Si vous aimez les sorties underground et la glisse sur les rails, nous avons trouvé le jeu qu’il vous fallait. Sorti il y a maintenant plus d’un an et demi sur les appareils recevant Apple Arcade, Skate City est sorti ce 6 mai sur PC, PlayStation 4, Xbox One, Nintendo Switch et sur consoles de nouvelle génération via la rétrocompatibilité. Développé par le studio Agens Games basé à Oslo, en Norvège et édité par Snowman, le jeu nous embarque dans un road-trip mondial pour tenter le meilleur grind possible dans un jeu en 2,5D au design chatoyant. Nous nous sommes laissés tenter par ce portage plein de promesses, mais que vaut-il réellement ?
Conditions de test : Nous avons parcouru les 3 villes proposées par le titre en long en large et en travers, débloqué les améliorations et avons accompli plus de 60 défis proposés dans l’expérience avec 3 étoiles chacun, et une très grande partie des buts proposés en mode sans fin, pour un total de 5h30 de jeu sur PlayStation 5 (via une copie PS4 fournie par l’éditeur n’incluant donc pas d’améliorations next-gen).
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Grinder, toujours grinder
Qui n’a pas passé des heures sur les premiers opus de la licence Tony Hawk’s Pro Skater ? Sans avoir la prétention de vouloir le surpasser, Skate City se propose de nous plonger aux commandes d’un jeune skater en proie au meilleur score dans plusieurs villes autour du globe. Après un bref tutoriel vous montrant les bases des commandes du jeu, vous voilà débarqués dans Los Angeles, première ville qui accueillera votre street-art. Pour passer à la suite, il vous faudra réussir une tonne de défis (près de 60 toutes catégories confondues par ville) afin de récupérer suffisamment de points afin d’acheter les autres villes disponibles : Oslo et Barcelone.
Ne vous attendez pas à un quelconque scénario dans Skate City, il n’y en a pas. Vous incarnez ce jeune skater et c’est tout. Le jeu propose deux modes de jeu au choix : un mode sans fin où les villes peuvent être parcourues en illimité sans interruption, et des défis précis. Les défis proposés sont de plusieurs types : courses contre d’autres skaters, fuite de policiers à vos trousses, réalisation du meilleur score possible ou encore enchainement de plusieurs figures imposées.
Chaque défi propose 3 paliers différents vous octroyant 3 récompenses sous forme de points (ou d’argent) vous permettant d’acheter éléments cosmétiques anecdotiques, compétences et autres figures spéciales dans une boutique optionnelle (et trop dissimulée) mais utile notamment pour les compétences une fois qu’on l’a trouvée.
Quel challenge de tenter les trois étoiles pour chacun de ces défis et c’est un des points forts du jeu. Le jeu vous pousse à vous surpasser en vous promettant d’augmenter votre récompense si vous réussissez à obtenir une étoile supplémentaire dans chaque défi, quitte à frustrer le joueur pour des défis où échapper à la police et réussir un très bon score relève parfois du miracle.
Car attention, malgré son allure pastel et son accessibilité apparente, Skate City n’en est pas moins exigent et demandera un sacré temps d’apprentissage avant de se révéler à vous entièrement. Les chutes seront nombreuses et renforceront le côté réaliste du titre. En bref, sur les consoles PlayStation, les joysticks serviront à effectuer des figures selon leur inclinaison, la touche X permettra d’accélérer et les gâchettes permettant d’apporter une variation sur vos figures ou d’autres types de figures. Et c’est à peu près tout. On aurait cependant aimé que d’autres touches soient utilisées pour réaliser les figures.
On pense notamment à la touche X, utilisée pour accélérer mais positionnée juste à côté du joystick droit, utilisé pour des figures spécifiques. Pas évident alors d’allier les deux pour ne pas perdre de vitesse mais également pour ne pas rater ses figures imposées. Passé ce blocage initial, quelle joie d’accomplir des rotations, des Ollies, des Pop-Shove it et autres grinds et manuals dans des panoramas vraiment réussis.
Une direction artistique aux petits oignons
Un des points forts de Skate City réside en ses paysages urbains aux couleurs pastels. La météo dynamique alliée au cycle jour/nuit dans le mode sans fin sont vraiment réussis et immergent immédiatement le joueur. Les animations de notre personnage sont également réussies pour un ensemble très solide et auquel on ne peut rien reprocher. Les trois villes dépeintes possèdent des éléments caractéristiques. On pense notamment au MACBA, le Musée d’Art Contemporain de Barcelone, dont la devanture est accompagnée d’un long rail parfait pour les grinds de légende.
Si vous souhaitez immortaliser certaines de vos plus belles séquences, sachez qu’un mode enregistrement existe, où vous pourrez régler zoom, ralenti et autre filtre. Ces séquences, une fois capturées, peuvent être enregistrées puis partagées ou même envoyées à vos « sponsors » pour récolter des points supplémentaires. Une belle trouvaille qui peut parfois valoir très cher selon les figures réalisées. Un mode localisation permet également de positionner votre joueur là où vous le souhaitez dans les villes pour recommencer un spot précis si vous avez loupé la figure demandée par exemple. Une liberté bienvenue et qui évite toute frustration d’un moment raté.
A noter que sur notre version testée, Skate City tournait de manière très fluide, sans bug, freeze ou autre aliasing tout en proposant des temps de chargement quasi inexistants. De plus, les contrôles répondent bien (la plupart du temps) et promettent plusieurs dizaines de figures différentes à découvrir par vous-même en fonction de votre curiosité. Pour vous aider, un guide d’une trentaine de figures est disponible dans le menu vous expliquant les prémices de ce que vous pouvez accomplir.
Globalement, le feeling en jeu est réellement bon. On apprécie de jouer quelques dizaines de minutes à ce Skate City sans prétention entre deux sessions de gros jeux. Mais le constat reste le même que pour les autres jeux de sa catégorie : on en fait vite le tour. Avec une durée de vie avoisinant les 6-7h si vous voulez tout compléter, l’ensemble se prêtera plutôt à de petites sessions reposantes accompagnées d’une bande-son chic, rythmée, remarquable mais sans être exceptionnelle, plutôt qu’à du try-hard où l’ennui pourra rapidement pointer le bout de son nez.
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