League of Legends est l’un des jeux vidéo avec le plus de lore par ses nombreux champions à la narration aussi riche que la licence de George Lucas. Après des adaptations réussies comme The Mageseeker ou l’excellent Ruined King qui adaptent et étendent le folklore de LoL, Riot Forge revient sur le devant de la scène avec l’un des personnages les plus emblématiques, Nunu, qui vient nous conter son histoire avec Song of Nunu: A League of Legends Story qui se savoure aussi vite qu’une glace.
Conditions de Test : Nous avons dévoré le jeu pendant environ 7h afin de venir à bout du jeu sur PC à partir d’une version envoyée par l’éditeur.
Sommaire
ToggleUne histoire glaciale
Song of Nunu: A League of Legends Story est un jeu d’aventure solo, développé par Tequila Works. Dans Song of Nunu on y suit le jeune Nunu partant à la recherche de sa défunte mère accompagné de son ami et frère de cœur, Willump l’un des derniers Yétis encore vivants à Freljord. Ainsi nos deux compères partent dans une épopée totalement givrante dans les contrées enneigées du monde de Runeterra.
Si l’histoire de ce Song of Nunu est courte, nous avons mis environ 6h pour en voir le générique de fin et la scène post crédit, on a cependant pris énormément de plaisir à suivre nos deux amis dans cette courte quête. En plus de cela, les développeurs ont dissimulé quelques clins d’œil à League of Legends qui nous ont fait sourire et surtout qui servent à la narration du titre.
De plus, durant notre épopée dans les monts enneigées de Freljord nous sommes amenés à rencontrer des têtes connus comme un certain Braum, et d’autres champions dont nous tairons le nom pour vous laisser le plaisir d’avoir un petit sourire se dessiner sur le coin de votre visage au moment de leur rencontre.
Malheureusement, comme dit en amont le jeu se finit très rapidement et cela se ressent dans le scénario qui doit accélérer ce qui a pour conséquence d’amener d’énormes facilités scénaristiques qui tombent comme un cheveu dans la soupe, mais sans pour autant enlever ce plaisir qui se savoure aussi rapidement qu’une glace en plein été.
Une relation fraternelle entre un enfant et un Yeti
Dans Song of Nunu, on y incarne un petit enfant du nom de Nunu qui se bat en jetant des boules de neige, fait de l’escalade sur des parois glissantes et qui s’improvise joueur de flute pour résoudre des énigmes où chaque gâchette de la manette est assimilée à une note de musique avec différentes combinaisons possibles.
Il lui arrive même de se faufiler tel un assassin à un certain moment de l’aventure, mais heureusement ce n’est que pour un court moment car à part jeter des boules de neiges pour distraire les ennemis et ainsi passer derrière eux, on ne fait rien d’autre.
Effectivement, le principal gameplay du soft repose sur l’exploration et les énigmes, mais bon, nous n’avons pas grand intérêt à faire du hors piste, sauf pour récupérer les cinq chants, ainsi que les quelques poros et fresques éparpillés aux quatre coins de Freljord, même si pour la plupart ils sont immanquables et dans tous les cas ces derniers ne servent que pour le 100% du jeu et n’ont aucune influence sur le gameplay.
On a bien quelques phases de combats très classiques avec Willump à base d’attaques rapides, lourdes et d’esquives, ainsi que des coups de grâce variés et jouissifs sur un maigre bestiaire. Car oui, à certains moments nous incarnons notre fameux Yeti avec Nunu sur sa tête pour explorer plus rapidement, se battre, ou tout simplement descendre des montagnes aussi rapidement qu’avec une luge.
Mais l’élément de gameplay le plus réussi est son élément central, à savoir les fameuses énigmes. Alors attention, nous ne sommes pas sur des énigmes aussi poussées qu’un Call of the Sea, mais nous retrouvons tout de même quelques énigmes qui nécessitent de brancher certaines de nos nombreuses neurones et qui arrivent à se renouveler dans leurs mécaniques de résolution.
On peut par exemple avoir des énigmes qui nous demandent de s’armer de notre flûte pour chanter et ainsi interagir avec les éléments du décor ou bien des êtres vivants pour les déplacer à des endroits précis, pour ensuite chercher des parois à escalader et des plateformes à sauter pour avancer, le tout, en étant aidé de notre fidèle compagnon Yéti dont certaines phases nous font penser que le jeu aurait été encore plus incroyable en co-op.
Nunu, l’enfant qui surjoue
Malheureusement, Song of Nunu dispose de graphismes qui ne sont pas au top et qui sont très dépassés, surtout certaines animations qui peinent à voir lors des quelques cinématiques que composent le soft. Forte heureusement, la direction artistique du titre est soignée avec son charme mélancolique et certains passages qui transpirent les beaux panoramas et le gigantisme bien maîtrisé.
Ensuite du côté de la technique, nous avons joué sur un PC équipé d’une RTX 3060, 32gb de RAM, et un AMD Ryzen 7 5800x et heureusement pour nous, le soft tournait à plus de 120 FPS sans broncher, le tout en qualité maximale et sans le traditionnel patch day one, mais nous avons quand même subi un petit crash sur la première demi-heure du jeu.
La bande son quant à elle est un peu mise en retrait avec une OST qui ne nous a malheureusement pas marquée, à part quelques mélodies jouées avec la flûte de Nunu qui raisonnent encore dans notre tête, et c’est dommage car il y avait un vrai potentiel avec les chants à apprendre qui ne servent à rien d’autres que pour le 100% et on a ce sentiment que les développeurs n’ont pas été au bout de leur imagination, surtout quand le titre dispose du mot « Song ».
On retrouve le même déroulé pour le doublage VF car oui, le titre est doublé en français avec les voix originales des différents champions pour notre plus grand plaisir, mais certains passages sont un peu trop surjoués, notamment du côté de Nunu qui souffre de son côté enfantin poussé à l’extrême avec ses nombreuses réactions à la limite de l’insupportable pour nos oreilles.
Cela dit, le point que le jeu ne surjoue pas est bien son prix de 29,99€ qui est tout de même important à prendre en compte car nous faisons face à un jeu à petites ambitions et tout ce qu’il arrive à entreprendre justifie facilement son prix pour être recommandé.
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