Qu’avons-nous à nous mettre sous la dent en cette période estivale ? Bien des jeux vous répondraient beaucoup de choses et ils auraient raison. Et, au rayon de ces innombrables titres qui sortent chaque jour, nous retrouvons Steel Division 2.
Sorti uniquement sur PC le 20 juin 2019, le titre nous plonge dans les affres de la Seconde Guerre mondiale. En guise de scénario, le joueur est envoyé sur le front Est, et plus précisément en Biélorussie. Vous devrez participer à l’opération visant à repousser les forces d’Hitler en compagnie de l’armée rouge.
Derrière cette idée intéressante, c’est Eugen Systems qui est à la baguette. Et, si le premier opus avait été proposé via une collaboration avec Paradox Interactive, le studio français s’est emparé de son indépendance pour publier lui-même son nouveau bébé. Est-ce un carton plein ? Ou le jeu s’embourbe-t-il dans les plaines biélorusses ? Tentons d’y répondre !
Conditions de test : Nous avons pu jouer une trentaine d’heures à Steel Division 2. Le titre tourne facilement sur un PC moyen. Nous avons testé l’ensemble des modes de jeu proposés ainsi qu’avancer suffisamment dans la campagne pour comprendre là où les développeurs voulaient nous mener.
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Si le titre nous avait fait peur en mars dernier en repoussant sa date de sortie, l’équipe s’est bien rattrapée depuis. Déjà parce qu’ils nous proposent un second opus à la hauteur du premier (dont nous avions pu proposer le test), qui saura conquérir les fans du genre sans la moindre difficulté.
D’ailleurs, Eugen Systems tente d’attirer les foules en proposant moult choses à l’intérieur de son titre. On y retrouve un mode bataille historique, un mode escarmouche, ou encore le mode Army General. Mais aussi, et surtout, une quantité affolante d’engins de guerre pour partir corriger du Nazi. Et ça, c’est ce qu’on aime !
Côté batailles historiques, on en retrouve six, qui peuvent être jouées en solo ou avec ses amis. Disons-le immédiatement, Steel Division 2 vous permet de faire quasi tout en solo ou en ligne, ce qui permet de varier les plaisirs. Ces batailles, comme leur nom en atteste, vous feront vivre des moments clés de la guerre.
Ces batailles, elles vous proposeront un contexte, vous obligeront à combattre avec telles ou telles unités. Si cela ne semble pas changer d’un mode bataille historique lambda, comme on peut le voir sur pléthore de jeux de stratégie, il n’en demeure pas moins plaisant et particulièrement bien réalisé.
Ensuite vient le mode escarmouche. Au programme, 28 cartes et trois modes de combats différents pour du solo ou du en ligne. Deux d’entre eux, conquête et conquête rapprochée sont issus de Steel Division : Normandy 44 et nous n’allons pas nous attarder dessus. Néanmoins, saluons le mode Percée, qui fait son apparition.
En effet, il s’agit sans nul doute du mode le plus intéressant des escarmouches. C’est dans ce dernier que tout le potentiel stratégique du jeu va faire son apparition. Il s’agit d’un mode attaque-défense où le but est… de l’emporter. Il sera alors question d’user des ressources militaires de façon intelligente. En défense, par exemple, vous pourrez disposer des tranchées ou des bunkers un peu partout sur la carte. Tout cela, pour détruire votre/vos ennemi(s) et éviter d’être mis en déroute.
Pourquoi est-il si plaisant ? Tout simplement car aucune bataille ne ressemblera à une autre et parce que, bon sang, qu’il est bon de suer en pleine bataille car votre adversaire est digne de ce nom !
To Hell and Back
Bien entendu, le contenu de Steel Division 2 ne s’arrête pas là. Le titre de Eugen Systems a bien d’autres choses à montrer. A commencer par le mode Army General. Il s’agit d’un mode campagne gigantesque, prenant la forme d’une table de campagne militaire.
