Passé maître dans l’art des jeux de gestion et de stratégie à grande échelle sur une base proche d’un 4X, les développeurs ont opté pour du temps réel avec pause active. Le rythme des parties est donc un peu différent que dans ces derniers, et l’on peu aisément accélérer le temps jusqu’aux prochaines actions importantes de notre empire. Voyons ce que vaut Stellaris .
Sommaire
ToggleL’importance de bien choisir sa race de départ
De nombreuses civilisations, toutes très différentes sont disponibles d’entrée de jeu. Il y’en a pour tous les goûts, des fanatiques militaristes aux chercheurs pacifiques. Les cartes pouvant être immenses, on pourra jouer accompagné de multiples voisins plus ou moins lointains de votre planète natale. On peut bien sûr gérer énormément de paramètres en début de partie, en passant par la taille de la galaxie et sa forme. En plus des ennemis commençant en même temps que nous, on pourra aussi intégrer des empires déchus. Présents depuis bien plus longtemps, ce seront de puissantes menaces ou des alliés, peu portés sur l’expansion de leur territoire.
Mais une qualité indéniable du titre reste la possibilité de créer sa propre race. Et là, il y a de quoi faire. On commencera donc par choisir son mode de déplacement parmi les trois disponibles, tous ayant leur force et faiblesse. Ensuite, ce sera les traits principaux de notre charmante espèce. Militariste ou pacifiste, xénophile ou xénophobe, individualiste ou collectiviste, ils permettront de donner une première ligne directrice dans le choix de notre stratégie.
De ces choix découleront également les possibles structures de gouvernement disponibles. D’une démocratie complète où chaque citoyen vote, à une dictature militaire avec un leader suprême. La encore, l’éventail est large et permet une grande rejouabilité. Il est important de préciser que ces choix auront un impact sur le gameplay de votre partie, et sur la façon dont vos différents adversaires vous verront.
De l’exploration à la diplomatie il n’y a qu’un pas
Vous serez ensuite lancé dans l’aventure sur votre monde natal, que vous aurez soigneusement choisi. Soigneusement, car il déterminera le type de planète que vous pourrez coloniser dans un premier temps. Par la suite n’ayez crainte, les technologies de terraformation vous permettront d’élargir vos possibilités. Votre meilleur ami en début de jeu sera surement votre vaisseau scientifique, qu’il faudra, bien sûr, mettre sous le commandement d’un scientifique que vous aurez recruté. Tous les scientifiques, généraux et gouverneurs ont d’ailleurs leurs propres compétences, et comme de coutume pour le studio, un âge. Avec le temps, ils gagnent de l’expérience et deviennent plus efficaces, mais ils finiront invariablement par passer l’arme à gauche, vous forçant à renouveler votre effectif.
Stellaris est incontestablement le Grand Strategy à posséder absolument !
Une fois votre vaisseau entre de bonnes mains, il est temps de partir à l’exploration des systèmes voisins. De manière très simple, on donne l’ordre de scanner le système, ce qui prend un peu de temps. A la moindre présence hostile, votre humble serviteur aura le réflexe de s’enfuir vers le système le plus proche sans danger. Un réflexe salvateur, qui vous évitera de vous ruiner en coûteux remplacement. C’est d’ailleurs en explorant ainsi que vous ferez vos premières rencontres intergalactiques.
Passons rapidement sur les espèces moins développées. Présentes ici et là, elles débloqueront de petites quêtes légèrement scénarisées. Ces dernières sont sympathiques certes, mais loin d’être mémorables. On aurait aimé un peu plus de profondeur dans celles-ci. Quant à vos véritables adversaires, ils réagiront tout de suite positivement ou négativement à votre empire. Il est possible d’établir une ambassade dans leur territoire pour améliorer leur opinion sur vous, ce qui se révèle bien pratique pour éviter un conflit armé.
Les ressources, un avantage stratégique
Une fois un système reconnu, les ressources disponibles apparaissent à la surface des différents points d’intérêt. Pour s’en saisir, il faudra construire des stations minières ou scientifiques en orbite. Celles-ci ne pourront par contre être créées qu’à l’intérieur de vos frontières. De quoi vous faire cogiter avant de décider de coloniser telle ou telle planète. A noter qu’il est possible de réaliser des avant-postes frontaliers, élargissant les limites de votre empire, en contre-partie d’un coût assez prohibitif, notamment en terme d’influence. Le système est aussi utilisé pour les accords diplomatiques et commerciaux, et pour recruter de nouveaux leaders, une ressource très précieuse.
