Après le correct Sniper Ghost Warrior 3, CI Games revient avec un nouvel épisode de la franchise via Sniper Ghost Warrior Contracts. Plus de deux ans après le troisième opus, la licence revient avec ce nouveau jeu. Ce dernier délaisse le monde ouvert, et adopte désormais une formule un peu plus basique à base de maps assez grandes à parcourir. Qu’on se le dise, le juste milieu semble avoir été plus ou moins trouvé, comme vous pourrez le constater dans notre test.
Condition de test : Nous avons terminé Sniper Ghost Warrior Contracts en 12 heures de jeu, en sachant qu’il restait encore pas mal de défis à accomplir sur les cinq cartes du jeu, ce qui pouvait augmenter encore la durée de vie de quelques heures. Le jeu a été testé sur PC avec 16 Go de ram, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 ghz.
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Quand Sniper Ghost Warrior 3 proposait une histoire de fraternité déchirante, Sniper Ghost Warrior Contracts nous offre tout autre chose. Le titre de CI Games nous met dans la peau d’un mercenaire engagé par une mystérieuse organisation afin d’y effectuer des missions d’assassinats. Le tout, dans une sombre histoire de troubles politiques visant directement la Sibérie, pays dans lequel notre protagoniste évoluera, vêtu de son masque high tech.
Concrètement, on peut aisément affirmer que CI Games s’est très largement inspiré de la licence Hitman. Effectivement, on y reconnait les contrats d’assassinats, comme la mystérieuse agence qui nous engage. Et malheureusement, force est de constater que la narration est beaucoup moins bien travaillée qu’un Hitman, dont le titre d’IO Interactive n’est de base pas transcendant sur cet aspect. Dommage, et on enchaînera du coup les missions sans trop prêter attention aux cinématiques jusqu’à la fin du soft, nous indiquant qu’il y aura probablement une suite voire des DLC.
Il y aura de quoi être déçu finalement, et sa direction artistique aurait pu également faire mieux. Effectivement, si l’on apprécie en premier lieu le dépaysement enneigé de la Sibérie, les décors tournent vite en rond. Sur les cinq grandes maps du soft, trois nous plongent dans des environnements neigeux. C’est regrettable, et on se consolera comme on peut avec les deux autres cartes, ayant au moins un côté plus exotique et varié…
Hitman Ghost Warrior Contracts
Comme nous l’avions évoqué en début de test, Sniper Ghost Warrior Contracts dit au revoir au monde ouvert, pour laisser place à cinq cartes relativement grandes. Incontestablement, le formule est finalement bel et bien appropriée pour la licence de CI Games. En effet, le titre se dote d’un level-design complètement cohérent, intelligent et laissant place à une liberté d’approche tout bonnement gargantuesque en possibilités.
On est littéralement subjugué par le nombre de cheminements qui s’offrent à nous pour parvenir à nos fins. D’ailleurs sachez qu’au final, la construction des cartes encourage avant tout l’infiltration, et avec des chemins totalement différents à emprunter de manière horizontale comme verticale. Car oui, il ne s’agira pas de foncer tête baissée dans Sniper Ghost Warrior Contracts, votre vie descendant rapidement si vous voulez vous la jouer en mode Rambo.
En somme, on retrouve en définitive un mode d’emploi emprunté à Hitman. Effectivement, nous aurons quelques objectifs à base de cibles à éliminer, voire des informations à récupérer ou à détruire. Ensuite, il faudra s’exfiltrer dans une zone afin de valider vos objectifs de mission. Le tout, sans pouvoir se déguiser comme dans la production d’IO Interactive. Cela dit, on peut toujours se faufiler incognito aux yeux des ennemis en se cachant dans les diverses hautes herbes, avec un système de camouflage.
Clairement, le côté infiltration est relativement efficace au premier abord, et votre masque high tech vous aide grandement à cela car vous pouvez marquer vos ennemis, et faire un repérage des diverses zones avant de passer à l’acte. En revanche, c’est concrètement l’IA qui gâche tout ce beau potentiel d’infiltration. Les ennemis peuvent parfois vous voir trop facilement comme les caméras, tourelles ou snipers en place, ce qui nous donne l’impression que ces derniers ont des yeux bioniques.
Pour les caméras ou les tourelles, nous pouvons à la rigueur le comprendre – quoique, il y a un abus flagrant -. Mais concernant les snipers au loin, il y a comme une exagération de se faire repérer par ceux-ci, surtout quand vous êtes à plus de 300 mètres des bougres. On ragera également sur le fait que l’alerte des ennemis met un temps fou à baisser, ce qui vous forcera parfois à recharger une partie pour refaire votre cheminement. Les checkpoints sont au passage mal placés, et vous replace quelquefois à des endroits invraisemblables, voire à découvert des ennemis.
