La licence est déjà solide au Japon avec cinq opus sortis à ce jour. Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate est sorti dans un premier temps sur Nintendo DS en 2010 puis il a été porté sur PS Vita. C’est donc la version de la console portable de Sony qui débarque chez nous ce 26 Juillet 2016 en téléchargement ! Les développeurs se trouvant derrière ce jeu ne sont autres que Spike Chunsoft et notamment, l’équipe qui s’est occupée du petit bijou que l’on a testé le mois dernier : Zero Time Dilemma. Alors, notre ami Shiren est-il aussi bon dans son genre ?
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ToggleUn vagabond errant !
Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate nous met dans la peau d’un certain Shiren qui s’avère être un vagabond. Il est accompagné d’un petit furet extrêmement mignon et capable de parler qui répond au nom de Koppa. La première cinématique nous fait découvrir la fameuse tour que nous allons devoir explorer jusqu’à son sommet : The Tower Of Fortune.
Pourquoi donc ? Et bien tout simplement pour changer la destinée puisqu’il est dit que ceux qui arrivent à son sommet pourront la modifier. Dans cet épisode, notre héros sera accompagné par Jirokich qui alimentera le fil conducteur de la trame scénaristique avec sa volonté de sauver sa compagne Oyu en grimpant dans cette tour. Malheureusement, avant d’y parvenir, vous allez devoir entrer en jeu et arpenter les trois tours de la quête principale à savoir, celle du passé (facile), du présent (normal) et du futur (très difficile). Au programme ? Des monstres virulents, des pièges et des tonnes de paramètres à prendre en considération et qui ne voudront qu’une chose, mettre fin à votre périple. Clairement, Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate est un vieux de la vieille en matière de Rogue-like et il va mettre vos talents à rude épreuve.
Cela étant dit, on notera que les graphismes sont vraiment sympatoches et que tout est fait dans un style traditionnel japonais très agréable l’œil. Néanmoins, ce ne sont pas les plus gros graphismes au monde non plus hein mais comme on le disait, cet épisode est le portage du jeu sorti sur Nintendo DS et forcément, on ne peut pas faire de miracle.
Au-delà de ça, si notre héros est peu bavard, ce ne sera pas le cas de l’ami Koppa, le furet, qui est un animal plutôt charismatique et amusant. Les autres personnages que vous rencontrerez rejoindront parfois votre équipe histoire de vous prêter main forte dans les donjons. On notera par exemple la belle Tao avec son costume de panda qui nous attend à la tour de la fortune et qui nous servira de guide dans cette dernière moyennant une certaine somme d’argent ! Rien n’est donc gratuit.
Bon, ce qui fait l’un des plus gros défauts de Shiren, c’est dans un premier temps sa localisation. En effet, le soft est uniquement traduit en anglais et résultat, les anglophobes vont devoir, une fois de plus, passer leur chemin. Cela étant dit, on ne peut constater que la trame principale n’est pas des plus passionnantes puisqu’elle sert principalement de prétexte pour nous faire passer de très nombreuses heures dans des donjons bien vicieux.
C’est… Oldschool
Ce qui nous frappe directement avec Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate, c’est sa rigidité et son côté oldschool. Effectivement, il est clair qu’il ne plaira pas à tous les publics ! Son interface est vieillotte, l’inventaire n’est pas le plus pratique au monde et même dans les déplacements à l’intérieur des donjons, la maniabilité semble vraiment lourde et l’on a du mal à se sentir à l’aise avant un certain temps. D’ailleurs, le moindre faux mouvement pourra être fatal et il faut en être conscient.
Enfin, avant de commencer l’aventure, il est primordial de faire le tutoriel qui nous apprend de très nombreux éléments sur les fonctionnalités et qui nous récompense même par des objets histoire de bien commencer l’aventure. Là, on peut dire que l’on n’est pas jeté dans l’aventure sans aucune explication mais plutôt, avec bien trop d’explications et de tutoriaux !
En effet, ils sont extrêmement nombreux et l’on se demande à chaque instant s’ils vont s’arrêter un jour ! On n’est pas obligé de les faire, certes, mais il faut avouer que l’appât du gain de la récompense nous influence énormément dans leur réussite. Pour être plus explicite, les phases de tutoriel vous envoient pour chaque étape dans un donjon où vous testez la nouveauté que l’on vous apprend, vous arrivez jusqu’à l’escalier mettant fin à la session et vous récupérez votre récompense. Pour résumé, ce que l’on aurait aimé, c’est que plusieurs explications aient été introduites en une phase de tutoriel plutôt que de les proposer séparément comme c’est le cas ici.
Concernant le gameplay, on se trouve dans du classique à la Pokemon : Méga Donjon Mystère ou encore, à du The Guided Fate Paradox. On se déplace donc dans des donjons générés de manière procédurale et l’on se déplace en temps réel. En gros, à chaque mouvement que l’on fait, les ennemis présents en font de même. On attaque à l’aide de la touche croix et il est possible de toucher tous les ennemis autour de nous y compris en diagonales. Et enfin, on ramasse les nombreux objets, herbes, armes et boucliers qui se trouvent au sol dans l’espoir de tomber sur, par exemple, une arme rare et puissante !
D’ailleurs, c’est ici que cela est assez rigide. Les déplacements ne se font pas vraiment de manière intuitive et il faudra un gros temps d’adaptation avant de maîtriser parfaitement le gameplay. De plus, pour arpenter plus rapidement les donjons, il y a une fonction dash qui permet au personnage de se rendre d’un point A vers un point B à la vitesse de l’éclair mais là encore, lorsque votre héros arrive au bout de sa route, il met une petite seconde ou deux avant de pouvoir repartir et c’est… lourd.