Ce mode vous permettra alors de parcourir plusieurs scénarios très bien contextualisés, à travers les zones de guerres historiques que l’on connaît à la WWII. Et, là où la chose devient encore plus intéressante, c’est que le joueur aura le choix d’incarner soit les russes, soit les allemands. De quoi pimenter un peu la chose si vous souhaitez voir l’armée rouge partir en déroute.
Niveau gameplay, c’est assez basique. Chaque scénario se passera sur plusieurs jours durant lesquels vous devrez déplacer et gérer vos unités. Ces déplacements se feront, forcément, via une dynamique temps réel avec une possibilité de pause.
Ce mode, proposant pas moins de quatre scénarios (donc huit vu qu’il y a deux variantes à chaque fois), reste le challenge ultime de ce second opus. Le tout est donc très long et plutôt compliqué, surtout pour les néophytes. Après tout, quasi aucun didacticiel n’est présent, le joueur étant laissé fasse aux troupes ennemies presque sans préparation.
Ainsi, le joueur s’embarque dans une quête délicate pouvant prendre plusieurs dizaines d’heures de jeu. Car oui, les batailles sont très longues et il ne faut pas trop compter vous en sortir rapidement, le jeu étant fait pour vous mettre à rude épreuve (surtout en mode difficile).
Malgré tout, le système de front reste compréhensible et chacun devrait pouvoir s’en sortir, plus ou moins rapidement. Dès lors, le joueur oscille entre phases de tour par tour sur une carte du monde splendide et batailles pour prendre les points de contrôles dispersés à travers la carte. Si cela peut sembler basique dit comme ça, croyez-moi, cela se révèle bien plus complexe une fois qu’on s’y trouve. Mais sachez également que c’est très addictif.
Facing the Panzer Battalion
Que d’éloges sur un seul et même jeu, vous ne trouvez pas ? Et pourtant, nous n’en avons pas encore terminé de faire quelques compliments. Après tout, que c’est bon, il faut le dire.
Et, pour tous les fans de diversité, le meilleur reste encore à venir. En effet, Steel Division 2 débarque avec pas moins de 350 unités disponibles. Dès lors, les possibilités sont multiples lorsque vient le moment de créer vos régiments. D’ailleurs, ces derniers sont personnalisables avec notamment divers types mais aussi divers rôles à allouer.
Forcément, toutes ces personnalisations ont un impact sur le jeu, comme le nombre d’unités disponibles ou encore leur vitesse de déploiement, etc. Mais, en l’absence de réelle nécessité d’y avoir recours, ce point sera sans doute réservé aux fans et quelques joueurs méticuleux qui poseront la main sur le titre. Oh, et si vous possédez le premier opus, les quelques 300 troupes présentes dans ce dernier seront aussi disponibles. Pour les autres, la case porte-feuille sera nécessaire. Mais bon, c’est un joli bonus sur lequel on ne crachera pas !
En outre, les développeurs se sont également donnés du mal pour offrir une expérience visuelle différente du premier épisode. Dès lors, les décors, ainsi que les unités, sont retravaillées, tant dans les couleurs que dans les textures. Petit détail, certes, mais diablement plaisant. Surtout que cela apporte une touche de réalisme bien sentie à vos bataille.
En accompagnement, on retrouve un souci du détail plus important, avec des unités plus travaillées et une carte visuelle léchée. Eugen Systems n’a rien laissé au hasard et les décors de Steel Division 2 traduisent à merveille l’ambiance de l’époque. Forêts, plaines, plateaux ou encore points d’eaux, tout est là pour tenter de pousser l’immersion et le réalisme à leur paroxysme.
En bref, nous avons adoré Steel Division 2 et nous ne sommes pas prêts de le lâcher. Du moins, pas avant d’avoir démantelé les troupes adverses dans la campagne difficile du mode General Army !
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