Après avoir perdu ses pouvoirs de génie dans le précédent volet, Shantae se retrouve embarquée dans une nouvelle aventure par son ennemie de toujours, Risky Boots. Le mentor de cette dernière, le Pirate master, menace Sequin Land depuis sa tombe. En effet les sbires de Risky Boots, renforcés par la magie de notre héroïne, tentent de ressusciter cet être maléfique. L’une veut récupérer sa magie et l’autre ne veut pas perdre son statut de capitaine maléfique. Elles forment donc une alliance fragile afin d’empêcher ce vil dessein. Voici le topo de Shantae and the Pirate’s Curse.
Malgré un pitch plutôt classique, le scénario a le mérite de nous proposer une ou deux surprises. De toute façon, l’ambiance du titre est avant tout loufoque avec des personnages hauts en couleur. On retrouve pas mal de têtes connues lors des précédents volets, à savoir des amis et des ennemis.
Il suffit de lire les différents dialogues lors des interactions avec Shantae, qui est joyeuse et « normal » par nature, pour comprendre qu’ils sont aussi fous les uns que les autres ce qui n’est pas pour déplaire. On ajoute à cela plusieurs références rigolotes comme un personnage qui est une copie de Musclor (He-man en VO) ou encore un costume de princesse reprenant trait pour trait celui que Leia porte pour Jabba le Hutt dans Star Wars.
Un savant mélange de Zelda et Metroid
Avec Scuttle Town pour point de départ, nous pouvons naviguer sur 6 îles différentes qui nous offrent une bonne dose d’explorations et de donjons. Si l’on sait que l’on a affaire à de l’action-plateforme en 2D, on peut dire que le soft se situe entre Metroid et Zelda. Le level design est très bien pensé avec de nombreux passages secrets à découvrir et des mécanismes nombreux. Dans chaque environnement, vous passez d’abord par une phase d’exploration qui vous permettra d’accéder à l’entrée du donjon. Il vous faudra parfois accomplir quelques petites quêtes et retourner à la capitale ou dans les îles déjà visitées. En bref, la progression est très bien pensée pour rendre le tout le moins linéaire possible. Nous avons même droit à certaines situations qui sortent de l’ordinaire comme une phase de transport de zombie ou bien d’infiltration.
Bien entendu, notre belle héroïne doit affronter de nombreux monstres sur son chemin. Pour se défendre, elle peut se servir de sa chevelure meurtrière mais surtout des différents équipements accumulés au cours de son périple. C’est là que l’on retrouve l’aspect Zelda du jeu puisque les armes comme par exemple le pistolet, le cimeterre, entre autres, vous serviront également pour débloquer certains passages. Il sera donc nécessaire de revenir dans les lieux déjà parcourus pour trouver les sbires de Risky Boots afin de de collecter la magie noire qu’ils portent et les calmars. Ces derniers vous serviront à gagner un cœur supplémentaire si vous en ramenez 4 au forgeron de la ville.
En battant des monstres, vous pouvez ramasser des objets divers : de la nourriture pour regagner des cœurs, des bouteilles de lait pour booster votre force, et des équipements qui ont une durée limitée comme le bouclier bulle pour vous protéger des projectiles ou une boule à pointe qui tourne autour de vous et blesse les ennemis. Le massacre de créatures permet aussi de ramasser des joyaux qui vous servirons au magasin pour acheter de nouveaux mouvements, améliorer vos cheveux et vos armes, et d’autres objets utiles.
Agréable pour les yeux et les oreilles
Pour un jeu disponible sur l’eshop, on est très satisfait par la durée de vie qu’il offre. Vous en aurez pour facilement plus d’une dizaine d’heure d’autant plus qu’il est possible de recommencer le titre avec un news game plus, néanmoins sa pertinence est discutable puisque le genre ne se prête pas trop à la rejouabilité. La difficulté montante est un régal pour les amateurs de plateforme mise à part pour la majorité des boss qui sont très faciles. Heureusement, une fois toutes les magies noires collectées, vous avez accès à un boss de fin qui rattrape le coup.
La réalisation est impeccable. C’est beau, coloré, détaillé avec un petit style rétro agréable et une 3D qui met la profondeur en valeur. La découverte de chaque environnement est un plaisir pour les yeux mais aussi le chara design des personnages qui s’est japonisé donnant un rendu manga, et donc, avec des demoiselles aux formes généreuses. Pour la bande son, Jake Kaufman nous sert des compostions de qualités. On retrouve souvent un style oriental dans les morceaux, mais ils sont tout de même très variés et collent parfaitement à l’univers. On constate la présence d’un doublage anglais mais il est tellement peu utilisé qu’on le remarque à peine alors difficile de juger la prestation.
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