L’exploitation des ressources se fera également sur le sol même de vos mondes, divisés en plusieurs cases. La population s’agrandira sous réserve d’avoir de quoi les nourrir, et des bâtiments pourront être construits sur chaque emplacement libre. Des endroits devront également être déblayés pour débloquer le plein potentiel de chaque planète. Autant dire qu’il faudra sans cesse jongler entre les différents besoins en ressources de votre nation, équilibrant votre production d’énergie, de minerais et de recherche scientifique, pour notre plus grand plaisir il faut l’avouer.
La recherche est quant à elle légèrement différente de ce que l’on trouve dans le milieu en règle général. Ici, pas d’arbre technologique mais un choix aléatoire à chaque fois que vous aurez terminé d’en rechercher une. Intéressant en premier lieu, car cela permet d’éviter un chemin prédéfini. Malheureusement, le contrecoup de ce système est de faire se ressembler toutes les espèces, et devient même frustrant quand la technologie tant convoitée ne se présente pas.
La guerre, toujours la guerre
Les combats dans Stellaris sont eux aussi assez décevants. On donne l’ordre à notre flotte d’attaquer tel adversaire, mais c’est ensuite une résolution automatique, sans la moindre interaction qui se déroule sous vos yeux. Un défaut mineur certes, d’autant plus qu’un jeu de Grand Strategy n’est pas un STR. Mais on aurait aimé pouvoir donner des ordres, même rudimentaires à nos unités en combat. Dommage.
Pour ce qui est de la création de vaisseaux, tout se passe dans les spatioports. Améliorables avec le temps et les technologies déverrouillées, il en sortira des forces militaires de plus en plus imposantes. On voit d’ailleurs en un coup d’œil la puissance relative des forces en présence. Et le placement au sein de votre territoire et frontière est importante, la dissuasion étant très bien gérée par le titre.
De plus, de nouveaux modules viendront progressivement rejoindre votre arsenal, et il sera possible de personnaliser librement vos vaisseaux de guerre et de recherche. Là encore, d’une simplicité bienvenue, le jeu nous laisse carte blanche pour se créer une force de frappe sur-mesure, en fonction de nos découvertes scientifiques et de nos ennemis du moment. Le tout est évidemment renommable à loisir, pour coller au plus près de vos envies.
Que vaut le jeu techniquement et sonorement parlant ?
Justement, pour un Grand Strategy comme Stellaris, peut-on s’attendre à des graphismes clairement léchés ? Et bien clairement, on ne pourrait pas forcément qualifier les graphismes du soft avec ce terme là. En effet, le titre développé par Paradox Interactive, sans pour autant être foncièrement moche, est en fait tout juste correct.
Tout juste correct dans le sens où en fait, l’aspect graphique de Stellaris reste clairement ultra-simpliste, et n’est pas assez détaillé à notre sens, ce qui reste il faut le dire fort dommage en soit. Les décors sont d’ailleurs un peu vides mais cela ne reste pas tellement un défaut, dans le sens où le soft se déroule dans l’espace.
Pour l’aspect sonore, mis à part quelques musiques sympathiques qui viennent ponctuer l’action par ci par là, il faut bien admettre que la plupart du temps, vous ferez tout simplement face à une ambiance des plus…calmes. Un peu dommageable, comme le fait notamment qu’il n’y ait pas de doublages car tout le jeu est textuel. On ne va pas le cesser de le répéter encore une fois : c’est dommage, car il y avait vraiment la place pour proposer des doublages à Stellaris, histoire de renforcer l’immersion dans cet univers spatial franchement prenant.
Un multijoueur vous avez dit ?
Contrairement à ce que vous pourrez penser oui, un mode multijoueur est bel et bien de la partie. Là encore, c’est sans surprise que ce multijoueur, jouable jusqu’à pas moins de 32 joueurs maximum, vous permettra de passer encore des heures et des heures sur Stellaris à essayer de conquérir les divers territoires spatiaux de vos adversaires humains.
Toute dernière chose à noter, le soft n’est d’ailleurs étonnamment pas désert, et vous trouverez toujours du monde sur les serveurs, en sachant bien entendu que les joueurs auront par exemple parfaitement le droit de ne pas vous accepter sur sa propre partie si ce dernier ne veut pas être dérangé. Bien entendu, vous pourrez bien évidemment créer votre propre partie, et ainsi vous plonger dans l’univers de Stellaris contre d’autres joueurs pendant une multitude d’heures.
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