Née grâce à Dota et popularisé par le League of Legends de Riot Games, le genre du MOBA n’en finit plus de faire parler de lui. Tout le monde s’y met, néanmoins Smite peut se vanter d’avoir été le premier à proposer une vision en trois dimensions.
Sommaire
ToggleOh my God
Pour rappel, le MOBA propose à dix joueurs de s’affronter cinq contre cinq sur une carte (unique en quelque sortes). Chacun ayant un rôle bien défini faisant partie des codes du genre : la « solo lane », le « jungler », le « mid », et la « duo lane ». La subtilité de ce concept est le nombre hallucinant de personnages aux rôles et compétences diverses qui permet un renouvellement constant des compositions d’équipe.
Dans Smite, ces personnages sont des dieux issus de cultures différentes. Chinois, Nordique, Grec, Égyptien, Maya…, il y en a pour tous les goûts et certains sont évidemment bien connus du grand public. Pour le reste, on peut saluer le fait que Smite renforce notre culture générale en nous apprenant certaines divinités inconnues. Ayant maintenant deux ans derrière lui, l’un des avantages du titre est qu’il possède déjà un contenu conséquent avec un peu plus de 70 dieux jouables.
Possédant des rôles bien définis (assassin, tank, mage…),le point commun de ces êtres divins est de posséder trois sorts, une compétence passive et un sort ultime. Il est évidemment nécessaire de jouer un minimum pour maîtriser ces champions afin d’être plus efficace ou savoir comment jouer contre. C’est peut-être le point le plus frustrant pour les nouveaux arrivants dans le genre. Heureusement Smite dispose d’un tutoriel assez complet qui vous explique très bien les mécaniques de base.
Un Moba et une manette ?! Hérésie !
Contrairement à Dota ou League of Legends, Smite propose une vue à la troisième personne ce qui permet une approche différente en terme de vision de jeu et de mécaniques de gameplay. Même si l’on s’y perd un peu au début sur la carte du mode classique (trois lignes et une jungle), il faut avouer que l’on prend plaisir à manier nos avatars avec leurs capacités extraordinaires. Le plaisir de jeu atteint son apogée quand un vrai travail d’équipe se met en place. Prise de la vision et sécuriser les objectifs sont quelques exemples de ce qu’il faut maîtriser pour tenir la route à haut niveau. Evidemment, il sera plus difficile de jouer avec des inconnus plutôt qu’avec des amis au micro.
Car la communication a une importance capitale en cours des parties. Dire à votre coéquipier du milieu que votre adversaire de droit est manquant, annoncer la prise d’objectif…, sont autant de décisions à prendre rapidement. Malheureusement de ce côté-là, la mouture PS4 de Smite propose des commandes non intuitives avec des raccourcies trop longs à exécuter. Par contre, en ce qui concerne le gameplay en lui-même, les touches sont assez bien disposées pour permettre de ne pas trop s’y perdre entre sorts, objets consommables et sorts d’invocateurs. De même que la boutique qui permet d’acheter votre équipement et qui vous propose des items recommandés et même de les acheter pour vous en mode automatique. Toutefois, à haut niveau, ce choix de facilité pourra vous désavantager.
Heureusement si vous voulez sortir du modèle classique, qui est tout de même assez addictif, Smite propose d’autres modes de jeu. Vous avez par exemple le mode arène ou 10 joueurs s’affrontent dans un lieu clos. Chaque équipe dispose de 500 points et le premier à tomber à 0 a perdu la partie. Ou encore le mode assaut où chaque joueur se voit attribuer un personnage de façon aléatoire parmi ceux débloqués. Ils doivent ensuite s’affronter sur un seul chemin sans possibilité de retour à la base. On vous laisse découvrir les autres, mais il y a assez de modes différents pour souffler entre deux parties de mode classique ou tout simplement s’amuser.
Good Game !
L’un des attraits de nombreux MOBA est le modèle free to play qui ne pénalise pas les joueurs qui ne mettent pas la main au portefeuille. En effet le titre est totalement gratuit, malgré tout votre progression en termes de niveaux et d’obtentions de champions ( qui se font via la monnaie du jeu) sera plus longue. De même que l’obtention de « skins » permettant de modifier l’apparence des dieux. On salue toutefois le fait que certains peuvent être débloqués sans débourser un centime (mais il faut beaucoup jouer). Ainsi la décision d’investir de l’argent dépendra de votre attrait pour le jeu de Hi-rez. Il existe même des packs permettant d’obtenir tous les dieux plus ceux à venir ce qui est une bonne affaire.
Une fois avoir beaucoup joué et atteint le niveau 30 vous aurez accès aux parties classés pour s’essayer à la compétition de haut niveau avec des parties un peu plus disputées. La durée de vie est pour ainsi dire infinie étant donné le système de progression et les ajouts réguliers en nouveaux dieux. Des patchs réguliers sont là pour équilibrer les personnages entre eux (même si on sait que dans le cas des MOBA, c’est un exercice très difficile).
Visuellement Smite tient la route sur PS4, surtout quand on sait qu’il est sorti en 2014 sur PC. Sans être époustouflant, le soft est agréable à l’œil avec des environnements assez beaux et bien construits. La palme revient évidement aux dieux qui disposent de splash art magnifique et de designs travaillés (plus pour certains). Au niveau technique, nous sommes heureux de voir que l’apport de l’option graphique proposant les 60 fps offre une fluidité impeccable. Pour les voix, Smite propose toujours uniquement le doublage anglais même si ce dernier est plutôt bon.
Cet article peut contenir des liens affiliés