Aîné de Steamworld Heist, que l’on a testé il n’y a pas si longtemps, ce nouveau SteamWorld Dig pose les bases d’un univers riche et détaillé qui fourmille de petits détails et de secrets bien cachés dans les profondeurs de la terre.
La famille, c’est la famille !
Fraîchement débarqué d’on ne sait où, le héros de Steamworld Dig, un androïde, part à la recherche de son oncle qui vit dans une petite bourgade minière. La faute à pas de chance, son corps est retrouvé au fond d’une cavité, pioche à la main, et il vous incombe de vous occuper de sa mine qui se retrouve désormais sans propriétaire. Et croyez bien que vous aurez de quoi faire, car l’oncle cachottier a planqué tout un tas de trésors et de secrets, bien à l’abri des regards indiscrets. Dès lors, vous savez quoi faire : explorer cet El Dorado minier et devenir l’ouvrier le plus riche de la région !
Scénario simpliste, certes, mais rudement efficace dans le fond, puisque ce dernier est empreint d’une touche de légèreté et d’humour propre à la série Steamworld. De plus, si l’histoire ne vole pas très haut, c’est pour mieux laisser place à un gameplay accrocheur et prenant, avec une progression somme toute bien maîtrisée.
En effet, le principe est toujours le même, vous entrez dans la mine, vous explorez ce que vous pouvez (votre lanterne n’est pas infinie et il est hors de question de creuser dans le noir) et vous remontez à la surface vendre vos précieux biens, ce qui vous permettra d’acheter de l’équipement avant de repartir, comme des sacoches, qui augmentent votre inventaire, ou une pioche plus puissante.
D’ailleurs, le gameplay se suffit à lui-même. Il est en effet d’une effroyable simplicité : une touche pour creuser, une autre pour sauter, point ! Bien entendu, ce panel s’améliorera avec le temps mais prônera toujours un aspect simple d’accès.
Il faut bien comprendre que la mine est unique, c’est-à-dire que les différents filons que vous exploitez restent tels quels et les chemins creusés ou empruntés également. De fait, votre objectif à chaque passage est de vous enfoncer toujours plus profondément dans les sous-sols pour trouver des trésors spéciaux laissés par l’oncle (souvent de l’équipement). En effet, si au début, votre pioche est votre meilleure amie, vous débloquerez très vite le saut à vapeur, qui vous demandera de puiser de l’eau trouvée çà et là afin de faire des bonds de géants et débloquer ainsi de nouvelles zones. Ce n’est qu’un exemple, car d’autres pièces d’équipements viendront fleurir votre panel de mouvement.
Steamworld Dig allie univers pertinent et gameplay efficace !
Le jeu tient donc le joueur par cette progression qui est, en soi, déjà toute tracée. Plus vous vous enfoncez dans les sous-sols, plus les minerais que vous trouvez sont rares (et donc valent plus cher à la revente). On passe donc beaucoup de temps à fouiner à droite et à gauche pour trouver tout ce qui est récoltable en pensant à la belle pioche en fer qui nous attend une fois que nous aurons récoltés suffisamment d’argent pour l’acheter. Vous possédez un niveau de mineur, qui augmente en fonction des matériaux que vous vendez, et qui permet de débloquer à l’achat de plus en plus d’items. C’est bien là que l’on voit que la mécanique du jeu est pensée pour tourner en boucle : creuser rapporte des minerais, qui rapportent de l’argent, qui augmente votre niveau, qui vous permet d’acheter de meilleurs objets, qui vous permettent de creuser plus loin, pour trouver plus de minerais… etc.
Pour autant, gameplay bouclé ne signifie pas paresse de développeurs, il suffit simplement que cela soit bien fait, et dans le cas de Steamworld Dig, c’est le cas !
Un tord-boyau… Et laissez la bouteille !
Si Steamworld Dig peut se classer dans la catégorie des “petits jeux”, il faut néanmoins admettre qu’il parvient à se démarquer de ses homologues. Certes, le concept des mining-game n’est pas nouveau, et d’autres le font, mais peut-être pas avec une identité aussi marquée que cet opus. Bourré d’humour, incroyablement cohérent avec l’univers qu’il présente, le soft parvient à nous embarquer avec lui : qu’est-ce qu’il y a au fond de cette mine ?
En ce qui concerne la direction artistique, j’ai envie de dire que c’est du tout bon ! L’OST se veut très “country” au point que l’on se prend à chanter le thème de Lucky Luke à chaque passage en ville, et les graphismes flattent l’œil. Bien entendu, ce constat se renforce plus sur console de salon, car plus fin et détaillé qu’une nomade, mais en soi, le travail est là, et il est bien fait !
Pour le reste, il faut rendre à César ce qui est à César, comme on dit : si le jeu est bourré de qualités indéniables, c’est plus la durée de vie qui va en refroidir plus d’un. En effet, comptez (et je ratisse pour ceux qui prennent leur temps) entre cinq et six heures de jeu pour voir le bout du tunnel, et forcément moins si vous êtes pressé. Oui, je sais, ça fait grincer des dents, car une fois le générique devant nos yeux, la première chose qui nous passe à l’esprit est : “déjà” ? Certes, une fois la partie terminée, il est possible de revenir dans le jeu pour explorer ce qui nous serait passé à côté, mais cela perd un peu de son intérêt une fois que l’on sait ce qui se cache sous terre.
Pour le reste, c’est à chacun de voir si le prix d’une dizaine d’euros est équitable ou non. Pour ma part, je dis oui, car c’est tout de même une expérience agréable, propre et travaillée qui m’a accroché de suite (si vous avez lu le test de Steamworld Heist, vous savez que l’univers est très bien maîtrisé et que le rendu est pertinent).
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