Entre Mordheim: City of the Damned ou bien encore Battlefleet Gothic: Armada, on ne peut clairement pas dire que la franchise Warhammer ait été délaissée qu’on se le dise. Et donc, dans la famille des jeux de plateau adaptés en jeux vidéo que nous avons cités précédemment nous avons également Space Hulk : Deathwing, qui est sorti sur Steam, et développé par Streum On Studio, qui en est à son premier jeu. Avons-nous là un FPS satisfaisant comme l’était un certain Warhammer The End Times : Vermintide ?
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ToggleEntrez dans les entrailles des Space Hulks !
Comme nous avons pu le répéter maintes fois, Space Hulk : Deathwing se base sur le jeu de plateau Space Hulk. Se déroulant pour le coup dans l’univers de Warhammer, vous incarnerez soit dit en passant dans le mode solo un Space Marine et menant une escouade.
Et en tant que Space Marine forcément, vous serez chargés par le Commandant Belial d’entrer dans ces fameux Space Hulks des Dark Angels réapparus soudainement du jour au lendemain, et éradiquer toute la vermine ayant envahi les divers vaisseaux, en plus de récupérer de très anciennes technologies perdues. Il n’y a vraiment rien à redire, l’univers de Warhammer est une nouvelle fois totalement respecté, et autant dire directement que les fans de cette merveille n’en seront qu’heureux de pouvoir contrôler un Space Marine.
Bien entendu l’univers est respecté et est très fidèle à l’oeuvre originale c’est un fait, mais très franchement, il faut bien avouer que vous passerez très vite outre du scénario tant le tout est franchement très mal amené, avec une fin qui plus est totalement prévisible.
La déception n’en est donc que grande étant donné que l’on s’attendait à quelque chose de particulièrement saisissant, mais outre cela, nous avons finalement une direction artistique qui arrive à nous faire oublier ce détail. En effet, que dire de ces différents Space Hulks que l’on parcoure et se dotant d’une architecture gothique bien sympathique, et on ne peut que s’empêcher de zieuter un petit moment ces différents panoramas qui flattent la rétine.
Éradication de Xenos en masse !
Pour le gameplay, Space Hulk: Deathwing prend la forme d’un FPS un peu comme Warhammer The End Times : Vermintide, et se dote d’un aspect coopération, mais nous y reviendrons un peu plus tard, car nous allons nous concentrer pour le moment sur le solo.
Déjà, chose qui nous a un peu surpris lors du test, c’est qu’il soit impossible pour notre personnage de se baisser ou de sauter, ce qui est quand même la base dans un FPS, et on aurait d’ailleurs bien vu notre Space Marine avoir la possibilité par exemple de pouvoir sauter et effectuer une frappe aérienne pour éliminer des ennemis… Mais bref, si l’on fait abstraction de cela, on trouve là une jouabilité à la Warhammer à savoir un gameplay plutôt lourd puisque nous contrôlons quand même un Space Marine ayant une armure assez lourde, et autant dire que le tout passe franchement bien.
Après pour la progression dans les niveaux, elle est on ne peut plus simple : il s’agira tout simplement de remplir divers objectifs de missions, il faut bien l’avouer beaucoup trop répétitifs – activer des interrupteurs, survivre pendant un certain temps à des vagues etc… – pour que l’on s’y intéresse, tout en faisant gaffe aux divers ennemis qui arriveront à chaque fois par vague lors de votre périple. On se trouve donc en face de niveaux assez linéaires même s’il y a un léger soupçon de « liberté », dans le sens où vous pourrez fouiller certaines zones pour y dénicher les fameuses reliques, mais qui n’apportent finalement pas grand-chose, si ce n’est rallonger la durée de vie du soft. La campagne solo se termine d’ailleurs en huit ou dix heures de jeu en mode normal, car tout dépend de votre progression, en sachant que les niveaux durent entre trente minutes et une heure chacune.
Côté gunfights pour le coup, a contrario des objectifs rébarbatifs, les combats sont franchement bien fun. Entre les différentes pétoires à manier ayant la patate ainsi que des armes blanches très faciles à manier – vous pourrez parer, charger vos ennemis, et asséner des coups simples ou chargés -. Le fun est donc tout simplement omniprésent et quel plaisir de dégommer des Genestealers en masse ! Qui plus est, Warhammer oblige, vos Space Marines se dotent également de pouvoirs amusants et jouissifs à utiliser, pour compléter votre armada déjà bien fournie à la base, et les férus de la licence Warhammer y trouveront leur compte, surtout quand il s’agit de contrôler un Space Marine avec ses armes fétiches. D’ailleurs, au niveau des armes, on en compte pas moins d’une quinzaine en tout, ce qui reste convenable, sans plus.
Il y a enfin un aspect que nous n’avons pas abordé, c’est le fait que notre bon vieux Space Marine peut également pirater des tourelles, et donner des ordres à ses coéquipiers. En ouvrant une interface « tactique » en appuyant sur M, vous pourrez visionner la map du niveau en plus grand, et scanner les environs pour y détecter les moindres tourelles. Vous pourrez à ce moment là les désactiver, les détruire, ou bien les pirater. Une fois en votre possession vous pouvez en prendre tout simplement le contrôle. Bien que cela soit une bonne idée dans le fond, vous finirez très vite par souvent les désactiver ou les détruire, dans le sens où l’aspect piratage n’apporte finalement pas grand-chose de bien transcendant…
Enfin, comme nous l’avons évoqué, vous pouvez également donner des ordres à vos équipiers. Ils sont au nombre de deux, et vous pourrez leur donner des ordres basiques – soigner, suivre, se déplacer à un endroit précis, défendre, déverrouiller les portes… -. Cette idée là est en revanche plutôt bonne et vos équipiers répondent au passage très bien, puis leur IA est finalement une bonne surprise, dans le sens où ces derniers se défendent plutôt bien finalement.
