Le genre post-apocalyptique a le vent en poupe ces dernières années, que ce soit à la télévision, au cinéma et enfin, dans le jeu vidéo. Il ne se passe pas une année sans que ne sortent des titres incluant zombies et autres infectés, conséquences d’une catastrophe souvent humaine. Dans cette myriade de jeux, il est indispensable de se distinguer pour rencontrer le succès, sous peine de tomber très rapidement dans l’oubli.
Skyhill, le petit rogue-like – RPG développé par les studios Mandragora et édité par Daedalic Entertainment tente de faire une incursion dans ce domaine, en proposant un titre présenté comme un « Point’n’Survive », paru sur PC et MAC. Alors, qu’est-ce que ça donne ?
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ToggleLa descente aux enfers commence…
L’histoire de Skyhill prend place dans un optimiste contexte de troisième guerre mondiale et de menace nucléaire grandissante. Notre héros, homme d’affaire de son état, se rend à l’hôtel Skyhill pour y séjourner quelques jours. Bien entendu, celui-ci a choisi la chambre du dernier étage, la plus plus sécurisée de tout l’immeuble. Lors de son séjour, une bombe est lâchée sur la ville, transformant la quasi-totalité de la population en créatures mutantes toutes plus dangereuses les unes que les autres. Notre homme reste alors cloîtrée dans sa chambre, à l’abri de toute menace, jusqu’à finalement être tiraillé par la faim. N’écoutant que son instinct de préservation, il finit par sortir de sa chambre et découvrir toute la menace que représente cet hôtel. Pour espérer survivre, il devra traverser prudemment la centaine d’étages qui le séparent du rez-de-chaussée tout en combattant les créatures qu’il croisera.
Pour parvenir à atteindre votre objectif, il sera indispensable de d’explorer chaque pièce de l’immeuble. Ce dernier est, comme nous l’avons dit composé de 100 étages, chacun doté de deux chambres. Ces chambres contiennent différents objets qui vous permettront de progresser… ou de subsister un peu plus longtemps. Car oui, survivre ne sera pas facile ! Et pour cause, rappelez-vous que nous sommes dans un rogue-like et donc que chaque pièce, chaque étage est générée aléatoirement, de sorte que chaque objet ne sera jamais placé au même endroit. Les objets à récupérer sont des items pouvant faire office d’arme (Balais, couteau, hachette…), de la nourriture, des matériaux ou encore des objets liés au background scénaristique du titre.
Fouiller pour subsister
Au début de chaque partie, il est possible de choisir une compétence active et une compétence passive, censées vous aider dans votre course à la survie. Cet élément s’avère être très utile et ajoute une dimension stratégie, nous poussant à aborder une partie d’une autre façon selon les compétences choisies. Il faut également savoir que notre personnage est doté de statistiques qu’il faudra augmenter en acquérant de l’expérience après avoir su venir à bout des créatures rencontrées. Cette expérience donne le choix de monter les statistiques suivantes : Force, vitesse, dextérité ou précision. Ce choix sera primordial pour vous permettre de maîtriser telle ou telle arme qui sera, par exemple, plutôt orientée force ou dextérité. Votre choix sera relativement important puisqu’en plus de vous permettre de maîtriser certaines armes en particulier, cela vous permettra aussi de faire plus de dégâts avec les armes concernées, ou encore de frapper plus vite et plus fort.
La nourriture n’est pas non plus à négliger, puisque l’aspect survie est on ne peut plus présent au travers de la gestion de la faim. Au commencement, vous disposez de 100 points de vie ainsi que de 100 points de faim. Vous perdrez un point de faim à chaque pièce traversée ou effort effectué. Il faudra donc trouver de la nourriture pour pouvoir continuer à avancer, car si votre barre de faim tombe à zéro, votre vie descendra petit à petit elle aussi. Vient le tour des matériaux. Ceux-ci sont absolument indispensables pour avancer puisqu’ils représentent l’un des aspects essentiels de Skyhill : le crafting. Presque inévitable dans un jeu de survie, cet aspect pourra vous sauver la vie plus d’une fois ! Cela permet entre autre, de créer de nouvelles armes plus puissantes, des objets de soin, cuisiner ou encore améliorer votre chambre qui sera votre QG tout au long de l’aventure. Améliorer celle-ci permettra d’augmenter le nombre de recettes de craft disponibles pour chaque type d’objet.
Le plus gros point noir côté gameplay est sans doute l’aspect le plus récurrent dans un rogue-like un peu trop mal dosé : le facteur chance. Puisque oui, nécessairement le rogue-like nous confronte au hasard et donc à la chance. Mais le souci, c’est justement sa trop grande prépondérance puisqu’elle aura trop tendance à décider de l’issue d’une partie. Par exemple, il est tout à fait possible de trouver dès le début une arme plutôt efficace, de la nourriture, des soins, etc. Très bien. Mais sur d’autres parties, trouver même les objets les plus courants sera parfois un vrai cauchemar, vous poussant fréquemment à mourir dès les premiers étages descendus ! Il n’est pas rare non plus de voir une très belle progression s’interrompre brutalement sur un combat injuste face à un monstre que vous ne touchez presque jamais malgré une précision élevée. Bref, autant d’éléments frustrants qui ne font pas honneur au titre et décourageront les moins patients.
Une simplicité un peu trop poussée
Parfois, la simplicité est une bonne chose, d’autres fois, ça l’est beaucoup moins ! Cela n’aura jamais été aussi vrai que pour le titre de Mandragora. Le gameplay est en effet d’une simplicité appréciable, rendant le jeu plutôt simple d’accès et ce, très rapidement. Tout se fait très simplement dans la mesure où, pour se déplacer dans une pièce, un clic suffit. Pour effectuer une action, pareil. Et pour combattre, ce n’est pas différent non plus. Certains reprocheront peut-être au titre de se montrer justement trop simpliste, et ce ne serait pas complètement faut, à tel point que le gameplay semble pensé pour les appareils mobiles et tactiles, pas pour ordinateurs.
Pour en revenir aux combats, lorsque l’on rencontre un monstre, nous avons le choix entre un mode simple consistant à cliquer sur le monstre pour donner un coup ou un mode avancé permettant de choisir la partie du corps à frapper. Ce mode est préférable si vous aimez prendre des risques puisque chaque partie du corps sera plus ou moins difficile à toucher. Mais plus elle sera difficile à toucher, plus conséquents seront les dégâts provoqués. Ce mode récompense donc le risque et il ne faut pas hésiter à en abuser !
Cette simplicité, on la retrouve aussi du côté de la réalisation artistique, et c’est sans doute là que le bât blesse. Car autant on peut apprécier la patte graphique 2D sur le design général du titre, autant la variété dans les décors est proche du néant. On retrouve en effet beaucoup trop souvent les mêmes tapisseries, les mêmes objets… les mêmes pièces. Alors d’accord, nous sommes dans un hôtel et retrouver des chambres similaires, ça ne choque pas vraiment. Mais force est de constater que ce manque de variété participe irrémédiablement à nous ennuyer relativement vite, ce qui ne rend pas vraiment service à un rogue-like qui a forcément tendance à se montrer répétitif.
Ceci étant dit, il est indéniable qu’un effort a été fait autour des prestations vocales et de la mise en scène lors de certains passages. On retrouve effectivement, de nombreux extraits de journaux, des photos, des cassettes permettant de nous immerger un peu plus dans le contexte apocalyptique du jeu. Il s’agira d’ailleurs d’une des principales motivations pour avancer dans l’aventure.
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