Présenté à l’E3 2017 puis lancé officiellement au même endroit en 2018, Starlink : Battle For Atlas a tout de suite intrigué mais aussi repoussé certaines personnes. Il faut avouer que des jouets-vidéo, on en a déjà eu quelques uns : Skylanders, Disney Infinity, LEGO Dimensions, etc … Pour les « gamins », trop facile, trop cher, les superlatifs ne manquent pas pour ce type de jeux vidéo. Est-ce que Starlink arrive à aller plus loin et à changer la donne ?
(ndlr : votre humble maî… serviteur à tester le jeu sur la version Switch, mais une version PS4 et Xbox One existe)
Sommaire
ToggleUn jouet-vidéo qui peut être… sans jouet !
Starlink : Battle For Atlas est basé sur un système en trois points : choisissez votre pilote, fabriquer votre vaisseau et utiliser plein d’armes différentes. A vous de choisir la combinaison qui vous plaît le plus et de la faire évoluer selon les situations (surtout pour ce qui est des armes, on y reviendra). Mais l’intérêt le plus notable de ce système est que vous pouvez faire une combinaison comme vous le souhaitez sur le vaisseau, les ailes pouvant être retirées pour accueillir celles d’un autre vaisseau, voire même combinées ensemble jusqu’à 3 paires pour apporter des caractéristiques supplémentaires.
En effet, chaque vaisseau a ses propres caractéristiques, des rapides mais frêles chasseurs Pulse te Lance de Chase et Hakka au plus lourd mais plus résistant Neptune de Judge. A vous de choisir la combinaison qui vous ira le mieux. En plus de cette avantage, le changement d’armes se fait instantanément in game, donc sans couper l’action, ce qui est plutôt impressionnant il faut l’avouer.
Mais jouer avec des figurines pourrait en rebuter certains, que ce soit sur le principe même, parce que vous n’avez pas la place, que la manette spécialement conçue pour vous gêne (elle est plutôt imposante quelque soit la console choisie) ou alors parce que vous trouvez ça trop cher. Et il faut avouer que le pack de base coûte la modique somme de 80 €, le pack vaisseau + pilote + une arme 30 €, le pack de deux armes 12 € et un pilot seul 8 €. Un sacré budget à avoir pour construire le vaisseau de vos rêves donc.
Mais Ubisoft a bien compris ces problèmes inhérents au genre, et vous pouvez vous procurer le jeu, ainsi que tous les packs disponibles en dématérialisé. Oui, oui, un jouet-vidéo sans figurines, c’est possible ! Cela a même un petit nom dans le jeu : jouer en mode numérique. Et le prix s’en retrouve amoindri : 15 pour un pack vaisseau, 6 € pour un pilote et 4 € pour un pack de 2 armes. Par contre il faudra quand même payer 80 € pour le jeu de base avec son vaisseau, son arme et son pilote, même en numérique. Autre avantage du dématérialisé : pas besoin de ce vaisseau sur votre manette de jeu, qui peut s’avérer imposant et lourd dans certains cas, et le changement, bien que plus long (on doit passer par le menu pause pour changer les armes), se fait sans problème. A vous de choisir donc : figurines ou dématérialisé, cela ne change rien au gameplay du jeu.
Un gameplay à plusieurs couches dans un univers bien rempli
Le gameplay, parlons-en. Nous voilà projetés dans un système entier de 7 planètes. Atlas tout d’abord, où chacune des planètes a ses propres spécificités : une planète désertique qui sert de tuto et qui sera réutilisée plus tard dans l’histoire, une autre plus agricole, remplie de plaine et de forêt, ou encore glaciaire. La diversité est donc présente, mais malheureusement la diversité n’est présente que sur les graphismes (plutôt jolis d’ailleurs quelque soit la console).
En effet, pour aider chaque planète, vous allez devoir effectuer des missions, rencontrées par hasard ou choisies auprès d’un PNJ, mais ces missions se ressemblent énormément. Détruire des constructions ennemies, récolter des minerais pour augmenter les avant-postes, détruire les Primes, sortes de créatures monstrueuses qui apparaissent inlassablement sur chaque planète du système, ainsi que les cuirassés dans l’espace qui les contrôlent, etc. Bien que le jeu amène tout cela de manière évolutive, la répétitivité se fait sentir : détruire les extracteurs affaiblit le Prime qui, une fois mort, affaiblit lui-même le cuirassé qui le contrôle que vous pouvez attaquer alors plus facilement. Ou alors vous pouvez les attaquer directement, ce qui rendra la mission plus difficile mais plus rapide.