Ceci n’est donc pas vraiment très classe vous en conviendrez, et le titre accumule les maladresses avec une répétitivité et un manque de variété trop flagrant. Outre les maps que nous avons abordé plus haut, les types d’ennemis ne changent pas d’un iota au cours de notre progression. De simples soldats en passant par des ennemis plus costauds ou des snipers, ce sera globalement ce à quoi nous aurons affaire dans le soft. Par conséquent, il n’y a pas de grosses variations comme le gameplay, qui tourne vite en rond et qui sera fait à base de progression d’objectifs peu excitants, et de tirs à la tête en toute discrétion.
Excepté les gunfights traditionnels et bourrins qui deviennent vieillots comme les déplacements de notre personnage, la satisfaction viendra du snipping, dans une moindre mesure. Prenant encore une fois en compte le vent, la gravité ainsi que votre rythme cardiaque, l’interface de tir de chaque sniper est variée, mais également réaliste avec la prise en compte de ces détails cités précédemment. On appréciera aussi les divers types de munitions pour notre sniper, allant de la munition permettant de défier la gravité, en passant par exemple par des balles faisant offices de leurres.
Pour faire simple, il deviendra rapidement jouissif de réussir nos headshots, sublimé par des killcams montrant un démembrement sympathique. Bien entendu, au-delà de la mécanique du sniper réussie, force est de constater que les killcams seront une fois de plus largement réussies sur un Sniper Elite, et son système X-Ray à la Mortal Kombat.
Une personnalisation chouette, mais où est le « Rival » ?
Avant de partir en missions sur l’une des cinq grandes maps du jeu, vous devez préparer votre équipement. Bien évidemment, Sniper Ghost Warrior Contracts a sa propre identité, et dispose d’un système économique et de ressources pour bien vous armer. En finissant vos missions vous récupérez de l’argent comme des ressources. Celles-ci vous serviront à acheter de nouvelles armes, et ainsi les personnaliser à votre sauce entre ajouter un silencieux, une lunette de visée, et j’en passe.
Cet aspect personnalisation d’arme n’invente rien, et son côté personnalisation ne change que très peu les statistiques de l’arme. Néanmoins, le tout reste clair et efficace, comme son système de compétences. Toujours grâce à vos ressources et votre monnaie, vous serez autorisé à vous procurer de nouvelles compétences dans divers domaines. Vous pouvez en effet améliorer pas mal de choses sur votre masque, votre combinaison voire vos gadgets et support – votre tourelle en l’occurrence -.
Cela vous donnera la possibilité entre autre de mieux vous camoufler, vous déplacer plus discrètement, et même voir diverses mines ou traces de pas avec votre masque. Très honnêtement, ce système de compétences, bien que lambda, fonctionne extrêmement bien. On regrette juste qu’il ne soit hélas pas possible de changer notre équipement à notre guise une fois sur le terrain de jeu. C’est pour peut-être rendre le jeu moins facile certes, mais étant donné qu’il y a bien des pics de difficulté en progressant, cela aurait pu être appréciable de pouvoir changer en cours de route.
On termine avec une dernière chose à voir, la mécanique de « Rival ». En cours de jeu, il faut savoir qu’un mercenaire « Rival » tentera de vous piquer votre cible, voire vous assassiner afin de récupérer le contrat. Sur le papier c’était alléchant mais en pratique, cette feature est finalement très peu en vue. Pour vous donner un exemple, nous l’avons croisé qu’une seule et unique fois. Puis plus du tout. En clair, nous pourrons amèrement regretter que cette mécanique de jeu sois sous-exploitée, voire totalement inexistante.
L’aspect technique et sonore à revoir
Côté technique ensuite, Sniper Ghost Warrior Contracts tourne sans surprise sur le moteur de Crytek, le Cryengine. Alors que l’on pensait les développeurs capables de maîtriser depuis un bon bout de temps ce moteur graphique, ces derniers ont visiblement encore du mal. Si le jeu est relativement agréable à l’œil au premier abord, on déchantera assez vite quand nous assisterons à des bugs tout bonnement hallucinants. D’une texture d’un mur tuant un ennemi en passant par le fait d’être bloqué par le décor, il y aura de quoi rager.
Il y a donc du boulot pour CI Games, qui devrait on l’espère proposer plusieurs patchs pour sa production, et corriger ces soucis. Pour le reste, Sniper Ghost Warrior Contracts parvient au moins à proposer un jeu bien optimisé, et doté parfois d’arrière-plans qui nous fait frétiller la rétine. Mais bien évidemment, on restera quelquefois déçus d’apercevoir quelques inégalités dans les graphismes, passant du joli au passable. On trouvera également des animations un poil archaïques, et un pathfinding douteux des ennemis.
S’il y a à boire et à manger sur les graphismes de manière générale, il en va de même pour son sound design. En dépit d’un doublage anglais de très bonne facture, les musiques quant à elle ne sont tout simplement pas si transcendantes que ça pour nous faire ressentir de la tension en pleine partie. C’est donc regrettable, et on restera en somme sur une bande-son tout juste correcte, sans non plus nous faire sauter au plafond.
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