Pour celles et ceux qui y avaient joué à l’époque, Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse est un titre assez culte sorti en 2005 sur Xbox et PC. Le titre a marqué notamment grâce à son aspect déjanté et le fait d’incarner un zombie devant mener une attaque contre les vivants en les transformant en mangeur de cerveaux.
Toujours développé par Aspyr, le jeu est donc ressorti le 16 mars dernier dans une version remastérisée sur PC, PS4, Xbox One et Switch. Il s’agit au passage de la première fois que Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse déboule sur une console PlayStation. Mais au-delà de ce détail, force est de constater que le titre n’est malheureusement qu’un remaster tout bonnement fainéant, et couronné de problèmes techniques, du moins sur PC.
Conditions de test : Nous avons terminé Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse en 5h30/6h de jeu en mode normal. Le titre a été testé sur PC à la manette avec 16Go de RAM, une GTX 1070 et un i5 cadencé à 3.8 GHz. Bien entendu, les drivers de la carte graphique étaient à jour au moment du test.
Sommaire
ToggleStubbs the zombie à la conquête du monde des vivants
Concrètement, on ne peut pas vraiment dire que Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse ait une véritable narration. Le jeu nous balance dans la ville rétro futuriste de Punchbowl, où il y fait bon vivre. Mais tout bascule le jour où notre bon vieux Stubbs sort de six pieds sous terre après son assassinat dans les années 30. Ce dernier vient semer la pagaille à Punchbowl et s’en va transformer les gens un par un en zombies.
En clair, on se retrouve indéniablement devant un fil rouge semblable à un nanar de série Z. Cela dit, on apprécie grandement le style de la ville de Punchbowl façon années 60 diablement réussi, mais aussi les nombreux clins d’œil que nous fait constamment le jeu, avec de nombreux endroits iconiques de films de zombies – d’un centre commercial en passant par une ferme en l’occurrence.
L’aspect cliché se poursuit également au niveau des personnages. D’un scientifique fou allemand en passant par un général d’armée et un président sans scrupule, autant dire que la soupe qui nous est servie est plutôt bonne.
Grosso modo, tout fonctionne bien dans le jeu que ce soit dans son atmosphère déjantée totalement assumée comme son background année 60/futuriste qui passe super bien. On notera également une fin qui reste également dans le ton de soft, soit complètement folle et improbable.
Toujours jouissif mais au gameplay vieillissant
Sans réelle surprise, le gameplay reste exactement le même que le titre original de 2005. On retrouve un Stubbs se déplaçant comme un zombie, mais doté cependant d’un feeling rigide et totalement lunaire, notamment sur les sauts. Egalement, notre anti-héros peut aussi utiliser des attaques au corps à corps mais également diverses compétences qu’il gagne au fil du jeu.
Effectivement, notre putréfié adoré pourra utiliser un large panel d’attaques, entre la grenade de boyaux, les flatulences maudites pour étourdir vos ennemis, en passant par posséder des ennemis avec votre main ou vous servir de votre tête en guise d’explosif. Incontestablement, le titre d’Aspyr est toujours aussi jouissif et fun sur les premières heures. Ce plaisir non dissimulé de dévorer les cerveaux de nos ennemis et les transformer en vos frères d’armes est présent, tout en vous donnant l’avantage de recharger votre jauge de vie et vos compétences.
En somme, Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse est immédiatement jubilatoire. Seulement voilà, on se rend vite compte que le titre a mal vieilli dans son gameplay, plutôt rigide et désuet que ce soit sur les hitbox bancales voire le système de commandes des zombies, aujourd’hui beaucoup trop sommaire et peu utile. En effet, il est juste possible de les siffler pour les faire avancer vers vous, et le reste de l’IA fera juste le travail. En clair, vous n’aurez pas le moindre pouvoir supplémentaire sur eux et c’est dommage, car l’idée est sympa sur le papier.
Pour continuer encore sur l’aspect purement archaïque du soft, le level-design l’est tout autant. Tout est affreusement linéaire, les décors sont vides, et l’aspect répétitif du soft parfois dénué d’objectifs clairs fait que l’on se lasse trop rapidement… Il y a bien les phases en véhicules, les séquences où nous contrôlons quelques ennemis voire les légers puzzles à base de boutons à actionner pour relever le niveau mais rien n’y fait, la production d’Aspyr a sévèrement pris de l’âge sur tous ces points. Et même si les combats de boss sont créatifs, les derniers niveaux sont horribles à parcourir, avec leurs assets qui se ressemblent horriblement.
Au-delà ce ça, Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse dispose néanmoins d‘un mode coopération à deux joueurs en écran splitté. Cela vous permet au moins d’y jouer avec un ami, et d’outrepasser cette difficulté qui reste parfois très inégale, même en mode normal. Là encore, on ressent le côté vétuste prononcé de Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse, qui se finit en 5h30/6h de jeu sur une première partie. Une durée de vie qui reste toutefois correcte, mais avec un prix un poil cher un remaster – 16,79 € sur Steam.
Un remaster qui fait le strict minimum, et avec une optimisation discutable
Pour un pur remaster des familles, Stubbs the Zombie in Rebel Without a Pulse est bien loin d’être brillant en la matière. Outre sa direction artistique qui fait le café, le soft dispose de textures à peine relissées et retravaillées, pour un résultat pas des plus transcendants. Pareil pour les cinématiques qui n’ont pas subi de retouches particulières et qui restent hélas en format 4/3. Néanmoins, on apprécie le filtre façon films des années 60.
Le soft d’Aspyr n’arrange toutefois pas son cas, car des freezes aléatoires sur PC surviennent fréquemment, vous obligeant à relancer Steam. Pourquoi ? A cause visiblement d’un souci de comptabilité DirectX avec Windows 10, selon le forum du jeu sur Steam que nous avons pu écumer. Autant dire que cela fait tâche pour un jeu sorti en 2021, et on espère qu’un patch viendra assez vite rectifier le tir. Car pour l’heure, le constat est peu reluisant, et prouve que la mouture PC n’est qu’un bête portage des autres versions consoles à la base.
On finit avec la bande-son. En dépit de son ambiance sonore totalement loufoque et forcément en accord avec le délire du jeu, le mixage audio n’a pas été non plus retravaillé à fond. Cela donne lieu à une clarté sonore tantôt peu claire, tantôt disproportionnée. C’est à partir de là que nous voyons bien qu’Aspyr a été plus que fainéant de ce côté là, une fois encore.
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