Bien sûr, le gameplay ne s’arrête pas là. Les pilotes gagnent de l’expérience durant vos missions, ce qui vous permettra de lui attribuer des points dans un arbre d’aptitudes à chaque level up, vous donnant ainsi des avantages et des up de caractéristiques. Il en va de même pour les armes et vaisseaux qui eux pourront se voir apposer des mods gagnés durant vos missions, les rendant plus puissantes, rapide ou avec une nouvel avantage. Une customisation bien plus avancé que les autres jouet-vidéo donc, ce qui est un avantage plus non négligeable.
Ajoutons à cela un système de combos des éléments des armes (utilisez du feu puis de la glace provoquera plus des dégâts dans un combat de choc thermique), des ennemis avec des faiblesses et des résistances, tout comme certains bâtiments ennemis et une bonne fluidité dans les combats, la fusion de mods ou encore les avantages achetés sur l’Equinox, le vaisseau mère, et vous avez un jeu très complet et fun à jouer, bien que répétitif dans ses missions. Ubisoft qui fait du Ubisoft en somme.
Un jeu pour les enfants ?
Mais qu’en est-il de l’histoire ? Est-ce vraiment un jeu pour enfants comme les autres jouets-vidéo ? Honnêtement, la réponse est à la fois oui et non. Pour commencer, petite explication de l’histoire : vous êtes la Starlink Iniatitive, mise en place par un scientifique qui a parcouru une partie de la galaxie et qui a réussi à maîtriser l’équilibrium, une ressource permettant les voyages inter-systèmes. Malheureusement, en arrivant dans le système Atlas pour aider Judge à retrouver ses origines, une embuscade tombe sur l’Equinox et on enlève votre mentor. A vous d’aller le sauver en montant une alliance avec les différents habitants du système contre la Légion Oubliée.
Simple et efficace, l’histoire de Starlink se trouve être un peu plus complexe qu’il ne semble au premier abord, plus mature même. Je vous évite ici les spoilers bien sûr, mais disons qu’il aura son lot de drames et de questionnements existentiels. Mais, bien que plus mature, l’histoire est pourtant un peu trop convenue : on pourrait prédire certains événements à l’avance, les gentils sont très gentils et les méchants très méchants (ils détruisent toutes les ressources d’une planète avant de passer à la suivante après tout).
Et il faut avouer que le doublage n’aide pas des masses, quelque soit la langue. Inégale, certains personnages pourront même vous faire hérisser les poils des bras et vous énerver fortement. Prenons l’exemple de Levi McCray, doublé en français par Norman (oui oui, celui qui fait des vidéos, tout à fait). Youtubeur du futur (tiens donc), il s’est infiltré dans l’Equinox pour faire des vidéos sur l’initiative, ne pense qu’à faire des blagues douteuses à longueur de temps et ne prend rien aux sérieux. A faire regretter Prompto de FF XV à ceux qui s’en sont plaint. En bref un doublage inégal qui pourra de temps en temps vous faire sortir de l’univers. Dommage.
La Switch, un truc en plus
Avant de conclure ce test, il faut que je vous parle aussi de la version Switch du jeu, parce que oui, elle est légèrement différente des deux autres. Pour commencer, le pack de base vous permettra de jouer avec Fox McCloud ! Et son pouvoir est plutôt sympa, puisqu’il appelle les copains de Starfox à la rescousse pendant un temps limité. A vous également les joies des dialogues avec les autres membres tels que Pepy ou Falcon. Et bien sûr Fox ne va pas sans son Arwing, le vaisseaux emblématique de la série, qui a ici l’avantage d’avoir des armes lasers intégrées aux ailes du vaisseau (ce qui n’est pas le cas des autres vaisseaux).
Par contre, si Mason Rana est bien également disponible dans ce pack, ce n’est pas le cas de son vaisseau qui vous sera donné en version dématérialisée. Problème : si vous jouez avec les figurines, vous ne pouvez pas bénéficier en même temps des numériques. Dommage. Autre avantage de cette version spéciale Nintendo : une série de missions exclusives est disponible dès le début. L’odieux Wolf fait son retour, et honnêtement, ça fait plaisir. La série de missions est d’ailleurs plutôt bien intégrée dans le jeu et apporte un brin de fraîcheur dans la répétitivité. Bien trouvé Ubi, chapeau !
Cet article peut contenir des liens affiliés