Après quelques petites nouvelles et une démo aux alentours de 2017, nous n’avions plus entendu parler jusqu’à aujourd’hui de Skelattack. Un jeu qui a bénéficié donc d’un temps de développement rallongé pour arriver aujourd’hui, sous la distribution de Konami, qui, à cette occasion, lance son label de distribution de productions indépendantes. L’occasion une nouvelle fois de mettre la lumière sur des productions avec des budgets plus limités, mais souvent plus libres et plus inventives.
Il est tout de même question aujourd’hui de Skelattack, un dungeon crawler 2D aux multiples influences. Voyons ce que cela va donner.
Conditions de test : Nous avons joué à Skelattack dans son intégralité sur PC. Le jeu est divisé en plusieurs donjons, correspondant à des biomes différents. La durée de vie du jeu changera en fonction de si vous faites le jeu en ligne droite, si vous cherchez tous les objets et de votre réussite lors des différentes phases de boss et de plateforme pure. Comptez ainsi une petite dizaine d’heures environ pour en voir le bout.
Sommaire
ToggleSkully est un guerrier ?!
Skelattack raconte l’histoire de Skully et de son amie la chauve-souris Imber. L’histoire, comme souvent dans ce genre de jeu est assez simple : Skully apprend qu’il est le squelette d’un guerrier, il va donc partir aider les autres et combattre des ennemis dans différents endroits constituant ce monde.
Très clairement, la partie scénario du titre n’est pas le plus important, notamment dès lors que le jeu se veut également proposer un univers dense. La surprise et le plaisir de notre avancée seront de découvrir petit à petit cet univers, avec ces biomes, ces petits villages, ces différentes créatures… Quoi de mieux pour sublimer cette découverte qu’une patte graphique toute en animation 2D ?
Car oui, là où Skelattack fonctionne le mieux, c’est dans ces petits détails d’animation, qui donnent un sublime rendu. On ressent un vrai amour et une passion pour l’animation 2D, où on retrouve ici, à la sauce squelettique, quelque chose dans un sillage entre Jotun et Cuphead.
Un dungeon crawler très axé sur la plateforme
Au niveau du gameplay, Skelattack se propose comme un dungeon crawler en 2D, qui va lorgner vers le metroidvania. On se retrouve dans un hub central, qui nous permettra notamment d’acquérir différentes améliorations au fil de la partie. Parfait pour se forger une meilleure épée ou augmenter ses points de vie par exemple. Place ensuite à l’entrée vers le premier donjon, ainsi que le mineur, qui vous donnera accès aux voyages rapides. Il vous sera ainsi possible de pouvoir directement passer d’une section à une autre pour continuer votre aventure.
Le jeu est donc divisé en plusieurs biomes, chacun ayant leurs constructions et leurs objectifs. Au niveau de la progression, vous passez de tableau en tableau, vous récupérez des clés, vous exécutez des quêtes pour pouvoir obtenir un nouveau pouvoir, ou bien pour accéder au boss du biome. Le jeu fonctionne donc énormément sur la verticalité des niveaux avec de nombreux petites astuces de level design assez malignes. On retrouvera des pièges de souris proches de leur village, qu’il faudra frapper pour les désactiver pendant un certain temps.
Le jeu propose par ailleurs un bestiaire assez varié, adapté également aux différents biomes. Les boss quant à eux fonctionnent sur des patterns attendus mais bien pensés, et on prend vraiment plaisir à travailler les runs lors de nombreux essais. On pourra cependant reprocher une certaine répétitivité dans la progression même si certains aspects du jeu sont pensés pour couper cette progression, comme un passage de course de plateforme, ou la possibilité d’incarner notre amie la chauve-souris.
Un plateformer un poil capricieux
Comme nous vous le disions, Skelattack est un jeu empruntant énormément aux plateformers et aux Castlevania-like. Le jeu fonctionne de manière assez classique avec un bouton pour faire un saut/double saut, un bouton pour utiliser un pouvoir, et un dernier pour attaquer avec son arme. Tout comme pour un Megaman, on ne peut avoir qu’un seul pouvoir d’activé, et il faudra utiliser les gâchettes pour passer du soin au boomerang d’os par exemple.
Mais là où le jeu pourra s’avérer capricieux, ce sera dans sa gestion des sauts et encore plus dans ses différents damage box. En gros, votre personnage, au moindre pixel, va se prendre des dégâts. C’est embêtant dans de nombreuses circonstances car les atterrissages des sauts glissent un peu, et sans une précision digne des plus grands joueurs de Celeste, vous allez tout simplement mourir énormément. Et en sachant que les cristaux, qui sont très utiles pour votre progression, disparaissent en partie dès que vous mourrez, puis disparaissent totalement si vous ne les récupérez pas à votre nouvelle mort, cela peut être sans fin.
Et c’est dommage car très clairement, le jeu est bien conçu. Mais il y a dans son gameplay quelques petits trucs qui vont dans le mauvais sens comme le temps qu’il faut au personnage pour s’accroupir, ou l’impossibilité de marcher accroupi. Dommage lorsque l’on se fait bombarder de flèches… Des petits détails qui viennent ternir un jeu pourtant séduisant. Reste que Skelattack est une petite expérience sympathique pour les amoureux de la plateforme.
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