Sebastian P. Husher, un grand écrivain, ne donne plus signe de vie depuis quelques jours. Sa maison d’édition s’inquiète donc de plus en plus et décide d’envoyer l’un de leurs employés vérifier directement chez lui si tout va bien. En arrivant sur place, Daniel se rend vite compte que le manoir est vide et que quelque chose ne tourne pas rond dans cet endroit, mais il n’aura pas l’occasion de prévenir les autres. Une suite d’événements vont alors révéler une présence maléfique dans la maison et vous seul pourrez l’affronter.
Conditions de test : Song of Horror est sous format épisodique. Nous avons eu à disposition pour ce test le préambule, ainsi que les deux premiers épisodes. Les deux épisodes étant semblables en tout point (le deuxième épisode est simplement la suite de l’histoire), ils sont regroupés ici en un seul test. Ce dernier a été réalisé sur PC. L’épisode 1 sur une première partie complétée en environ 2h10 en difficulté moyenne. Une deuxième partie a été réalisée en facile, afin de tester l’IA du jeu et également faire des choix différents. L’épisode 2 a lui été complété en environ 3h10 dans les même conditions.
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ToggleUn retour aux sources
Le souhait des développeurs de chez Protocol Games était de nous replonger directement dans l’ambiance des jeux d’horreur des années 90, tout en y apportant de la modernité. La progression de l’aventure se fait dans des décors en 3D (très variés d’ailleurs, puisque nous passons d’un magasin à une cour extérieure, ou encore d’une chambre au toit de la maison), avec une caméra fixe et des changements de plans lors de la traversée des différentes salles. Nous avons alors la possibilité d’interagir avec le décor afin d’en connaître plus sur l’endroit, mais aussi débusquer les éléments nécessaires à notre avancée.
Parce que le jeu ne vous sert pas tout sur un plateau d’argent, non, il vous faudra chercher par vous-même les objets qui vous aideront à atteindre une trappe ou encore trouver de quoi bricoler une clef. Il faut aussi faire preuve de logique et analyser la situation afin de comprendre dans quelle pièce il faut vous rendre pour continuer d’avancer.
Il faut l’avouer, c’est parfois compliqué de comprendre où le jeu veut nous mener exactement et on se retrouve à faire plusieurs fois le tour des pièces à notre disposition jusqu’à se trouver au bon endroit au bon moment. Une fois sur le bon chemin, nous trouvons évidemment des énigmes. Ces dernières tiennent la route et demandent de la réflexion sans être trop handicapantes au point de nous empêcher de continuer du fait de leur difficulté.
Et pour résoudre ces énigmes ou construire nos clefs, il faudra évidemment utiliser les éléments présents dans notre inventaire. Un inventaire qui rappelle beaucoup celui des Resident Evil notamment, car nous avons la possibilité d’examiner le contenu afin de trouver des éléments cachés sur les objets, dont certains contiennent eux-mêmes des objets qui nous seront utiles. Nous avons aussi la capacité des les fusionner entre eux pour créer un nouvel outil. L’inventaire est donc un élément très important dans Song of Horror, il faut le consulter constamment pour pouvoir progresser dans l’histoire.
Mais là où le jeu nous rappelle l’époque, c’est surtout dans les problèmes techniques du titre. Même si les décors ont une direction artistique plutôt jolie, les textures sont assez grossières et certains visuels ne sont pas vraiment soignés. Mais le plus marquant reste notre personnage. Ce dernier manque de fluidité dans les mouvements et nous donne l’impression de jouer un balai sur pattes. Sans parler des animations faciales qui laissent vraiment à désirer.
Un pour tous
Song of Horror propose au joueur de choisir avec qui il va débuter son enquête. Il met à notre disposition 4 personnages, chacun ayant ses propres caractéristiques et son objet porte-bonheur, qui auront un léger impact sur le déroulement de l’aventure. Si votre protagoniste vient à mourir durant vos recherches, vous devrez prendre le contrôle d’un nouveau héros. Il devra alors retourner sur le lieu de votre mort afin de récupérer vos biens et poursuivre l’enquête.
Les caractéristiques de ce nouveau personnage vont donc modifier la manière dont la Présence va se jouer de vous, mais cela va également jouer sur les réactions de votre aventurier. Par exemple, s’il dispose d’une meilleure discrétion, l’entité interviendra moins souvent qu’avec votre précédent héros.
Le jeu dispose d’une IA aléatoire qui ne fera pas vivre deux fois la même expérience au joueur. En effet, si tous vos personnages venaient à mourir, il faudrait alors reprendre l’épisode depuis le début. Et ne croyez pas être tranquille car vous connaissez déjà les emplacements des différentes apparitions et jump scare ! Vous ne trouverez pas les mêmes événements aux mêmes endroits que votre partie précédente et il faudra être sur vos gardes constamment.
Elle est parmi nous
Et une fois que la Présence est à vos trousses, il faut agir vite. Song of Horror ne met pas d’armes à notre disposition, il s’agit ici de fuir et se cacher jusqu’à ce que l’entité se désintéresse de nous. Vous ne pouvez donc pas visiter le manoir tranquillement, en espérant pouvoir ouvrir chaque porte sans rien trouver derrière. Il faut toujours tendre l’oreille et écouter à chaque porte avant de se décider à changer de pièce, au risque de trouver une mauvaise surprise de l’autre côté. Mais la Présence peut également se pointer dans le même couloir que vous et vous obliger à rebrousser chemin afin de trouver une planque.
Une fois en présence de l’entité, il faudra réagir avec les QTE appropriés, qui demanderont par exemple de suivre le rythme du battement du cœur afin de le calmer ou de ralentir votre respiration afin de devenir introuvable. Mais le monstre peut également provoquer des situations un peu anecdotiques, qui sont trop longues pour rester effrayantes et parfois plus incompréhensibles qu’autre chose, et dans ce cas, il suffit d’attendre que l’événement passe.
Même si les deux épisodes ne durent que quelques heures, on aurait aimé voir peut-être plus de rencontres et plus de diversité quant aux apparitions. Le tout devient vite répétitif (même si cela reste surprenant quand une nouvelle rencontre se produit) et on s’habitue vite à devoir réagir de la bonne manière, sans se sentir réellement en danger.
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