Le studio Cyanide nous a habitué à de bons petits jeux et avait sorti en 2012 un certain Of Orcs & Mens dont l’univers en a ravi plus d’un. Aujourd’hui, le studio remet le couvert avec une préquelle de ce dernier où les orques et la brutalité laissent place à la furtivité et Styx : le chétif gobelin que vous allez incarner. Mais est-ce que la fourberie de votre personnage vous plaira-t’elle ? Amateur de discrétion, ne restez pas sur la réserve pour ce titre : Styx : Master of Shadows.
Qu’est-ce qui est petit, vert, qui monte et qui descend ?
La réponse a plus de 2000 ans. Elle est petite et rusée et incarne la fourberie : Styx. C’est le personnage que vous allez incarner, Styx, un gobelin vieux de 2000 ans, dans une aventure où vous allez devoir jouer dans l’ombre et la furtivité. Vous l’avez compris, c’est un jeu d’infiltration, où notre héros, pas plus haut que 3 pommes, devra se faufiler jusqu’à l’Arbre-Monde de la Tour d’Akenash pour s’approcher de l’ambre qui s’écoule, une substance fort convoitée que Elfes et Humains défendent jalousement. Bien que le jeu soit épisode antérieur à Of Orcs & Mens, sachez qu’il n’est pas nécessaire d’avoir joué à ce dernier pour comprendre l’histoire de Styx : Les héros n’y sont d’ailleurs pas encore nés et seul l’univers en fait référence puisque même le gameplay est différent.
Cette tour sera une véritable partie de plaisir pour notre bon vieux gobelin et c’est d’ailleurs ici que se passe l’intégralité de l’histoire : Aucune crainte, chaque niveau possède un décor différent et des passages variés, et ce n’est pas ici que vous allez trouver le côté répétitif : Ce sera plutôt au niveau des objectifs. Passer furtivement, débloquer une porte, continuer tout droit, faire des allers-retours, encore et encore. Bien que le jeu possède une énorme rejouabilité, les objectifs se répètent un peu et quand on voit les multiples possibilités qu’a notre héros, on aurait bien voulu un peu plus de diversité sur ce point-là.
Mais où es-tu passé encore ?
C’est en toute décence que notre gobelin devra passer les différents niveaux jusqu’à atteindre son but. Et c’est là toute la délicatesse du titre : Marre des « pseudo-jeux » d’infiltration ? Vous allez être ravi. Enfin un jeu où le mode furtivité est plus important que le mode bourrin ! Qu’on se le dise, beaucoup de titres proposent des jeux d’infiltration où finalement foncer dans le tas est autant voir mieux que de prendre son temps à assassiner ses ennemis.
Ici, sachez que le combat en « face à face » est évidemment possible mais se présente sous la forme de « duel » en un contre un, et que vous ne pouvez attaquer si ce n’est contrer votre adversaire jusqu’à qu’il se relâche ou est déséquilibré : Vous aurez alors un petit laps de temps pour lui sauter dessus et l’assassiner. Et pour le peu de chance que vous avez, un autre ennemi peut attendre derrière.
Pour contrer tout ça, Styx aura de nombreuses compétences disponibles allant du clonage à l’invisibilité : Au fur et à mesure de votre progression, vous apprendrez de nouvelles techniques et elles vous permettront de favoriser grandement votre passage en furtivité : Ainsi votre clone pourrait très bien servir de leurre pour attirer les ennemis ou encore passer à des endroits où lui seul peut atteindre et vous ouvrir le chemin.
Les possibilités sont nombreuses, et si plus haut je vous ai parlé du côté répétitif des objectifs, les différents chemins pour y arriver sont vastes et assez grands pour vous donner de multiples possibilités de passage, toujours dans l’optique de favoriser la discrétion. Malheureusement, on notera une IA parfois très en deçà du niveau attendu et même si l’impression de devoir se cacher pour les éviter est bien présente, une fois que vous sortez de leur périmètre, même après avoir été remarqué, ils retournent faire leur ronde comme si de rien n’était. Dommage.
Le titre de Cyanide offre également un énorme terrain de jeu : La Tour d’Akenash. Celle-ci nous apporte de multiples ouvertures en terme de gameplay : Vous allez pouvoir grimper un peu partout, vous cacher comme bon vous semble, et passer dans la plupart des endroits visibles. Et bien sûr, je ne vous ai pas encore parlé des recoins sur lesquels vous pouvez vous percher ou encore les grilles qui vous permettent de vous dissimuler. Le studio a su nous apporter un level design tout simplement incroyable et surtout, en cohérence avec le gameplay de tacticien que vous allez avoir.
De la verticalité, et on aime ça. Styx : Master of Shadows bénéfice entre autre d’une direction artistique très poussée : Hormis un cadre un peu ancien et les traits des visages ennemis qui laissent à désirer, les graphismes nous immergent directement dans l’univers de notre héros taciturne, et la bande-son bien étudiée réconforte cette idée de direction artistique réussie.
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