Ce n’est pas nouveau, les card-game ont le vent en poupe. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le jeu de carte de Blizzard, Hearthstone, a fait des petits. Si certains d’entre eux ne font guère qu’adapter la même recette en changeant simplement de nom, d’autres tentent d’apporter quelques touches de nouveautés à des mécaniques qui commencent à montrer leurs limites.
Gameplay : une touche d’évolution, je vous prie !
Autant être clair d’entrée de jeu : Shadowverse ne réinvente pas la poudre. Si vous êtes un habitué du genre, vous ne serez pas dépaysé. Ainsi, nous retrouvons les mêmes mécaniques de gameplay, qui ont changé de noms pour la forme : « Charge » devient « Fanfare », « Râle d’Agonie » devient « Dernières Volontés » pour ne citer qu’eux.
Vous cumulez des manas à chaque tour, et ces derniers vous permettent de jouer des monstres ou des sorts selon votre capital. Jusque-là, rien de bien folichon, le tout se veut sobre, simple et classique. Vous devrez donc gérer efficacement vos cartes et être fin stratège afin de poser les bons monstres aux bons moments, tout en sachant que la clé de la victoire réside souvent dans la manière de « croiser » les effets de vos cartes pour obtenir un maximum d’améliorations.
Là où Shadowverse tente de prendre la tangente, c’est avec son système « d’Évolution ». Quelques tours après le début du combat, vous aurez la possibilité de faire évoluer vos créatures pour les rendre plus puissantes. Attention ceci dit, cette faculté n’est possible que deux ou trois fois selon si vous avez commencé en premier ou en second. Ainsi, une banale carte peut se transformer en redoutable machine de guerre et changer le cours de la bataille. Cependant, souvenez-vous que l’adversaire a également droit à cette capacité.
La mécanique d’évolution s’intègre bien au titre et ajoute du piment aux parties !
Simple « gadget » lors des premières parties, cette mécanique se révèle furieusement efficace pour se sortir d’une situation difficile. En outre, cela conserve une tension constante jusqu’au bout, puisqu’une confiance en soi mal placée peut vite se retourner contre nous.
C’est une touche de sel qui vient donc égayer les parties, et il est appréciable de constater que cela s’intègre très bien à l’équilibrage. Comprenez par là que ce n’est pas une feature « cheatée » qui assure la victoire : c’est un élément de gameplay mis à disposition qu’il est préférable d’utiliser (ou pas).
Pour le reste, le titre est incroyablement accessible, même pour les débutants. Avec un mode tuto/aventure très bien fourni et en français, il constitue un excellent début pour celui ou celle qui souhaiterait s’attaquer au genre. De plus, une fois les débuts passés, vous pouvez continuer à vous entraîner dans un mode campagne en solo, qui achèvera votre apprentissage.
D’ailleurs, ce mode solo est un excellent moyen de découvrir les différents héros, qui ont tous une façon de jouer différente, et qui apportent une bonne dose de variété.
Un Free-to-Play en demi-teinte !
Si vous ne le saviez pas : Shadowverse est un Free-to-Play. Il est donc gratuit mais vous donnera la possibilité d’investir de l’argent réel pour obtenir plus de cartes. Façon Hearthstone (et tant d’autres), vous pouvez acheter des paquets de cartes dont vous ne maîtrisez pas le contenu (je précise au cas où) et d’autres items viendront fleurir le catalogue sur le long-terme.
En soi, et même s’il arrive de pester contre ce modèle économique particulier, force est d’admettre qu’il n’est absolument pas contraignant dans Shadowverse. Certes, certains modes comme l’Arène vous demanderont des ressources un peu lente à amasser, mais pour le reste, le plaisir de jeu reste bien présent.
Que cela soit en solo ou contre un autre joueur choisi aléatoirement, il est possible de s’amuser des heures durant tout en grapillant quelques paquets de-ci de-là avant d’aller parfaire son deck. De plus, Shadowverse se dote d’une direction artistique très convaincante. Comme cité plus haut, le tout est très axé anime, ce qui plaira ou non en fonction de vos goûts. Globalement, le travail est là, et c’est bien cela l’essentiel.
Shadowverse demande de la patience pour amasser les ressources, ce qui pourra en rebuter plus d’un !
Pourtant, tout n’est pas rose. Free-to-Play oblige, certains côtés pourront rebuter le joueur impatient qui n’aura pas le courage d’amasser toutes les ressources pour crafter certaines cartes (je pense notamment aux légendaires).
Patience est le maître mot qui vous fera vous amuser aux frais du jeu. En effet, si celui-ci est gratuit, sa raison d’être réside dans le fait de vous « alpaguer » assez longtemps pour investir quelques euros sur le moyen terme (n’oublions pas que les Free-to-Play sont des jeux « mid-core »).
Pour cela, le titre propose régulièrement de nouveaux ajouts, avec de nouvelles promotions qui incitent à se dire : « Hum… quatre euros, ce n’est pas très cher ! ». Gare donc à l’appel de la collectionnite, car Shadowverse en fait son fond de commerce.
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