Après s’être renouvelé en 3D avec Sonic Frontiers, le hérisson bleu revient cette année avec une nouvelle aventure dans un gameplay 2D plus classique. Pour insuffler un vent de fraîcheur et introduire de petites nouveautés, la Sonic Team a fait appel à ceux qui connaissent déjà bien le hérisson bleu et s’est associée au studio Arzest, fondé par Naoto Ohshima, le co-créateur de notre mascotte. Sonic Superstars cherche ainsi à réinventer la formule tout en mettant l’accent sur une expérience coopérative enrichissante.
Conditions de test : Nous avons terminé le jeu sur PS5 et obtenu toutes les émeraudes du chaos, bien que nous n’ayons malheureusement pas eu l’opportunité de tester le mode multijoueur à quatre joueurs. Toutefois, nous avons pu explorer quelques fonctionnalités en ligne proposées, notamment en affrontant des bots. Dans un souci d’exhaustivité, nous avons délibérément choisi de révéler l’identité du méchant portant une armure. Si vous ne voulez rien savoir, passez votre chemin sur le dernier paragraphe.
Sommaire
ToggleL’armure, l’Eggman et la belette
Sonic Superstars n’a pas pour ambition de révolutionner le genre en proposant un style radicalement différent en 2D. Le succès critique considérable de Sonic Mania avait clairement indiqué à SEGA qu’il était préférable de rester sur cette voie sans apporter de changements majeurs. Ainsi, le jeu conserve des fondations solides en termes de gameplay, malgré l’intégration de modèles en 3D. Que ce soit la vitesse, l’inertie ou les mouvements, rien ne vient perturber les bonnes habitudes.
Le look change, mais les sensations demeurent identiques. La Sonic Team avait déjà exprimé son intention d’abandonner le pixel art pour insuffler de la fraîcheur à la direction artistique, et il est indéniable que le résultat est convaincant, offrant un rendu 2.5D particulièrement éclatant. Les décors sont colorés et détaillés, tout en restant fidèles à l’identité visuelle de la franchise.
Et pour cause, ce nouvel opus pousse l’audace en abandonnant enfin les niveaux classiques pour explorer de nouveaux horizons avec les Northstar Islands, un archipel inexploré connu pour sa faune gigantesque. Cela ne signifie pas que l’on déteste les stages iconiques (que l’on adore au contraire), mais il faut avouer que manger constamment du Green Hill & Co à toutes les sauces devenait assez lassant.
Le jeu réussit également à marier habilement ses influences rétro avec ses aspirations à l’innovation. Cette harmonie se reflète parfaitement à travers le trio de méchants du jeu. On y retrouve Eggman, indémodable, Fang the Hunter, que l’on n’avait pas vu sur le devant de la scène depuis les années 90, et Trip, une mystérieuse jeune fille en armure. On peut le regretter, mais à l’instar des titres classiques, il n’y a pas de dialogues ni de longues interactions pour développer un scénario original. Le Dr. Eggman se rend sur ces îles pour transformer les animaux en méchants et voler les Émeraudes du Chaos afin de conquérir le monde.
Des émeraudes de pouvoir
Même si certaines îles peuvent rappeler des niveaux bien connus (comme le Pinball Carnival Zone, qui évoque fortement le Studiopolis de Sonic Mania), il y a une véritable bouffée d’air frais en matière de level design. Certains, comme le Cyber Station, sortent vraiment du lot et proposent des interactions assez amusantes. On y retrouve cette combinaison bien dosée de vitesse et de plateformes que l’on apprécie tant. De plus, Tee Lopes et Jun Senoue ont accompli un travail remarquable sur la bande-son, qui nous plonge dans l’ambiance de chaque environnement tout en restant dans la lignée des compositions de l’ère Megadrive.
Cependant, il est vraiment dommage que le nombre de stages soit aussi limité, d’autant plus qu’ils sont parfois relativement courts. Nous avons terminé l’aventure uniquement avec Sonic en à peine six heures. Même si le hérisson bleu reste la star incontestée manette en main, la prise en main avec Tails, Knuckles et Amy permet de varier les plaisirs d’autant que chacun dispose d’un niveau entièrement dédié au cours de l’aventure.
L’autre nouveauté significative concerne l’utilisation des Émeraudes du Chaos, qui sont finalement exploitées de manière différente de la super transformation (bien que celle-ci soit disponible une fois que vous les aurez toutes rassemblées et que vous disposez d’au moins 50 anneaux). Vous pouvez les obtenir en empruntant des portails cachés sous forme de grands anneaux et en réussissant une phase de course-poursuite en 3D. Une fois récupérées, elles vous confèrent de nouveaux pouvoirs qui dévoilent de nouveaux passages et peuvent également vous aider à affronter les boss. Vous êtes limités à une utilisation par niveau, mais le jeu vous indique heureusement quand vous pouvez utiliser ces compétences.
Parmi ces pouvoirs, on trouve la faculté de ralentir le temps, de créer des clones qui attaquent de tous les côtés, ou encore de révéler des plates-formes cachées. Pour être honnête, à l’exception de deux ou trois d’entre eux, ces pouvoirs sont généralement relégués au second plan et ne sont pas strictement nécessaires. Ceci est logique, étant donné que vous pouvez facilement passer à côté si vous ne trouvez pas les portails. Il aurait sans doute été plus judicieux d’obtenir les Émeraudes progressivement afin de mieux exploiter ces nouvelles capacités.
Trip, une héroïne qui a du piquant
Le principal défaut de Sonic Superstars est son incroyable brièveté. Il est probable que SEGA ait pensé que le mode multijoueur compenserait, mais nous aurions sans doute préféré un mode solo un peu plus long, étant donné que les modes multijoueur sont assez anecdotiques. En dehors du mode coopératif que nous avons évoqué, le jeu propose des épreuves en ligne où vous contrôlez un prototype robotique que vous pouvez personnaliser en achetant de nouvelles pièces dans une boutique. La monnaie utilisée justifie d’ailleurs le grand nombre de grosses pièces d’or à l’effigie de Sonic que vous collectez tout au long du mode solo.
Ces épreuves comprennent des objectifs tels que ramasser plus d’étoiles que les adversaires ou remporter des combats en arène en mettant K.O le plus grand nombre d’ennemis possible. En fin de compte, ces modes ne sont pas particulièrement passionnants. Heureusement, Sonic Superstars réserve une petite surprise avec le personnage de Trip. Il s’agit du nouveau personnage que vous débloquez une fois que vous avez terminé le jeu pour la première fois. Trip dispose de son propre mode histoire, même s’il s’agit essentiellement de refaire chaque zone avec elle depuis le début.
Dans l’ensemble, son style de jeu est similaire à celui d’Amy. Elle a un double saut, mais ses épines lui permettent d’escalader les murs et de s’accrocher aux plafonds. Cette petite différence apporte une légère nouveauté au gameplay, avec des phases de plateforme parfois plus complexes. En fin de compte, son périple apporte un peu plus de défi, ce qui n’est pas pour nous déplaire.
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