Pour celles et ceux qui avaient loupé un épisode, la franchise Shift a débuté en 2008. Les différents opus du titre ont été développés jadis par Armor Games, et étaient sortis notamment sur iOS et Android. Depuis, il s’avère que c’est le studio Fishing Cactus qui reprend la main sur la franchise, et qui nous pond un certain Shift Quantum. Reprenant les mêmes mécaniques que ses prédécesseurs à savoir manipuler l’environnement, ce puzzle-game effectue-t-il un retour tonitruant ?
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ToggleBienvenue au programme Shift Quantum sujet 32763
Quand on commence Shift Quantum, le titre rentre directement dans le vif du sujet. En effet, le soft vous propulse dans un programme d’expérimentation, et vous devrez forcément résoudre un paquet d’énigmes. Bien évidemment, au cours de votre périple, vous croiserez souvent une fillette, qui vous est totalement inconnue. On ne sait pas qui elle est, mais notre personnage va vouloir certainement le découvrir par lui-même.
Très honnêtement, outre l’intro du soft qui reste vraiment immersive car elle nous plonge dans un programme expérimentation, le scénario reste flou. Effectivement, Shift Quantum nous donne l’impression d’avoir une narration poétique, qui sera sujette à interprétation pour le joueur. Sûrement parce que les développeurs veulent très certainement donner une liberté d’imagination aux joueurs, sait-on jamais. Mais cela dit, dommage que la narration soit tout simple faiblarde en matière d’écriture.
Mais bref, au-delà de ça, Shift Quantum s’offre un background Dark Cyberpunk relativement réussi cela dit. On se retrouvera derrière des arrières-plans dynamiques saisissants, et nous faisant comprendre que l’on se trouve véritablement dans un environnement futuriste. Ces derniers sont bien foutus certes, mais le même type de décors reviendra assez souvent hélas. Et c’est un peu pareil pour le style graphique. On part véritablement sur un aspect graphique noir et blanc à la Sin City. Le patte artistique est d’ailleurs plutôt maîtrisée et rafraîchissante, mais la répétitivité des décors revient assez vite malheureusement.
Dommage pour le coup, mais techniquement, qu’est-ce que ça vaut finalement ? Déjà, et dans un premier temps, le soft est d’une fluidité totalement exemplaire. Il est qui plus est assez propre, et les divers effets qu’essaient de mettre les développeurs en place fonctionnent. Il se peut que quelquefois on passe à travers les décors mais qu’à cela ne tienne, le soft demeure agréable pour la rétine du début à la fin. Les animations sont de bonne facture, et la construction globale des décors restent suffisamment inventifs pour que l’on s’y intéresse. Pour la patte visuelle malgré ses répétitivités flagrantes, les p’tits gars de Fishing Cactus semble maîtriser toute l’essence de cette franchise.
Le pouvoir du Shift !
Dans un puzzle-game, les développeurs doivent souvent trouver une solution pour casser la routine de la répétitivité. Et il faut le dire, les bougres réussissent à pondre un gameplay qui se renouvelle sans cesse. Déjà en premier lieu, les contrôles de notre personnages sont impeccables, et surtout hyper précis pour effectuer chaque action. De plus, notre protaoniste qui n’est autre qu’un sujet d’expérimentation vraisemblablement, pourra interagir avec l’environnement. En effet, le bougre pourra switcher entre les plateformes blanches et noires, et ainsi progresser dans les puzzles, dont le but est d’atteindre la sortie, pour passer au puzzle suivant.
Rien de bien compliqué en somme au niveau du but du jeu, très simpliste. Ce qui reste en fait très intéressant tout au long du jeu, c’est surtout ce renouvellement constant concernant les mécaniques de jeu. Effectivement, le début vous demandera juste de switcher entre les plateformes noires et blanches pour progresser jusqu’à la sortie. Puis par la suite, il y a des interrupteurs qui tournent la pièce un peu à droite, à gauche ou à l’envers, en passant par des caisses qui défoncent les murs noirs ou blancs, et j’en passe. On vous laissera découvrir les autres mécaniques, sans trop vous en dire cela va de soi. Et vous l’aurez compris, chaque nouveau puzzle est totalement différent pour le coup, car vous ne ferez jamais le même.
En somme, Shift Quantum est complètement solide dans ses mécaniques de gameplay certes, mais que donne la difficulté du coup ? Eh bien concrètement, si cette dernière est relativement simple au début, elle se corse vite par la suite. D’ailleurs, il sera véritablement agaçant de devoir par moments recommencer un niveau du tout début, parce qu’on ne peut plus progresser dans l’énigme en question. Du coup, à chaque fois que l’on se bloque, on devra systématique réinitialiser le niveau et recommencer encore et encore… C’est vraiment frustrant mais au moins, on aura de quoi être conquis par la difficulté qui monte progressivement, c’est déjà ça.
Une durée de vie et une bande-son à la hauteur ?
Outre la difficulté, la durée de vie Shift Quantum reste globalement honnête. La plupart des énigmes du mode solo se termine en environ 6h de jeu, en faisant toutes les énigmes sans exception car oui, on a parfois la possibilité d’en passer certaine. Pour prolonger significativement la durée de vie, un éditeur de niveau sera disponible. Vous serez libre de créer votre propre niveau, et ce dernier reste en soit suffisamment complet pour laisser libre cours à son imagination. Il y a aussi la possibilité de jouer forcément aux autres niveaux de la communauté. Et côté quantité, il y en a à la pelle. Pour 19.99 €, le prix n’est clairement pas excessif vis-à-vis du contenu qu’il propose.
Enfin, il y a sa bande-son, et que vaut-elle en globalité ? Tout ce que l’on attend d’un titre orienté Dark Cyberpunk, à savoir des musiques totalement électro. C’est bel et bien le cas sur Shift Quantum, et il faut dire qu’elles collent majestueusement bien avec l’ambiance que propose le titre. Seul bémol en fait, ce sera peut-être certaines musiques qui finiront par nous taper sur le système à la longue. Mais pour le reste, les doublages sont inexistants mais cela est certainement voulu par les développeurs, et les bruitages restent dans la norme.
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