Si vous aimez les jeux reposants et casse-tête à la fois, si vous aimez vous détendre et rager, Small Radios Big Televisions est fait pour vous. Le jeu de Fire Face, sous couvert d’une idée « simple » mais efficace, se révèle être un jeu sympathique qui ravira les fans de jeux d’énigmes et de puzzles. Small Radios Big Televisions est un jeu d’exploration, en plus d’être parsemé d’énigmes où vous allez devoir trouver votre chemin. Dénicher des vieilles cassettes pour avancer dans l’histoire, simple mais efficace comme dit plus haut.
Sommaire
ToggleOn tâtonne et on finit par rentrer totalement dans le jeu !
Le jeu de réflexion s’ouvre sur un générique qui ne s’embarrasse pas de fioritures, comme les génériques de l’époque. En effet, l’on a affaire à une sorte de générique façon « vieille télé », avec le titre du jeu qui est trouble, presque « vivant ». Tout commence in medias res avec un monde, une usine qui sera nommée « Square ». Comprenez par là qu’il n’y pas de didacticiel ou d’introduction. Vous ouvrez d’emblée une porte d’une usine abandonnée et déserte et votre aventure commence. S’en suit une exploration minutieuse de l’endroit à la recherche de cassettes « old school » et une pléthore d’énigmes plus ou moins compliquées. Small Radios Big Televisions arbore un gameplay simple de point and click qui vous fera voyager dans des décors délabrées à la manière des anciennes sidérurgies ou métallurgies laissées à l’abandon, dans lesquels vous allez devoir résoudre plusieurs énigmes et trouver des cassettes disséminées de par le jeu. En plus d’être en grande quantité, elles ont chacune une inscription différente comme : « Forest », « Road », « Coast » etc.
Lorsque vous trouvez ces dites cassettes, vous devez les jouer dans une sorte de baladeur qui nous fera rappeler notre enfance ( je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaitre ). Votre magnétophone va tout de même se révéler différent de l’époque. Au lieu de simplement passer l’audio, ces bandes vont jouer sur le visuel. Une fois la cassette installée dans le lecteur, un monde virtuel sans limites, enfin presque, s’ouvre à vous. Plusieurs cassettes, plusieurs mondes, que demander de plus ? Plus vous en avez, plus les mondes virtuels seront nombreux. Alors, attrapez-les toutes !
Que c’est bon de se triturer les méninges agréablement !
A l’intérieur de ce monde coloré, flattant votre vision, vous allez devoir explorer les moindres recoins de fond en comble à la recherche de cristaux verts qui vous aideront par la suite. En effet, ces cristaux cachés dans les mondes virtuels vont vous permettre d’ouvrir des portes bloquées. Mettez un cristal en place et, comme par magie, la porte s’ouvrira. Attention, par moment la cassette se révélera sans cristaux aucun. En parcourant les usines, vous allez tomber sur quelque chose qui peut ressembler à … un je-ne-sais-quoi qui va vous permettre de « passer au mixeur » les cassettes afin de les relire et de trouver un nouveau cristal ou d’en récupérer un pour la première fois. Pour les rejouer à tout moment, il vous suffira d’appuyer sur la barre espace de votre clavier.
Si vous êtes perdus : pas de boussole ni de GPS à l’horizon mais la touche « M » qui vous ouvrira un menu avec le plan général. A la fin de chaque manufacture déverrouillée, vous vous retrouvez dans une pièce avec une radio qui jouera des messages plus ou moins évasifs, brouillés par une fréquence minimale et tordue. C’est une conversation entre deux hommes parlant des origines de la cassette opposées au fait que le monde des usines est sur le point de s’effondrer. Tout est question de l’importance des cassettes, si oui ou non, un moment de récréation pur peut permettre aux gens de passer outre la désolation des usines en déperdition. Une fréquence donc brouillée qui n’est pas sans rappeler les problèmes de l’époque à capter, problèmes que l’on retrouve encore de nos jours.
Des graphismes nets alliés à une bande-son agréable (à petite dose)
Le décor des usines et propre et non fouillis. Le passage entre les portes, l’interaction avec celles-ci ou encore la lecture des cassettes est fluide. A chaque fois que vous les rejouez , le monde virtuel sympathique devient psychédélique. Un décor riche en couleurs et en lumières complètement à l’opposé des établissements ternes et sombres, c’est le paradoxe qu’offre le jeu. C’est à ce moment-là, généralement, que vous allez pouvoir trouver ce que vous cherchez. Le petit point noir de Small Radios Big Televisions est, sans nul doute, la bande-son. En effet, bien qu’outil pour se remémorer une époque révolue, celle-ci est à la longue quelque peu répétitive. Par exemple, lorsque vous vous trouvez dans un des mondes des cassettes, une musique est jouée. Plus vous restez à la recherche du cristal, plus la musique, en boucle enrobe le paysage. C’est dire que vous allez vouloir vous dépêcher de trouver le cristal vert et par la même occasion la sortie.
Nonobstant le fait que ce soit d’anciennes cassettes, et donc une qualité moindre que ce que l’on peut trouver aujourd’hui, le jeu colle à la réalité. Un CD ne peut être affecté par des ondes ou des champs magnétiques alors qu’une cassette peut voir ses bandes magnétiques être complètement déformées, d’où le titre trouble du jeu sur l’écran d’affichage ou encore les messages étouffés. La musique, ainsi que les décors, sont très importants dans le jeu, le créateur a voulu nous faire écouter une bande sonore spéciale, comme si celle-ci était réécoutée à l’aide d’un vieux magnétophone.
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