Explorer, jardiner, récolter, crafter, voilà des choses que bon nombre de joueurs aiment faire. Et aujourd’hui, nous allons parler d’un titre qui mélange tous ces éléments et en fait même le cœur de son gameplay : Stranded Sails – Explorers of the Cursed Islands. D’emblée, le jeu se présente comme un titre d’aventure mêlant exploration et agriculture/récolte.
Développé par Lemonbomb Entertainment et édité par Merge Games, ce titre est le fruit du travail de cinq passionnés qui, depuis l’Allemagne, essaient de proposer au monde une création enchanteresse qui ne manquera pas de rappeler la douce période des jeux de plateforme et des RPGs des années 90.
Conditions du test : Nous avons testé Stranded Sails – Explorers of the Cursed Islands sur PlayStation 4 Pro. Notre durée de jeu s’élève actuellement à 11 heures. Entre relaxation et plaisir de la découverte, nous aurions pu y jouer encore bien des heures mais il fallait bien écrire et publier ce test.
Sommaire
ToggleSeul sur le sable, les yeux dans l’eau ?
D’entrée de jeu, le soft demande au joueur de choisir entre un personnage féminin ou masculin et d’entrer son nom. Pas de personnalisation comme dans pas mal de RPG contemporain mais une plongée directe dans l’univers du titre. Un univers coloré et fait de polygones aux allures d’années 90. A l’image de nombre de RPG, et surtout de JRPG, Stranded Sails mette le joueur dans la peau d’un héros muet, sans la moindre ligne de dialogue. Problématique ? Les fans de Dragon Quest et Zelda vous diront que non !
Alors que le jeu commence, notre personnage s’apprête à embarquer dans une aventure folle. Avec son père et l’équipage de ce dernier, ils vont prendre la mer à bord d’un navire marchand en direction d’une nouvelle terre, pleine de promesses et de richesses. Mais, alors que nos marins sont en pleine mer, une tempête éclate et le bateau s’échoue sur une îles, les membres d’équipage éparpillés sur plusieurs autres îles de cet archipel surprenant.
L’objectif une fois arrivé en ces lieux inconnus ? Survivre ! Et l’aspect survie du jeu saura vous amener une pointe de challenge puisque la moindre action (ou inaction aussi d’ailleurs) vous coûtera de l’énergie. Le joueur sera alors confronté à un amas de choses à faire, dans un temps limité puisque la faim et la fatigue viendront tirailler votre personnage. Faim et fatigue qui sont représentées par cette jauge d’énergie qu’il faudra constamment remplir en vous sustentant ou en dormant.
Dès lors, il sera question de bien prévoir vos actions et éviter de vous retrouver au milieu de nulle part sans énergie. Mais comment faire pour vous éviter la famine d’entrée de jeu ? Eh bien les développeurs ont jugé bon de laisser dans vos membres d’équipage de début de jeu la fermière de la bande. Et par chance, cette dernière a pu sauver quelques graines à planter dans le lopin de terre cultivable qu’elle a trouvé juste après s’être échouée. Quel coup de chance inattendu !
Et vous le comprendrez assez vite, cette agriculture sera la plaque tournante de votre aventure et le centre de votre attention. Puisque marcher, et encore plus courir, font diminuer votre énergie, vous aurez tout intérêt à avoir pas mal de légumes en stock pour faire quelques bons plats pour partir en exploration. Dans le cas contraire, vous risqueriez bien vite de ne plus pouvoir avancer et être coincé un long moment dans votre campement. Ainsi, Stranded Sails vous demandera de toujours bien vous préparer et toujours avoir un œil sur vos ressources disponibles !
Une aventure de gestion bien construite
Cette manière de procéder par échelon, à mesure que le joueur parvient à agrandir et varier son potager donne une sensation de progression plutôt satisfaisante. Chaque expédition devient alors une course contre la montrer où le joueur doit tenter de remplir des objectifs parfois cruciaux. Chaque trajet en mer devient une expédition à la recherche de ressources primordiales pour votre évolution et le joueur cherche, à chaque sortie, à aller plus loin.
Parfois, sur la route, le joueur retrouvera un membre d’équipage. Ce dernier lui donnera de nouveaux outils qui pourront être utilisés pour pécher, cultiver, récolter, etc.. Chaque retour à la base est également l’occasion de voir si de nouvelles graines ne pourraient pas être utilisées pour varier votre alimentation. Et, petit à petit, le joueur pourra améliorer son camp, à mesure que de nouvelles ressources apparaîtront et que de nouveaux camarades trouveront une couchette dans votre base improvisée.