Pourtant, le soft propose énormément d’excellentes idées mais qui ne riment pas forcément avec pratique. Pour exemple, vous pouvez, pour gagner de la place, ranger de l’équipement dans des pots afin de faire le vide dans vos poches. Si l’idée est bonne, l’inconvénient, c’est que vous ne possédez que 24 places pour tous les types d’items confondus sur vous et cela… fait extrêmement peu. Ainsi, oui, l’idée d’avoir recourt aux pots pour optimiser la place est une bonne idée mais encore une fois, le processus d’utilisation est peu pratique et assez pénible à la longue.
Shiren the Wanderer 5, un rogue-like Oldschool pour un public bien particulier
Bon, rassurez-vous, avec Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate, tout n’est pas noir non plus ! Les possibilités sont nombreuses, on trouve de l’équipement rare et légendaire que l’on peut améliorer, les objets sont en nombre avec des tonnes d’effets possibles. Pour exemple, certains endormiront, causeront des dégâts et bien d’autres effets encore sur tous les ennemis. On trouve aussi les célèbres altérations d’état, des armes maudites, du crafting fonctionnant avec les pots et tout un tas de choses que l’on vous laissera le plaisir de découvrir.
En somme, votre voyage ne sera pas de tout repos et très clairement, c’est un rogue-like difficile qui s’offre à vous ! En plus d’être vicieux, de proposer des donjons où il y aura de nombreux monstres et des pièges à tout-va, Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate vous laissera la possibilité de sauvegarder quand vous le voulez mais… pas dans un slot précis ! En effet, il n’y a qu’une sauvegarde possible et si vous mourrez, et bien vous pourrez dire au revoir à votre argent, vos objets et tous les niveaux que vous avez pris avec votre personnage ! Lourde sentence n’est-ce pas ? A noter que vous pouvez laisser votre argent à la banque et vos objets à l’entrepôt de stockage histoire de limiter la casse… Vous pouvez aussi faire le choix d’éteindre votre console et de recharger votre partie. Néanmoins, il se peut que la dernière fois que vous ayez sauvegarder avant le drame soit à plus de deux ou trois heures de jeu et là, ça fait très très mal à moins qu’on ne vienne vous sauver !
Et bien oui, la fonction multijoueur sert à cela, être secouru et aider des joueurs en détresse. Le concept est plutôt malin et il ne reste plus qu’à espérer qu’il y ait des tonnes de joueurs afin de pouvoir profiter de cette fonctionnalité. Attention tout de même, cette fonction est limitée à trois fois afin de ne pas trop abuser de cette dernière dans un même donjon. Pour tout vous dire, étant donné que nous testons le jeu bien avant sa sortie officielle, personne n’est venue nous sauver et nous ne parlerons donc pas trop de cette fonction qui reste ingénieuse.
Bon, il y a quand même une solution radicale pour éviter de tout perdre, parvenir à se munir d’un parchemin de retour quand les choses se gâtent en donjon mais bon, vous n’en aurez pas forcément toujours sur vous.
Cette difficulté sera quelque peu atténuée par les futurs personnages du jeu qui rejoindront votre roster et qui combattront à vos côtés. Comme dans les autres jeux du genre, ces derniers seront placés juste derrière vous et vous épauleront pour vaincre les monstres. Néanmoins on regrette le fait que l’on ne puisse pas les équiper avec les objets de notre inventaire, dommage ! De plus, si l’un d’entre eux meurt pendant l’exploration, il vaudra mieux avoir un objet de soin pour le secourir et si ce n’est pas le cas, mieux vaudra retourner en ville.
Une ambiance Japonaise traditionnelle !
Comme on le disait, tout les éléments revendiquent un côté très traditionnel du Japon et ce, que ce soit dans les graphismes ou dans le chara-design de nos héros. Pour exemple, Shiren porte un Kasa (chapeau) et forcément, rien que cela donne déjà le ton. De plus, on peut dire que les musiques du jeu, très jolies en passant, correspondent parfaitement à cet univers avec des thèmes japonais très inspirés.
Il en va de même avec les bruitages agréables et notamment celui utilisé pour la prise de niveau de Shiren qui fait bien, encore une fois, japonais traditionnel. Enfin et très certainement le dernier point à aborder dans ce test, la durée de vie de Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate.
Shiren the Wanderer 5 est une valeur sûre pour des nerfs solides et qui ont des heures devant eux !
Très franchement, elle est extrêmement longue et ce, notamment si vous mourrez et que vous redémarrez à zéro. En plus de la quête principale déjà bien costaud, on trouve de nombreux éléments annexes comme des donjons où il faudra résoudre des énigmes et d’autres où il vous faudra du sang-froid en arriver à bout. Tout cela se passe avec les PNJs que vous trouverez en ville.
De plus, le côté addictif du loot et l’envie d’upgrader les armes, boucliers et autres accessoires se fera lourdement ressentir. Dans ce monde de brutes, vous souhaiterez sans arrêt évoluer et devenir plus fort. Néanmoins, vous êtes prévenus, si vous mourrez, la chute sera très lourde.
Bref, si la durée de vie se base peut-être beaucoup sur le côté hardcore de la direction choisie, les joueurs aimant ce genre de sensations seront pleinement satisfait de leur aventure.
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