Un petit côté RPG, mais sous-exploité ?
Parler d’aspect RPG est souvent un bien grand mot dans l’univers de Warhammer, mais vous allez être d’ores et déjà déçus d’apprendre que la connotation RPG dans le soft est vraiment, mais alors vraiment beaucoup trop sous-exploité pour répondre à la question.
En fait, à la fin de chaque mission, le nombre d’adversaires tués est indiqué, et vous donne justement un aperçu des points de faveur que vous gagnez, et vous offre des points de compétence à répartir sur l’un des trois arbres à compétences à disposition. Un système assez classique en soi, dans la mesure où ces arbres à compétences vous permettent d’augmenter certaines spécificités – pouvoir pirater les tourelle plus vite etc… -, mais également débloquer de nouvelles compétences à utiliser en plein combat que ce soit pour incinérer vos ennemis, ou encore se téléporter vers eux pour les poutrer en l’occurrence.
Nous avons donc quelque chose de relativement classique en soi, et à noter que votre santé est d’ailleurs représentée par votre armure, en sachant que si une partie de cette dernière vire plus qu’au jour, c’est le game over et vous devrez recommencer soit tout le chapitre, ou bien charger un point de contrôler car il n’est pas possible de sauvegarder manuellement. Du coup, pour vous soigner, vous devrez soit demander à votre coéquipier de vous soigner en lui assignant un ordre, ou bien en activant un portail warp qui régénérera votre santé et celles de vos coéquipiers. Ledit portail Warp peut d’ailleurs être utilisé de manière limitée, et vous amène pour le coup en plus de vous soigner, dans votre QG pour y choisir vos différentes armes et pouvoirs psys débloqués. Malheureusement, hormis le fait qu’il soit donc possible de choisir vos armes, pas la moindre personnalisation de votre armure ou même un aspect crafting est au programme, ce qui aura le don de nous frustrer et de nous décevoir… En somme, le côté RPG dans le titre, c’est pas vraiment la joie car même Warhammer The End Times : Vermintide proposait bien plus !
De la coopération sympathique malgré tout ?
Plutôt que de jouer seul à la campagne solo, sachez également qu’elle est jouable jusqu’à quatre joueurs en coopération, et force est de constater qu’il y a quand même de légers changements comparé au solo.
En effet, sachez que dans le mode coopération, vous pouvez enfin choisir votre propre classe sur les cinq disponibles :
- Terminator Assault : Cette dernière sera spécialisée tout simplement dans le corps.
- Terminator Armes Lourdes: Ici, ce sera les armes lourdes que pourra porter cette classe – canon plasma, d’assaut etc… –
- Terminator Tactique : Faisant office de soutien, le Terminator Tactique se dotera d’armes de soutien comme le bolter d’assaut par exemple.
- Librarian : Pour le Librarian, celui-ci pourra du coup utiliser ses pouvoir psys.
- Apothecary : On fait pas dans le détail, nous avons ici même une classe orientée medic.
Les joueurs auront par conséquent le choix, et sachez que vous aurez une option nommée Codex Rules, qui une fois activée vous donne la possibilité de débuter sans système de progression, et d’avoir par conséquent toutes vos classes avec toutes les compétences et armes débloquées d’emblée.
Très franchement, le mode coopératif sert véritablement à prolonger l’expérience du solo de Space Hulk : Deathwing, et nous pourrons que trop vous conseiller d’y jouer d’emblée avec des amis, car de toute façon, que vous y jouez seul ou à plusieurs ce seront les mêmes chapitres, sauf que les ennemis apparaîtront différemment dans les niveaux.
Techniquement décevant comme la bande-son ?
Avec de l’Unreal Engine 4 en guise de moteur graphique pour ce fameux Space Hulk : Deathwing, la moindre des choses aurait été d’être tout simplement émerveillés par les graphismes du titre. Et, hélas, il faut bien dire qu’en poussant le jeu à fond, force est de constater que le jeu n’est malheureusement pas tant une claque graphique que cela. Au contraire, certaines textures ne sont pas folichonnes et manquent de finesse, puis un filtre granuleux étrange se colle dans le soft, et n’est au passage pas réellement confortable. Attention le soft n’est pas moche loin de là car cela reste correct et le titre se dote de jolis effets, notamment au niveau des jeux de lumière voire même du soucis du détail plutôt impressionnants, ce qui est assez satisfaisant qu’on se le dise. Côté optimisation par contre, les p’tits gars de Streum On Studio ont vraiment encore beaucoup à apprendre de ce moteur graphique tant le titre s’offre à certains moments des ralentissements et freezes, notamment quand il y a un peu trop de choses à afficher à l’écran. Après, bien évidemment tout dépendra de votre bécane si elle tient la route ou pas, mais il est certain que vous aurez certainement des soucis de framerate même avec un pc de brutasse. En clair, que ce soit les textures, les effets, les animations et l’optimisation du titre, il y a franchement à boire et à manger et c’est un peu dommage hélas…
Enfin pour la bande-son, cela va être assez vite expédié et vous allez savoir pourquoi. Pour les doublages, il n’y a strictement rien à dire comme pour la traduction des sous-titres français, le tout est d’une très grande qualité. En revanche, mis à part les bruitages crédibles, l’ambiance sonore de Space Hulk : Deathwing se fait beaucoup trop discrète et manque cruellement de musiques épiques. Que c’est rageant quand même…
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