Tous ces outils, toutes ces graines et autres objets utiles à votre développement sont rangés dans une roue d’objets. Cette dernière fonctionne assez simplement et devient rapidement intuitive pour le joueur. Les objets sont rangés par thème (graines, consommables, outillages) et l’on passe rapidement de l’un à l’autre d’un simple mouvement de joystick. Seul bémol, peut-être, est que le temps ne s’arrête pas lorsque l’on change d’outil. Et perdre un tic d’énergie le temps de trouver ma hache pour couper un arbre peut devenir frustrant, du moins en début de partie. Mais une fois prise en main, elle est terriblement fonctionnelle.
Pour ceux qui se posent la question, Stranded Sails est un soft majoritairement pacifique. Il sera très rare de trouver autre chose que des arbres, de la végétation et des légumes sur votre route. Certes, vous pourrez parfois trouver des coffres échoués sur le sable, voire une tortue effrayée se cachant dans sa carapace mais nous sommes loin d’un Tokyo Xanadu ou d’un The Legend of Heroes (dont le troisième vient de sortir) où les ennemis sont légion.
En outre, vous découvrirez également de nouveaux lieux où étendre votre campement. Vous pourrez construire des ponts, des échelles, toujours dans le but d’aller plus loin dans votre exploration. Vous pourrez ainsi découvrir de nouveaux lieux, de nouvelles choses à cultiver et à construire, etc. En bref, Stranded Sails remplit clairement son rôle de jeu de survie/aventure où vous passez le plus clair de votre temps à gérer vos ressources et à explorer de jolies petites îles aux graphismes un peu d’antan pour retrouver vos amis disparus et de quoi varier les plaisirs de la cuisine.
Stranded Sails, une véritable aventure
Bien entendu, Stranded Sails renferme d’autres bonnes choses. Par exemple, nous pouvons mettre en avant l’excellent travail effectué sur les îles de l’archipel. Ces dernières sont jolies et ne sentent pas le copier/coller. L’une vous fera voguer à travers de nombreux marécages dans lesquels il est difficile de s’orienter, tandis qu’une autre vous présentera un petit port abandonné. D’ailleurs, les développeurs ont très bien géré leur travail en ne rendant pas les îles totalement accessibles d’entrée de jeu. Il vous faudra y retourner plusieurs fois dans votre aventure afin de les explorer dans leur entièreté.
Mais ce n’est pas tout, le titre a une autre surprise pour le joueur. En effet, à mesure que vous allez ramener divers objets dans votre campement et partir en expédition, vos camarades ne vont pas rester sans rien faire. Ils vont décorer votre base petit à petit, comme s’ils avaient leur petite vie en votre absence, afin de faire de votre chez vous un endroit plus douillet et plus agréable ou retourner entrer deux aventures. Ce n’est pas grand-chose, mais ce petit détail apporte de la vie au jeu et fait que vos retours à la base sont également une occasion de faire quelques découvertes entre deux visites au potager.
Cependant, un autre point vient un peu ternir la belle réussite de Stranded Sails : son système de recettes. Lorsque vous désirez découvrir une nouvelle recette, vous devez mixer vos ingrédients de façon aléatoire pour tenter de trouver quelque chose de nouveau. Pas très passionnant ni très réaliste. Certaines recettes restent logiques, comme la purée ou la bolognaise. Mais quand vous devez jeter tous vos ingrédients les uns après les autres pour trouver comment faire du poisson cuit, c’est moyen. Surtout que, dans votre camp, vous avez une camarade chef de cuisine… à croire qu’elle est un peu feignasse sur les bords haha.
Enfin, revenons un peu sur les rencontres hostiles. Nous vous l’avons dit plus haut, il y en a peu mais il y en a. De suite, sachez que ces combats sont vraiment en retrait par rapport au reste du soft. En effet, ces derniers arrivent tard dans le jeu et n’ont rien d’approfondi. Ils ne sont là que pour amener un peu de piment dans les heures avancées de l’histoire. Pas compliqués, pas passionnants, ces combats sont peut-être « en trop » dans un jeu qui n’en nécessitait pas. Mais bon, le tout est correct et ce n’est pas un échec non plus. Et combattre à l’épée est toujours plus efficace que lancer des patates sur un squelette, donc bon.
Cet article peut contenir des liens affiliés