Disponible depuis le 25 octobre 2023 sur Steam et consoles, pour coller parfaitement avec la période d’Halloween, Stray Souls est le nouveau projet de Jukai Studio se voulant être un titre d’horreur psychologique nouvelle génération avec comme accroche le fait qu’il tourne sous Unreal Engine 5. Malheureusement le soft tombe dans ce qu’il se fait de pire dans le genre, et la Nintendo Switch peut être heureuse de s’épargner ce jeu qui fait peur.
Condition de Test : Nous avons joué sur PC à partir d’une version envoyée par l’éditeur pendant 4h pour en voir le bout et obtenir les trois fins disponibles.
Sommaire
ToggleUne histoire de famille
Dans Stray Souls, on incarne Daniel, qui hérite de la maison de sa grand-mère du jour au lendemain, et va logiquement emménager. Même si le vendeur était un peu bizarre, et que les trois quarts de la maison sont verrouillés.
Quelques heures après son emménagement, Daniel commence à flirter avec une fille sur internet avant de se rendre compte que cette dernière est sa sœur habitant juste en face de chez lui. Par ailleurs, divers événements paranormaux se produisent dans la maison. Nos deux personnages partent en quête de vérité concernant leur adoption, et sur les mystères entourant leur famille biologique.
Le scénario est bateau et manque de profondeur dans sa proposition, se terminant de surcroît en moins de quatre heures. D’autant plus que notre sœur ne sert pas vraiment à l’intrigue et est juste là pour teaser une potentielle suite. Cela dit, elle a le pouvoir de se téléporter dans des cinématiques où elle n’est pas censée apparaître.
De plus, si vous avez le courage d’aller au bout et de faire trois fois le boss final, vous aurez la chance de voir les trois fins disponibles qui ne changent pas vraiment le twist final de Stray Souls.
Le Gameplay de l’horreur
Le jeu se vend comme un Survival Horror à la troisième personne avec des énigmes impressionnantes, mais la proposition ici est bien différente. En effet, malheureusement on est bien loin d’un simple jeu horrifique flippant et angoissant avec des énigmes.
La majeure partie de notre temps va se résumer à tirer sur des monstres aux designs et animations soporifiques, armés de notre pistolet en or tout en ramassant des munitions tous les cinq mètres, cassant définitivement le côté “survival” et la gestion de munitions.
Stray Souls se décompose de manière à ce que la première et dernière demi-heure de son aventure proposent ce qu’on attend de lui, du jeu d’horreur un minimum angoissant avec des énigmes classiques pour le genre, mais qui fonctionnent plutôt bien.
Mais malheureusement, entre ces deux chapitres on a un remplissage de niveaux qui n’ont aucun sens entre eux, avec des marches interminables mais jolies, grâce aux assets de l’Unreal Engine 5, et des séquences de gunfight totalement obsolètes. Avec certains ennemis qui semblent être des assets liés directement à Unreal Engine, tout comme les décors. De plus, certains ennemis se rapprochent beaucoup d’Half Life, notamment le Head Crab.
Ensuite, il y a beaucoup trop de bugs ridicules qui dénaturent le jeu et son gameplay, déjà pas très intéressant, à notre regret. Tirer dans la tête des ennemis ne sert à rien car cela produit les mêmes dégâts que dans le ventre ou les pieds. Les boss n’arrivent pas à vous toucher même si vous restez devant eux sans rien faire. On a aussi pu noter de nombreux problèmes de collision et d’animation, ainsi que de sound design, avec un décalage sonore entre le moment où on tire et le moment où la balle part du chargeur.
La traduction française du titre est présente, mais cette dernière est partielle, car il arrive que certains dialogues restent en anglais, et dans tous les cas, quoi qu’il arrive, les énigmes sont uniquement dans la langue de Shakespeare.
Le pire d’Unreal Engine 5
Les graphismes sont jolis grâce à l’Unreal Engine 5. Néanmoins, le reste, notamment les animations, est catastrophique. Nous nous demandons même si le jeu n’aurait pas dû être, en premier lieu, une parodie du genre horrifique, vu comment les animations et la modélisation 3D des personnages, et notamment des ennemis, comme la grand-mère, sont saccadées et proches de l’ère PlayStation 1 (ou Nintendo 64).
D’autant plus que, comme dit en amont, le jeu tourne sur Unreal Engine 5, et honnêtement le jeu est techniquement aux abonnés absents. Par contre, l’ambiance sonore est plus ou moins réussie, surtout au début de l’aventure, dans la maison, grâce à l’audio 3D
C’est bien le seul point positif, car on s’est demandé à plusieurs reprises si c’était chez nous que ça frappait à la porte ou si les bruits étaient derrière nous dans la vraie vie. Le reste est un peu lamentable. Les bruits d’armes sont d’un ridicule, les bruitages et le Voice Acting, ainsi que les musiques qu’il est possible d’acheter à 7€… nous ne préférons pas en parler pour ne pas tirer sur un cadavre (cela reviendrait à gâcher des balles).
Et enfin, heureusement qu’il y a une page descriptive après les cinématiques “conséquentes”, car au vu de la qualité de ces dernières il est plus que difficile de comprendre ce que le titre veut nous montrer avec ses animations et ses plans horrifiques, dans tous les sens du terme.
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