Comme les p’tits gars de Right Nice Games l’avaient déclaré avant la sortie de Skylar & Plux: Adventure on Clover Island, ces derniers voulaient visiblement faire revivre les platformers en 3D en s’inspirant de merveilleuses licences comme Crash Bandicoot, Jak & Daxter, ou bien encore Ratchet & Clank pour ne citer qu’eux. Pour le coup, Skylar & Plux: Adventure On Clover Island sera-t-il autant réussi que les productions de Naugthy Dog et Insomniac Games ?
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ToggleSkylar & Plux contre le machiavélique CRT !
Le titre de Right Nice Games commence du coup avec une cinématique mettant en scène Skylar, s’étant fait capturé par le méchant CRT, et voulant visiblement l’utiliser comme une arme. Bienheureusement, ce dernier réussi à s’échapper de l’antre de CRT, et atterri sur une île où ce dernier rencontre Plux, un volatile qui a la parlotte qu’on se le dise. Ensemble, ces derniers vont devoir récupérer trois artefacts anciens pour activer un syphon, et contrecarrer le plan machiavélique de CRT, qui a pour dessein de conquérir le monde.
La trame scénaristique de Skylar & Plux: Adventure On Clover Island propose quelque chose de générique dans un premier temps, mais il y a cependant une chose qui sauve un peu le tout. Effectivement, la production de Right Nice Games mise beaucoup sur l’humour dans le soft, avec notamment Plux qui sort quelques répliques efficaces tout comme le méchant CRT, qui ne manque pas de sarcasme et de charisme soit dit en passant. D’ailleurs, on pourra du coup remarquer l’assez grosse similarité du duo Skylar & Plux à celui de Jak & Daxter, dans la mesure où Skylar ne parle pas du tout – comme dans le premier volet de Jak & Daxter souvenez-vous -, et dont Plux qui monopolise la parole avec des répliques pour le coup savoureuses, et quelques clins d’œil qui prêteront à sourire.
Malgré le classicisme de la narration et faisant presque penser à Jak & Daxter sur certains points, on pourra être néanmoins satisfait pour le coup par les personnages, comme par la fin. Bien que cette dernière soit prévisible à des kilomètres certes, on sera assez surpris par la véritable identité du grand méchant de l’histoire, qui vous fera certainement plus que sourire. Sinon, en ce qui concerne également les satisfactions, c’est le level-design, pas forcément déplaisant. Même si on se doute que la construction des niveaux est très fortement inspirée de Crash Bandicoot, Jak & Daxter ou encore Ratchet & Clank pour encore ne citer qu’eux, le tout reste assez convenable et dans la veine d’un jeu de plateformes en 3D d’antan, clairement.
Un dernier détail concernant en revanche la direction artistique, qui nous a un peu déçus. Pourquoi ? Et bien, en dépit d’un aspect artistique coloré et vraiment agréable en soi ce qui pourra gêner, c’est notamment son manque d’identité. La faute à quoi ? Au fait que l’on trouve dans le soft des similitudes avec des décors du premier Jak & Daxter, Crash Bandicoot ou encore Ratchet & Clank. Bien évidemment tout ne se ressemble pas à la lettre non plus, mais on sent un grosse influence du côté de ces licences, ce qui empêche indéniablement Skylar & Plux de pouvoir poser sa propre patte, et c’est bien dommage… Pareil notamment pour le chara-design de Skylar, faisant un peu trop penser à Ratchet, même s’il reste plutôt sympa.
Un gameplay aux faux-airs de Jak & Daxter et de Ratchet & Clank
Quand nous débutons enfin l’aventure et que nous contrôlons pour la toute première fois Skylar, on sent une fois de plus que les développeurs ont été très largement inspirés par les productions de Naughty Dog, en particulier Jak & Daxter. En effet, notre bon vieux Skylar accompagné de son piaf Plux peut réaliser dans un premier temps des doubles sauts, tourner sur lui même pour réaliser un joli coup sur ses ennemis, réaliser une onde de choc, ou encore donner une simple mandale à ses adversaires robotiques. A noter que le titre est finalement un monde semi-ouvert, dans la mesure où vous avez la possibilité de revenir dans les divers niveaux que vous avez visités via un système de téléportation. Hélas, on ne sera qu’assez déçus de voir que le soft ne contient que quatre niveaux à parcourir sans compter le dernier stage, qui n’est autre que le boss final à affronter…
Concrètement, le gameplay reste assez bien ficelé avec donc des similitudes avec Jak & Daxter, sauf que quelques problèmes sautent hélas assez vite aux yeux. D’une part, il y a la caméra qui n’est pas assez optimale quand vous effectuez des sauts, et ces derniers sont d’ailleurs assez imprécis. Et d’autre part, les combats se révèlent d’ailleurs un peu plus mous que ne l’étaient les combats dans un Jak & Daxter voire même un Ratchet & Clank par exemple. Après, bien entendu le tout reste assez jouable, mais on pourra donc regretter ces défauts assez évitables, d’autant plus que nous aurions grandement aimé la possibilité de s’accrocher à des rebords pour pouvoir au moins attraper les plateformes de justesse, mais ce n’est hélas pas le cas et cela donne lieu à une animation peu académique.
