L’univers prend place dans un monde presque entièrement gelé à cause du soleil qui s’est éteint. Notre héroïne, Sachi, vit dans un petit village agricole épargné par ce climat grâce à un énorme soleil artificiel. Cependant, pour maintenir cette prospérité, le culte local demande un sacrifice humain. C’est à contre cœur que Sachi doit se séparer de son nouveau-né pour accomplir le rituel. Quelques années plus tard, le soleil artificiel s’éteint et le chaos règne. Dans la confusion, notre mère éplorée se rend au temple, auquel elle n’avait pas accès auparavant, pour tenter de comprendre ce qu’il s’est vraiment passé lors de la cérémonie qui a pris son enfant. Ce qu’elle découvre dépasse de loin ses attentes puisqu’elle se retrouve transportée dans un monde souterrain sombre et hostile, mais surtout vivant. Motivé par l’espoir de retrouver son fils, Sachi s’aventure dans ces profondeurs en quête de réponses.
Contrairement à de nombreux jeux indépendants du même genre, Smoke and Sacrifice fait le pari d’un scénario travaillé. Le moins que l’on puisse dire, c’est que ça marche. Malgré le contexte et la rapidité avec laquelle on rentre dans le vif du sujet, le soft pose son univers et attise notre curiosité à mesure que l’on s’enfonce dans ces souterrains. Jeu indépendant oblige, il souffre tout de même de quelques lacunes : personnages peu développés, dialogues souvent creux et narration un peu molle. Le principal est que l’on ait envie de continuer à avancer pour en savoir plus d’autant que le titre a bien plus à offrir qu’une belle histoire.
Pas de zone non-fumeur
L’environnement hostile et brumeux qui nous entoure donne rapidement la couleur. L’objectif numéro uno est de survivre par ses propres moyens avant de vouloir progresser pour faire avancer le scénario. Tout d’abord, en se protégeant d’une épaisse fumée. En effet, ici, le cycle jour/nuit est remplacé par le cycle avec fumée/sans fumée. Lorsque cette purée de pois est active, Sachi perd progressivement de la vie et les dangers alentours sont plus importants. Vous comprenez maintenant pourquoi le titre nous fait gravement penser à Don’t Starve, mais ce n’est pas seulement à cause de ça. D’une autre part, c’est la grande importance du craft qui vient renforcer ce sentiment. Cependant, ce n’est pas exactement pareil car nous ne disposons pas de refuge. Très vite, on apprend à fabriquer une lanterne protectrice grâce aux espèces de PNJ masqués. Smoke and Sacrifice arrive à parfaitement exploiter cet aspect. On récolte des ressources pour créer des outils afin d’en récolter d’autres difficiles d’accès, mais aussi des armes et différents types de nourriture. Le monde ouvert qui nous est offert rend l’exploration agréable, mais il souffre tout de même de quelques défauts.
Le soft n’offre pas une liberté de mouvement totale à cause de certains équipements qu’il est obligatoire d’avoir pour progresser, comme des bottes pour marcher dans une zone gelée par exemple. Il faut donc accomplir des quêtes et trouver les recettes de craft disséminées un peu partout. Cependant, le gros reproche que l’on peut faire au jeu est sa maniabilité un peu bancale, en particulier pendant les combats. On bouge sans cesse pour esquiver, et le fait de devoir cliquer plusieurs fois à la souris sur un ennemi en mouvement avec d’autres éléments autour (des arbres, des tonneaux…) peut agacer un peu. Pour le reste, on regrette aussi un grand nombre de quêtes annexes de type FEDEX. Il est dommage de profiter d’un monde ouvert sans avoir plus à offrir que des monstres et des ressources. Il y a quand même une ou deux exceptions comme quand l’on doit capturer des monstres pour créer de nouvelles espèces via l’élevage, mais elles restent très rares.
Smoke and Sacrifice every day
Le dernier souci notable est l’ergonomie de jeu en général. En soit, ce n’est pas ultra pénalisant, mais quelques mises à jour pourraient facilement régler les soucis. On pense surtout à organisation de l’inventaire, le choix de disposer d’une minimap ou encore le changement d’équipement à la molette qui n’est pas très pratique.
Dans une autre mesure, le titre sait quand même ne pas rendre la progression pénible, les cabines de téléportations et les moniteurs pour sauvegarder sont judicieusement placés. De plus, les coffres au trésor que l’on ouvre servent également à entreposer notre surplus d’items. Visuellement, le jeu indépendant nous montre une jolie patte graphique avec des personnages, des créatures, et des décors faits-main qui font mouches. Cette atmosphère sombre propre à la dark fantasy est bien rendue, autant visuellement que musicalement d’ailleurs.
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