Si nous disions que le soft est un mix entre Rayman et Super Meat Boy, ce n’est pas anodin étant donné qu’à la vue des premières vidéos, et même en ayant joué au soft lors du Hero Festival, il y avait clairement quelques petites similitudes dans son gameplay. Maintenant, voyons si ce petit mélange fait de Splasher un titre à posséder absolument, notamment pour les amateurs de jeux de plateformes.
Sommaire
ToggleUne usine de peinture et un docteur pas très net à poursuivre…
Un peu comme les deux derniers Rayman ou bien encore Super Meat Boy, Splasher ne brille pas particulièrement par son scénario, clairement très dispensable. Vous êtes en gros un employé dans une usine de peinture portant le nom de Inkorp, où notre héros va très vite s’apercevoir qu’un mystérieux docteur pratique des expériences douteuses sur les ouvriers. Du coup, s’engagera une course-poursuite dans les 22 niveaux du soft, avec pour objectif bien entendu d’arrêter le docteur, et de sauver vos amis prisonniers de cette usine de peinture.
Vous l’aurez concrètement bien compris, Splasher repose forcément sur bien d’autres qualités que sa trame que l’on oublie assez rapidement, mais il est appréciable de voir que les développeurs n’aient pas lésiné sur la tripotée de clins d’œil dont se dote le soft. Effectivement, en sus de son humour qui fait véritablement mouche qu’on se le dise, Spasher nous offre un panorama de clins d’œil appréciables, notamment sur les noms des niveaux. De Rayman à Portal, en passant par The Talos Principle ou bien encore même Game of Thrones, les diverses appellations des niveaux sont clairement riches en petits easter eggs sympatoches.
Concernant la patte artistique de Splasher, c’est globalement splendide il n’ y a rien à dire. Le titre de la Splashteam est arrivé à nous proposer un jeu ayant complètement sa propre identité visuelle, et chaque panorama avec ce style graphique cartoon fait inévitablement mouche. Franchement, quel régal d’admirer ce moteur graphique, tout comme les rares cinématiques, également bien fichues c’est incontestable.
Splasher part d’ores et déjà sur de bonnes bases avec un univers particulièrement accrocheur, charmeur, et cela nous rassure que la Splashteam a globalement réussi à proposer son background qui lui est propre. Mais sinon, voyons dès maintenant ce qu’il advient du gameplay, et surtout s’il ne copie pas trop les mastodontes des jeux de plateformes que l’on ne présente plus, à savoir notamment les Rayman Origins et Legends, comme ce bon vieux Super Meat Boy.
Et Splash !
Pour un jeu de plateforme, Splasher arrive-t-il à avoir un gameplay rien qu’à lui, tout en ne plagiant pas forcément les indétrônables du genre ? Sans y aller par quatre chemins, oui il y arrive sans trop de problèmes. La production de la Splashteam s’est, et ces derniers ne s’en cachent pas, assez largement inspirée des jeux de la trempe d’un Rayman ou Super Meat Boy certes, mais il n’empêche que le soft ne copie finalement pas le gameplay de ces derniers qu’on se le dise.
On en revient justement au fait que Splasher possède sa propre identité visuelle, et c’est également le cas pour son gameplay qui lui est propre, et qu’on se le dise très fluide, assez dynamique, mais surtout ultra punitif. Les joueurs de Super Meat Boy s’en souviendront sûrement une fois après avoir terminé Splasher. En effet, la difficulté du soft est particulièrement punitive à la seule moindre erreur, mais sachez qu’en mourant, vous reviendrez aux divers checkpoints des stages, assez bien placés pour le coup qu’on se le dise. Mais il y a surtout de fortes chances pour que les tous derniers niveaux vous fassent tout simplement hurler par leur difficulté bien sentie sur certains passages.
Au-delà de ça, qu’en est-il des contrôles globalement ? Si vous avez déjà touché à un Rayman, ou à Super Meat Boy pour ne citer qu’eux, alors vous ne serez certainement pas dépaysés du tout. La maniabilité se laisse prendre à main de façon instantanée dès les premières minutes du jeu, avec un aspect aussi pointilleux que Super Meat Boy au niveau du timing, comme au niveau des sauts à doser comme il faut pour ne pas mourir. Quelques éléments viendront par la suite s’implémenter dans les niveaux, ce qui fait que l’on ne s’ennuie jamais grâce à sa diversité. D’ailleurs, il faut savoir que le soft possède un petit truc en plus, à savoir l’utilisation de deux types de peintures.
Dans le titre, vous pourrez donc utiliser tout d’abord l’eau pour tuer vos ennemis et effacer les diverses traces de peintures comme pour ramasser des pièces gouttes, mais nous y reviendrons un peu plus tard. Sinon, concernant les deux types de peintures, sachez que vous ne les utiliserez qu’indirectement au départ, mais que vous les gagnerez ensuite au fil des niveaux. En premier lieu, vous avez la peinture rouge qui vous permet de vous coller au mur, chose assez pratique surtout pour progresser dans la plupart des niveaux demandant une certaine verticalité. Puis, vous avez la peinture jaune, et cette dernière vous donne la possibilité de bondir sur d’assez longues distances.
