennemis terrassé, ou encore de baisser les prix dans les boutiques, vous permettant d’acheter armes, gemmes d’armes, de pouvoirs, et d’armures, des munitions ainsi que des compétences.
L’aspect jeu de rôle reste donc vraiment complet en soi, et à noter qu’il est possible de customiser Lo Wang en lui attribuant des amélioration d’armures, de pouvoirs et d’amulettes via ces mêmes gemmes, trouvables sur les ennemis comme dans les deux magasins disponibles dans votre QG, avant de débuter une mission.
En clair, les développeurs ont vraiment approfondi l’aspect RPG et cela donne un côté bien rafraîchissant à ce second volet. Alors oui, pour les gamers amateurs de RPG, cela pourrait paraître un peu trop simpliste, mais il faut avouer que Shadow Warrior 2 a le mérite de proposer un système peut-être déjà vu dans une certaine licence – Borderlands -, mais qui a le mérite de bien fonctionner. Par contre, et là nous en venons au côté moins bon, c’est l’interface en elle-même qui n’est pas bien claire lors de la première heure de jeu, mais vous finirez finalement par vous y habituer et par trouver vos marques, même si ce sera un peu difficile au début étant donné que l’interface est quand même un peu blindée en information.
Une dernière chose que nous avons oublié de vous préciser avant de passer à autre chose, c’est la possibilité de forger de nouvelles gemmes. En effet, en choisissant trois gemmes au hasard ou dont vous ne vous servez plus dans votre inventaire, vous aurez la possibilité de fabriquer une toute nouvelle gemme aléatoire, et il s’agit là d’un élément de gameplay emprunté notamment à un certain Warhammer The End Times : Vermintide. Preuve une fois encore que les développeurs ont voulu ajouter de nouvelles features sur le soft, et autant dire que ça fonctionne malgré le côté assez simpliste certes de ce côté jeu de rôle, qui est quand même approfondi en soi ne crachons pas dans la soupe.
Chérie ça va trancher !
Alors que Shadow Warrior premier du nom avait un gameplay excellent, qu’en est-il de Shadow Warrior 2 ? Et bien, sans y aller par quatre chemins, nous pouvons clairement vous affirmer que la jouabilité de Shadow Warrior est toujours aussi jouissive, dynamique et fun. Franchement, quel pur bonheur de défourailler du démon en combinant pouvoirs, armes à feu et blanche afin de se défaire de ces maudits monstres, comme des humains que vous affronterez. A noter que cette fois-ci par ailleurs, le dash est illimité, et ce gameplay typé arcade vachement fun à jouer, vous risquerez très certainement d’y passer des heures durant. D’ailleurs, les combats aux corps à corps sont toujours au poil et vous verrez que le plaisir est instantané quand il s’agit de trancher du yakuza ou du démon ! A contrario, deux petites choses regrettables à noter, ce sont les armes qui manquent peut-être un peu de punch, mais également un peu la répétitivité des combats, ce qui est logique au vu du côté bourrin du soft. Cependant rassurez-vous, ce n’est rien de bien méchant dans la mesure où le plaisir reste à chaque fois immédiat.
Autre amélioration qu’à subie le soft, c’est son interface qui demeure assez claire en jeu, une roue d’armes qui a fait son apparition en pressant sur la roulette de la souris qui vous permet de choisir plus précisément vos pétoires, et bien évidemment le fait que le soft soit tout simplement à monde semi-ouvert !
En effet, le soft est donc maintenant un jeu non linéaire et donc semi-ouvert, dans la mesure où vous pouvez vous balader librement dans votre QG pour acheter vos armes dans les magasins, et parler aux PNJ qui vous proposeront des missions primaires comme annexes. D’ailleurs, nous sommes forcé de constater que le titre a gommé les divers défauts de son aîné en ce qui concerne la répétitivité des objectifs, qui restent maintenant assez variés pour certains, même s’il est toujours assez gavant de devoir effectuer des allers-retours pour aller chercher un objet – une batterie, une clé… – afin de pouvoir progresser dans certaines missions…
Néanmoins, Shadow Warrior 2 qui se termine d’ailleurs en une douzaine d’heures de jeu en effectuant les missions annexes comme primaires, a le don de proposer justement des missions annexes intéressantes, et surtout bien en accord avec l’univers barré du soft avec notamment le côté ridicule du contexte de certaines quêtes secondaires, qui valent le détour. Pour rallonger la durée de vie de plus, vous aurez toujours la possibilité de revisiter les diverses missions secondaires une fois le jeu terminé, afin de chopper des armes secrètes ou encore les quelques secrets dissimulés dans le titre. Egalement, un mode multijoueur en coopération est de la partie jusqu’à quatre joueurs, pour un peu plus de fun et qui est vraiment sympa à plusieurs.
Des graphismes éclatant la rétine et une bande-son du feu de dieu ?
On se demande bien si depuis Shadow Warrior, ce second volet arrive à faire encore mieux graphiquement parlant. Alors que le premier Shadow Warrior était plutôt joli à l’époque de sa sortie, que dire de l’aspect technique de Shadow Warrior 2, tout simplement sensationnel ! Les effets de lumière sont globalement de toute beauté, les textures du soft sont ultra propres et quasiment pas le moindre reproche à faire sur la modélisation globale du soft tant le jeu arrive à flatter la rétine visuelle. Les seules choses que nous pourrons lui reprocher en fait, ce sont la modélisation des PNJ vraiment passable, ou bien encore les bugs de collisions et de physique. Mais sinon dans sa globalité, le jeu est encore plus beau que son prédécesseur, et est d’une fluidité quasiment irréprochable, et peut même presque tourner en ultra avec des configurations dites entrée de gamme. En somme, le jeu est en soi bien optimisé.
Sinon concernant son level-design, c’est à boire et à manger. S’il y aura très peu de choses à lui reprocher sur sa direction artistique vraiment remarquable, on pourra remarquer un légère fainéantise pour son level-design. Bien que les missions que vous effectuez sont générés procéduralement au niveau des décors, il est vraiment regrettable que les décors aient malheureusement tendance à se répéter au fil du jeu, et il aurait été préférable d’augmenter le nombre de décors présents dans le titre.
Maintenant pour la bande-son, c’est vraiment du tout bon. La soundtrack du premier opus était sublime, et il est donc plus que logique que Shadow Warrior 2 suive ce même chemin avec des musiques mélangeant beaucoup de genres, et qui arrivent à s’accorder avec le côté barré du soft, tout en rythmant majestueusement les combat. Petit bémol concernant la traduction française cependant, il se trouve que le jeu n’est à l’heure actuelle que traduit partiellement. En fait, même si les sous-titres français sont traduits entièrement, on ne peut qu’être surpris de voir que les petits gâteaux chinois présent dans le jeu et nous offrant la plupart du temps quelques citations et phrases rigolotes, ne soient quant à eux pas traduits en Français… Un patch sera sûrement de la partie pour traduire le tout dans un futur proche sait-on jamais… Sinon, pour le bruitage des armes, ils sont convaincants même si on sent un manque d’énergie comme nous vous l’avions énoncé plus haut.
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