Avec Steamworld Heist, il faut vous préparer à arpenter les dépotoirs galactiques aux côtés de droïdes attachants, en dézinguant de la vermine spatiale, et devenant un pirate de renom auprès de ceux qui vous fréquente ! Cela fait beaucoup, n’est-ce pas ?
Piper Faraday, au rapport !
Steamworld Heist reprend l’univers créé par le très bon Steamworld Dig, à savoir un monde peuplé de robots mélangé à une ambiance western qui donne au tout un cachet très humoristique et très efficace à la fois. Ici, vous prenez le contrôle de la capitaine Piper Faraday, connue pour être une pirate de l’espace solitaire sans foi ni loi. Pour autant, vous verrez qu’elle est très attachante.
L’action se déroule dans « la Périphérie », qui est un recoin de l’espace où il ne fait pas bon traîner trop longtemps. Pourtant, c’est dans cette zone que les Bagarreurs, robots vicieux et cruels, semblent préparer un mauvais coup d’une envergure cosmique. Ni une, ni deux (et aussi pour pouvoir vivre), notre chère capitaine se met en tête de débarrasser le secteur de leurs sales trognes, en récupérant de précieux butins au passage (faut bien vivre, ma bonne dame) !
Si le scénario est loin d’être le gros point fort du titre, celui-ci a toutefois le mérite d’être drôle, avec des pointes d’humours placées çà et là qui font toujours mouches. De plus, cet univers steampunk galactique renforce cet effet un brin absurde, mais pourtant tellement cohérent avec lui-même. Mais ce n’est pas cela qui va attirer votre attention sur le soft, c’est plutôt le système de combat, ingénieux et addictif.
En effet, l’élément central de Steamworld Heist est son système de combat tactique au tour par tour, combiné à de l’exploration et diverses missions annexes. Je m’explique. Vous débutez les premières hostilités (en guise de tuto) à deux : Piper ainsi que son fidèle assistant, Seabrass. Vous infiltrez le vaisseau ennemi et là, tout commence. Le navire possède plusieurs étages, qui comportent plusieurs salles, dans lesquelles se trouvent les ennemis qui vous attendent de pieds fermes. Ainsi, il vous appartient de vous placer efficacement, idéalement en vous cachant derrière des tonneaux par exemple, et de progresser prudemment, car lorsque vous ouvrez une salle, vous pouvez la voir intégralement avec les adversaires qui vont avec et qui se mettront donc à se déplacer vers vous.
Le principe est simple, vous tirez avec votre arme (les balles sont sensibles aux rebonds, vous pouvez donc jouer de cela) et vous partez vous mettre à l’abri (ou l’inverse, vous déplacer d’abord et tirer ensuite). Une fois votre tour terminé, c’est aux ennemis, et ainsi de suite. Si le système n’est pas novateur en soi, notamment si vous avez expérimenté d’autres jeux du genre type Fire Emblem, c’est surtout le fait de pouvoir viser de loin qui donne le piment aux joutes. Les armes puissantes n’ont pas de système de visée, ce qui fait que vous tirez au jugé, tandis que les armes les plus faibles auront une précision redoutable (en visant la tête, par exemple, vous augmentez vos chances de réaliser un coup critique).
Et « ce n’est pas fini » (il ne faut pas se laisser faire), car en plus de devoir gérer vos opposants qui évoluent de manière tout aussi intelligente, vous devrez également jeter un œil aux salles annexes qui regorgent souvent de butins et de trésors épiques. Effectivement, une fois la mission achevée, vous faites un rapide tour des lots amassés contenant des ressources, des armes, des gadgets ou bien des chapeaux (si, si), et l’on se surprend à penser à la quête suivante avec ces tout nouveaux joujoux. Et si vous n’êtes pas satisfait de votre récompense, vous pouvez toujours vous arrêter dans divers magasins afin d’acheter vous-même des objets plus intéressants.
« Piper a besoin de vous ! »
Vous aurez tout à gagner en tentant de terminer votre devoir avec les trois étoiles (ou plus, selon les niveaux). Globalement, pour tout remporter, vous devez accomplir l’objectif de base, récupérer le coffre au trésor (qui vous octroie une étoile d’emblée) et ne perdre aucun de vos coéquipiers durant la bataille. Réussir cela vous fera grimper en réputation, ce qui vous permettra d’accéder à de nouvelles zones et, plus important, de recruter d’autres membres d’équipages. Vous pourrez également monter de niveau et apprendre de nouvelles aptitudes.
Vos nouvelles recrues posséderont des classes différentes des vôtres, et donc des compétences différentes. Sally, par exemple, apprend très vite « salve meurtrière » qui l’autorise à tirer une deuxième fois si votre premier tir a fait un mort. Vous comprenez donc l’intérêt d’avoir une haute réputation pour varier votre équipe, d’autant plus que la difficulté du titre monte crescendo pour devenir très vite hyper-stratégique.
Bien entendu, si cela n’est pas votre tasse de thé, vous pouvez toujours changer la difficulté avant le début de chaque mission pour vous permettre de souffler un peu, mais gardez en tête que les récompenses seront moins importantes. Cela peut servir à passer un niveau un peu difficile ou continuer l’aventure.
Côté direction artistique, j’ai été séduit par Steamworld Dig, et le suis encore avec cet épisode. C’est humoristique, furieusement bien maîtrisé et plaisant à l’œil. Les musiques, elles sont dans la même lignée, et prônent un côté « déconneur » qui se ressent surtout lors de vos arrêts dans les divers magasins. D’une manière générale, la technicité du titre à la réalisation est également à saluer, c’est du beau boulot. Bref, c’est du tout bon, et cela apporte une dose de fraîcheur bienvenue !
Vous l’avez compris, j’ai trouvé Steamworld Heist prenant, fun et tactique à la fois. Il possède une courbe d’évolution très bien menée, qui incite à jouer en permanence. De fait, au début d’une quête, on se surprend à choisir minutieusement les alliés qui vont nous accompagner, on se demande si on s’équipe d’une grenade ou d’une armure, si on prend un revolver à visée ou un canon surpuissant, et le plus important : le chapeau ! Si, en soi, cela n’est que purement cosmétique, j’ai laissé la vie sauve à plusieurs ennemis, juste pour avoir ces fameux couvre-chefs. Pour information, une balle au ras du crâne suffit à les faire tomber des têtes adverses : il n’y a plus qu’à se baisser pour récupérer le tout. C’est complètement idiot, mais rudement efficace !
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