Environ 3 ans après Shantae : Half-Genie Heroe, Shantae and the Seven Sirens débarque pour une aventure vendue comme la plus ambitieuse de notre demi-génie préférée. Voyons ensemble si cela se vérifie et si la qualité est au rendez-vous dans ce cinquième épisode développé par WayForward.
Conditions de test : Test réalisé sur environ 9 heures de jeu sur PlayStation 4.
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Exit Scuttle Town, pour ce nouvel opus Shantae et ses amis sont invités à Arena Town, une ville se trouvant sur une île paradisiaque, pour profiter de vacances sans doute bien méritées. Là-bas est censé se tenir un festival en l’honneur des demi-génies, l’occasion de rencontrer d’autres représentants de cette branche hybride entre humains et génies.
Malheureusement, lors de la soirée d’ouverture, tout ne se passe pas comme prévu, et notre héroïne se voit contrainte de partir au secours de ses nouvelles amies en parcourant l’île en long, en large et en travers. Le scénario nous fera rencontrer tout un tas de nouveaux protagonistes, ce qui n’avait plus forcément été le cas depuis le temps, de quoi apporter une petite bouffée d’air frais. Comme à l’accoutumée, l’histoire restera relativement classique/simpliste mais se montrera plutôt généreuse et drôle.
Graphiquement, le jeu se débarrasse des environnements 3D de l’opus précédent pour proposer des arrière-plans en 2D plutôt jolis tout en gardant les modèles de personnages dessinés et animés à la main. Le chara design a d’ailleurs un peu changé (encore une fois) et nous l’avons trouvé très réussi, aussi bien sur les anciens protagonistes que sur les nouveaux.
Même si la direction artistique des différents lieux a tendance à manquer un peu de folie, leur variété permet au moins d’éviter une certaine redondance visuelle. Les illustrations sont quant à elles toujours aussi jolies et, pour la première fois dans la série, des scènes animées s’invitent à la fête afin d’apporter un peu de fraîcheur et d’ambition à la mise en scène. En nombre très correct, elles apportent un petit plus non négligeable en matière de dynamisme et on espère en voir plus à l’avenir. Constat positif pour l’esthétisme du jeu donc. Comme d’habitude, tout cela est accompagné de chouettes musiques même si Jake Kaufman ne semble pas avoir officié sur cet opus.
Une formule revisitée
L’épisode précédent des aventures de Shantae avait un peu bouleversé la manière dont les niveaux étaient construits ainsi que la façon dont la progression s’organisait. En effet, il fallait sélectionner les différents niveaux sur une world map et les parcourir de façon assez linéaire. Même si cela reste évidemment une question de goût, nous avions trouver ce choix peu convaincant par rapport à ceux opérés sur The Pirate’s Curse, tout comme pas mal de fans.
Bonne nouvelle, les développeurs ont ici effectué un rétropédalage afin de proposer une aventure construite sur le modèle de cet épisode. Concrètement, vous avancerez ici dans une sorte de monde ouvert composé de différentes zones contenant chacune un labyrinthe, c’est-à-dire un donjon.
Cette structure offre un aspect metroidvania qui manquait clairement dans Half-Genie Hero (bien que présent également mais moins bien exécuté). Ainsi, nous serons invités à parcourir la plus grande carte jamais créée pour un jeu Shantae et il faudra revenir régulièrement dans d’anciens lieux pour y récupérer des choses qu’on ne pouvait obtenir lors de notre premier passage.
Le plus compliqué avec ce genre de structure, c’est la gestion du rythme. Heureusement, malgré quelques rares longueurs, le soft s’en tire bien, notamment en proposant un système de salles de téléportation à découvrir, permettant de se rendre plus facilement dans d’anciennes zones. Ainsi, les 8 heures nécessaires pour boucler l’histoire en ligne droite la première fois sont un réel plaisir et s’exécutent de façon très fluide.
Pour celles et ceux qui n’en auraient pas assez, sachez qu’il existe un mode new game+ et que le jeu incite au speedrun via des trophées et écrans de fin à obtenir. Enfin, la chasse aux cartes (nous y reviendront) vous demandera de farmer un peu, poussant encore un peu plus la durée de vie pour les plus collectionneurs.
Un gameplay presque parfait
Côté gameplay, le titre reprend ce qu’on a pu trouver de meilleur dans chaque épisode. Shantae peut courir, sauter, ramper et attaquer avec ses cheveux et il est possible d’améliorer les statistiques de notre personnage au fil du jeu (vie, dégâts, vitesse d’attaque).
Evidemment, de nouvelles mécaniques viennent régulièrement se greffer à ces mouvements de base. Ainsi, vous obtiendrez des pouvoirs de Fusion vous permettant de vous transformer instantanément en diverses créatures et de profiter de leurs compétences, ce qui rappellera à la fois les transformations de Half-Genie Hero et les accessoires de pirate de The Pirate’s Curse. Grimper au mur et plonger en sont des exemples.
Les magies sont toujours de la partie elles aussi et s’obtiennent dans des boutiques. Toutes ne sont pas forcément utiles mais elles ont le mérite d’apporter un peu de diversité aux affrontements en plus de pouvoir vous sortir d’un mauvais pas si bien utilisées.
On a également droit à un certain nombre de petites interactions sympathiques avec l’environnement et même certains ennemis. Nous ne nous étalerons pas sur le sujet pour éviter de vous gâcher ces petites surprises, sachez juste qu’elles sont bien pensées et plutôt inventives.
Enfin, les danses font leur grand retour mais ne fonctionnent plus vraiment de la même façon. Plutôt que de vous transformer en animal (puisque c’est désormais les Fusions qui servent à cela), ces jolis déhanchés vous permettront de lancer de toutes nouvelles techniques de demi-génies. Par exemple, il vous sera possible de vous soigner ou de lancer des éclairs sur l’intégralité de l’écran, touchant tous les ennemis d’un seul coup.
Mais ces compétences ne servent pas que durant les combats. Elles offrent en plus une utilisation différente durant l’exploration. Ainsi, vous pourrez entre autre activer des mécanismes grâce à l’électricité ou encore revigorer des pousses mortes grâce au pouvoir de soin.
Sur le papier ces danses sont vraiment chouettes et on apprécie leur utilisation plutôt intelligente, du moins au début. Malheureusement, au bout de quelques heures, elles se révèlent bien trop exploitées et même assez déséquilibrées tant il est possible de les activer à la chaîne.
Attendez-vous, dans certaines salles, à juste devoir spammer sans cesse une danse jusqu’à ce que les hordes d’ennemis arrêtent d’apparaître. C’est d’autant plus dommage qu’à chaque fois une animation spéciale extrêmement répétitive et impossible à passer se déclenche, ce qui finira par grandement agacer. Cette mécaniques reste finalement l’un des seuls réels reproches à faire au jeu, aux côtés de quelques rares problèmes de lisibilité.
Dernier point à aborder : les cartes. Petite nouveauté de cet épisode, vous pourrez obtenir des cartes en vainquant des ennemis. Chaque monstre vaincu a un petit pourcentage de chance de laisser tomber sa carte, et une fois obtenue vous pouvez l’équiper pour bénéficier d’effets passifs. il est ainsi possible d’en porter jusqu’à 3 simultanément pour ne plus subir de dégâts en touchant des piques ou pour récupérer sa magie avec le temps par exemple.
Plutôt bien pensé, ce système apporte un peu de profondeur au jeu en proposant de créer ses propres builds. On se retrouve vite à vouloir tout collectionner, ce qui ne sera pas une mince affaire.
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