Ces deux peintures à utiliser offrent par ailleurs un dynamisme certain au gameplay de Splasher, se dotant de contrôles tout simplement impeccables, même si on pourra regretter un système de visée particulièrement capricieux. Alors ce système n’est pas une mauvaise idée en soi, c’est juste qu’il est particulièrement capricieux, surtout quand on veut viser un mécanisme en particulier assez rapidement pour avancer et ne pas mourir, ou bien pour viser certains ennemis. Du coup, on aura souvent tendance à tirer au pif sur les ennemis ou le mécanisme, en espérant que cela marche. Du coup c’est dommage, cette visée laisse peu de liberté au joueur de ce côté-là.
Mais au-delà de ce léger défaut, Splasher vous donne également la possibilité de sauver dans les divers niveaux plus de sept compagnons. Un peu à la manière de Rayman justement, vous devrez traverser les niveaux en les sauvant, en sachant que certains se trouvent dans des endroits pas simple d’accès, ou via des zones de quarantaine.
Ces zones-là sont indiquées via un portail noir avec une aura bleue, et vous devrez tout simplement tuer tous les ennemis pour libérer votre ami, ou tout simplement tuer tous vos adversaires placés dans la zone, tout en ayant un certain timing car pas mal de pièges pourront être présents – des lasers s’activant au bout de trois secondes si vous êtes dessus, des tourelles crachant une substance verte, ou encore dperes scies et j’en passe ! -. Notez aussi que vous devrez ramasser 700 pièces gouttes minimum à chaque fin de niveau pour vous permettre de sauver votre dernier compagnon dans chaque niveau – vous en récoltez quand vous sauvez vos compagnons, ou en tuant des ennemis -. Une fois que vous en aurez par ailleurs sauvé un certain nombre, vous pourrez accéder à certaines zones de votre Q.G., vous permettant d’accéder justement aux 22 niveaux du soft.
Au passage, via ce Q.G. intitulé Inkorp Hall. Dans celui-ci, vous pouvez vous balancer librement pour choisir vos niveaux, ou bien tout simplement votre mode de jeu parmi les suivants :
- Standard : Vous enchaînez les niveaux comme dans un jeu de plateforme classique.
- Contre-la-montre : Terminer chaque niveau le plus vite possible pour décrocher au moins la médaille d’or.
- Speedrun égoïste : Il s’agira de finir le jeu sans se préoccuper de sauver vos amis.
- Speedrun classique : Vous devrez finir le jeu le plus vite possible.
- Speedrun attrapez-les tous : Terminer le jeu le plus vite possible en attrapant tous vos compagnons.
Concrètement, s’il faudra entre cinq voire à la rigueur six heures de jeu pour voir le bout des 22 niveaux en mode standard, puis en sauvant un peu plus de la moitié de vos amis – il y en a plus de 154 à choper -, la rejouabilité sera également de mise.
En effet, avec les divers modes Speedrun, développés par ailleurs en collaboration avec le collectif NES sous la houlette de Realmyop, puis à la limite avec le mode contre-la-montre, les amateurs de Speedrun comme les joueurs classiques pourront qu’on se le dise y trouver leur compte, surtout que ce ne sera pas de tout repos pour sauver vos potes. Du coup, Splasher ne copie pas réellement tous les jeux du genre, il se contente juste d’emprunter quelques éléments de ci et de là, tout en y apportant sa petite touche personnelle, et autant dire que ça marche du feu de dieu !
Splasher, une réussite artistique comme graphique ?
Comme nous l’avons déjà notifié au début de ce test, Splasher s’offre des décors cartoons complètement réussis, c’est indéniable. Le style graphique dessin animé très coloré est tout simplement une pure merveille et agréable à l’œil, tout comme les arrières-plans dynamiques vraiment sympathiques. Franchement, il y a très peu de défauts à tirer de ce moteur graphique qui est fluide, très joli qu’on se le dise… La seule chose que l’on peut reprocher, ce sont justement ces arrières-plans dynamiques qui sont un peu floutés mais au-delà de ça, les animations comme les divers effets graphiques et de peinture sont globalement réussis.
Pour la construction des niveaux qui plus est, il est à savoir que ces derniers sont justement construits par un certain Romain Claude, ancien Game et Level Designer chez Ubisoft, et ayant travaillé notamment sur Rayman Legends et Origins. C’est donc forcément sans surprise que l’on ressent la petite patte Rayman dans le Level-design des niveaux. Mais cependant cela n’est en aucun cas une critique, dans la mesure où les niveaux de Splasher sont tout simplement inspirés, et surtout majestueusement maîtrisés de bout en bout, et honnêtement, chapeau bas pour ces niveaux tout simplement géniaux, et transpirant le dynamisme à plein nez. Bon, il est vrai que certains décors auront tendance à se répéter un p’tit peu, mais rien de bien méchant cependant.
On arrive presque à la conclusion de ce merveilleux test, car il nous reste bien évidemment la bande-son de Splasher à aborder, et c’est de la qualité ! Les diverses musiques proposées dans Splasher seront la plupart du temps un mélange d’électro avec un soupçon de dubstep, et force est de constater que le tout colle parfaitement à l’ambiance de la production de la Splashteam, ni plus, ni moins. Les bruitages sont également de grande qualité, et il y a fort à parier que vous passerez pas mal à temps à écouter l’OST de Splasher, tout bonnement sublime.
Cet article peut contenir des liens affiliés