Le jeu débute de manière sèche et un peu brutale, où l’on se voit chuter d’une hauteur vertigineuse pour enfin atterrir sur… Un bateau volant ! L’atmosphère est lugubre, pesante, presque angoissante, et le joueur se demande bien ce qu’il fait là ! Découvrons Soul Axiom dans ce test complet.
Elysia, où tu voudras quand tu voudras !
Les premières minutes de Soul Axiom nous donnent une légère sensation anxiogène en ne nous dévoilant pas son scénario ni son univers. Vous êtes seul, et c’est tout aussi seul que vous devrez découvrir les mystères de votre environnement. Qui êtes-vous ? Que faites-vous là ? Pourquoi ? Autant de questions dont il faudra trouver les réponses par vous-même, en élucidant les différentes énigmes qui viendront vous barrer la route.
C’est en progressant que l’on y voit plus clair, car tout ce méli-mélo un peu étrange se rassemble autour d’une société énigmatique : Elysia. D’après ce que l’on apprend très tôt dans le jeu, celle-ci aurait trouvé le moyen de créer un appareil permettant de voyager au sein de son âme, ce qui laisse à l’utilisateur la possibilité de revivre à loisir les meilleurs moments de sa vie (ou les pires). Pourtant, ce qu’on remarque d’emblée, c’est que tout ne semble pas s’être passé comme prévu. Débute alors les paris : on se surprend à imaginer un scénario hypothétique pour expliquer notre présence dans ce lieu virtuel particulier.
Le titre propose des énigmes nombreuses et variées très appréciables !
Car un des premiers points à aborder avec l’histoire de Soul Axiom, c’est que le fil rouge qui dirige le scénario n’en a de fil que le nom. En effet, il est si invisible et si mystérieux qu’il est bien difficile de théoriser la fin du soft. Cette intention et bien entendu volontaire, et joue son rôle à la perfection, puisque nous ne sommes jamais sûr de rien lorsque nous avançons, à tâtons, sans savoir ce qui va nous arriver.
Cependant, pour percer les secrets d’Elysia, vous aurez dans votre manche plusieurs atouts. Le premier que l’on met à votre disposition est le pouvoir de « remplir » ou de « vider » la matière de certains éléments avec vos mains, afin de dégager une voie ou de construire une nouvelle route (entre autre). Très vite le pouvoir de la vidéo se débloque lui aussi, et vous permettra de faire « avancer », « reculer » ou « mettre sur pause » un élément mobile du décor, comme une plateforme.
Vous l’avez compris, plusieurs autres viendront fleurir vos compétences et vous permettront d’élucider de nouvelles énigmes, de plus en plus compliquées (dont certaines très alambiquées, je vous préviens). Ces dernières sont, pour la plupart, très bien fichues, et font triturer les méninges à la bonne dose, comprenez par là qu’elles ne sont ni insurmontables, ni simplistes.
Une réalisation titubante
J’annonce tout de suite, l’univers de Soul Axiom est pour le moins… Neutre ! Cela plaira à certains et en rebutera d’autres. Pour ma part, j’ai accroché. Mais, parce qu’il y a un « mais », si le background du jeu et son scénario sont très intéressants à suivre, la réalisation globale du titre m’a laissé plus que perplexe, à commencer par les déplacements de notre avatar. En effet, on sent très bien manette en main qu’il y a une inertie très étrange dans la façon qu’à notre héros de se mouvoir. Cela m’a laissé une impression de « pas fini », ou plutôt de « mal peaufiné ». Les zones sont assez grandes, pour la plupart, ce qui fait qu’à certaines occasions, la sensation nous prend de nous croire dans un simulateur de marche.
Certes, on peut facilement targuer que cela est dû au fait que l’on voyage dans ses souvenirs, dans l’âme des gens, que l’inertie est différente et patati et patata, mais dans les faits, si c’était vraiment volontaire, nous ne l’aurions pas remarqué (car bien implémenté au jeu). Je pense que la vue à la première personne que propose le jeu n’est pas étrangère à ce phénomène car, de fait, ce genre de petit détail se remarque d’autant plus.
Soul Axiom reste dans un « entre deux » un peu particulier, entre le brillant et le plat !
Concernant la direction artistique, et comme cité un peu plus haut, l’univers de Soul Axiom ne sera pas du goût de tous, ainsi sont les choses. En soi, l’univers proposé est cohérent avec le scénario (et avec lui-même), et la bande son qui sert le titre renforce vraiment cet effet de « voyage introspectif » avec une touche de psychédélique qui fonctionne assez bien.
Attention, il faut toutefois voir le titre comme un jeu plutôt expérimental, il faut donc le choisir en connaissance de cause (et surtout la connaissance qu’il puisse ne pas vous plaire). Concrètement, il faut bien l’avouer, d’autres jeux utilisent ces codes narratifs d’une meilleure manière. L’originalité de Soul Axiom vient du fait d’utiliser les méandres de l’âme comme scène de théâtre, rien de plus, rien de moins.
Si vous êtes un curieux des jeux indépendants un peu loufoque, vous pouvez vous laisser tenter par ce titre, mais je ne suis pas convaincu, même en ayant l’esprit très ouvert, qu’il saura combler vos attentes. Qui sait ?
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