Outre cela, sachez que vous pourrez ramasser au cours de votre périple de nouveaux équipements pour votre protagoniste. Pour faire simple, avec votre énorme bracelet rouge, vous pourrez en premier lieu avoir le grappin de base un peu à la Ratchet & Clank, puis également un jetpack, qui vous permet de vous propulser pour atteindre des plates-formes plus hautes, comme pour planer. Aussi, vous aurez à disposition un outil qui vous permettra de ralentir considérablement le temps pour sauter sur des plateformes tournant rapidement, ou bien de poutrer plus facilement les ennemis. Enfin, un objet électromagnétique sera aussi de la partie, et vous donnera la possibilité de soulever divers objets, dont des ennemis puis les balancer violemment. Il n’y aura donc que trois équipements à disposition ce qui est franchement regrettable, car il y avait de la place pour en mettre un peu plus, comme dans un Ratchet & Clank par exemple. On notera également le peu de variétés de coups présent dans le soft, et mettre un style de transformation comme dans Jak & Daxter comme un arbre de compétence aurait été bienvenu, mais ce n’est encore une fois pas le cas…
En somme, au niveau des phases de jeux, vous aurez par conséquent de la plateforme, du combat mais également quelques énigmes à résoudre. Ça reste donc varié, et vos divers équipements que nous vous avons cités seront souvent mis à contribution, comme la possibilité d’activer des bulles temporelles, qui vous permettront de vous faire découvrir les décors qu’il y avait dans le passé, afin de vous faire progresser. Dommage encore une fois que tout cela ne soit pas exploité à son maximum…
Au passage, pour ce qui est de la difficulté de Skylar & Plux: Adventure On Clover Island, elle reste plus qu’accessible avec les divers checkpoints bien placés, et vous ne devrez pas trop avoir de mal pour boucler le jeu en seulement 2h30, si vous ne sauvez pas toutes les créatures en cage. Car oui, moyennant quelques gemmes – qui vous permettront également de récupérer des cœurs que vous avez perdus petit à petit -, vous pourrez sauver ces petites créatures étranges. Une fois un certain nombre sauvé, vous pourrez gagner un nouveau cœur en guise de point de vie. Un système classique mais assez efficace.
Skylar & Plux sur de l’Unreal Engine 4, ça rend bien ?
Après avoir fait le tour du gameplay un peu en demi-teinte, la toute première production de Right Nice Games vaut quoi graphiquement parlant ? En clair, comme vous avez pu le lire dans le titre, le soft tourne en effet sur de l’Unreal Engine 4. Et le soft n’est pas si vilain que ça avec sa petite patte cartoon et colorée assez appréciable, d’autant plus que le soft reste à 60 FPS, sauf exception où la PS4 crache parfois un peu ses poumons avec des chutes de FPS considérables sur l’avant-dernier niveau, ce qui donne lieu à un jeu tout simplement injouable, car le titre oscille facile à 15 FPS.
Mais au-delà de ça, l’optimisation reste la plupart du temps bonne, et pas de crashs ou freezes à signaler, si ce n’est quelques chargements parfois légèrement longuets. Sinon pour la modélisation globale et les animations, cela reste convenable, et certaines textures sont clairement jolies à regarder, même si nous pourrons reprocher des arrières-plans avec une distance d’affichage discutable, et des effets de lumière ratés en revanche… Bien évidemment, il était logique que Right Nice Games n’allait pas tout réussir du premier coup, mais ça reste encourageant pour ses prochaines productions. Pour donner un petit exemple, on pourra féliciter chaleureusement le studio de nous gratifier de cinématiques en dessin animé franchement bien fichues du début à la fin.
Enfin, on termine tout de même sur une assez bonne note paradoxalement, et il s’agit des musiques de Skylar & Plux: Adventure On Clover Island, relativement sympathiques. Effectivement, la plupart des musiques se marient assez bien avec les niveaux proposés, et certaines musiques sont clairement épiques. Franchement, chaque piste musicale est adaptée à chaque niveau indéniablement, notamment une musique en particulier avec des airs de cornemuse qui passe affreusement bien. Il y a aussi les doublages vous vous en doutez, et les voix en V.O. sont juste géniales. Bon bien évidemment, nous aurions aimé des sous-titres français car malheureusement, vous devrez vous contenter pour le moment de sous-titres en anglais, ce qui aura certainement le don de ne pas faire plaisir aux anglophobes qu’on se le dise.
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