Après la sortie et le succès du premier opus en 2013, Yacht Club Games nous promettait plus de Shovel Knight dans les années à venir. Après de multiples extensions pour le jeu de base et une flopée de cross-over, notre chevalier à la pelle nous revient dans un vrai nouvel épisode en collaboration avec VINE.
Conditions de test : Test réalisé sur PlayStation 5 sur une partie d’environ 10 heures de jeu.
Sommaire
ToggleUn concept particulier
Shovel Knight Pocket Dungeon s’éloigne drastiquement de son prédécesseur aussi bien en matière de mécaniques que de genre. Adieu la plateforme, bonjour le puzzle-game saupoudré de rogue-lite. Avec une vue du dessus, les déplacements se font désormais en case par case. Lorsque vous bougez, les ennemis et différents blocs ou objets bougent également (en défilant généralement du haut vers le bas de l’écran façon Tetris).
Si vous entrez en contact avec eux, vous les attaquez (ou ramassez dans le cas d’objets) et faites donc diminuer leurs points de vie. Attention cependant, car une jauge de temps vous indique que si vous restez passifs trop longtemps, les adversaires commenceront à se mouvoir même sans déplacement de votre part. De plus, percuter un monstre vous infligera forcément des dégâts, il est donc nécessaire de planifier ses actions et de savoir agir promptement tout en gardant un œil sur l’emplacement des potions de soin.
Si vous tardez trop à abattre vos ennemis, l’écran, toujours à la manière de Tetris, va se remplir de plus en plus. Pour éviter cette situation, il est possible de vaincre vos opposants en usant du système de chaîne. Concrètement, frapper un ennemi proche d’un autre du même type va propager les dégâts à ce dernier, et même aux suivants. Pratique et surtout bien pensé pour vous forcer à optimiser vos mouvements. Une fois l’écran plein, c’est la fin de la partie. Rogue-lite oblige, la mort n’est pas une fin en soi. De retour dans le hub après votre défaite, vous pouvez dépenser vos gemmes durement acquises afin de débloquer l’apparition de nouveaux objets en donjon ou encore changer de personnage.
Des personnages à la pelle
Car oui, Shovel Knight n’est pas le seul protagoniste jouable du titre. 12 autres comparses, anciens comme nouveaux, seront de la partie et viendront renouveler une expérience de jeu déjà bien solide. Ainsi, Shield Knight peut absorber une partie des dégâts quand Specter Knight se soigne en frappant les ennemis (les potions lui retirant de la vie). Toutes ces variations évitent la lassitude et permettent de choisir son style de jeu favori. En général, obtenir un nouveau personnage nécessitera de vaincre ce dernier lors d’un combat de boss plus ou moins ardu venant ponctuer l’aventure de temps à autre.
A côté de ce choix de protagoniste, les objets vous permettront également de façonner des builds qui influenceront votre façon de jouer. Restez bien attentifs néanmoins, car ces équipements ne sont que temporaires et disparaissent après un certain nombre d’utilisations. Mais la personnalisation de l’expérience ne s’arrête pas là.
En effet, le jeu propose plusieurs paramètres modifiables depuis le menu principal permettant de rendre la tâche plus accessible par exemple. Ainsi, les personnes les moins à l’aise avec le genre (on rappelle qu’on est loin de style du premier Shovel Knight, le public n’est donc pas forcément habitué à ce genre d’expérience) peuvent tout à fait augmenter leurs points de vie ou leurs dégâts par exemple afin de se faciliter la tâche le temps de prendre le coup de main.
Une nouvelle direction
Si Shovel Knight premier du nom était définitivement rétro dans l’âme, ce Pocket Dungeon se modernise énormément et propose un pixel art bien plus « gras » tout en restant très détaillé. Les couleurs sont quant à elles bien plus nombreuses et extrêmement chatoyantes pour un rendu visuel fortement convaincant et ne manquant ni de charme ni d’identité.
Côté musique, Jake Koffman est de retour aux fourneaux mais nous livre une bande-son résolument moins 8-bits. Les compositions sont une nouvelle fois excellentes et la nouvelle version de « Strike The Earth » devrait en convaincre plus d’un.
Côté scénario, on reste sur quelque chose d’assez basique et finalement en retrait mais qui se laisse suivre via les différents dialogues des nombreux personnages disponibles. Comptez environ 5 heures pour boucler l’aventure. C’est peu mais le concept permet de revenir régulièrement sur le titre, notamment via le mode de défi quotidien ou encore le mode versus en local à deux joueurs. Notons que 3 DLC devraient pointer le bout de leur nez dans un futur plus ou moins proche mais aucun détail quant au modèle économique n’est encore disponible.
Cet article peut contenir des liens affiliés