Subnautica Below Zero fait suite à l’excellent Subnautica premier du nom, sorti sur PC en janvier 2018 (puis un peu plus tard sur consoles) et développé par le studio indépendant Unknown Worlds Entertainment. Il s’agit d’une extension autonome du premier titre, dont le développement a commencé il y a plus de deux ans. Tout comme son grand frère, Subnautica Below Zero est un jeu de survie et d’exploration futuriste solo qui se déroule sur la mystérieuse planète 4546B. Dans ce nouveau titre, le joueur incarne la xénologue Robin Ayoulands, employée de l’entreprise Alterra, dont la sœur aurait péri sur la planète extraterrestre lors d’une expédition.
Persuadée que cette dernière est en vie, la jeune femme se crash volontairement dans la région polaire de la planète extraterrestre dans le but de chercher des indices sur la disparition de sa sœur. Après un atterrissage chaotique, Robin doit rapidement s’adapter pour survivre dans l’environnement hostile de la planète extraterrestre et découvre bientôt que les océans de la planète 4546B recèlent bien des secrets qui dépassent tout ce qu’elle avait prévu…
Conditions du test : Nous avons rédigé cette review après une vingtaine d’heures de jeu. Nous avons eu l’occasion d’explorer une bonne partie de la carte et de construire plusieurs bases. Le PC que nous avons utilisé possède une GTX 950, 12GB de RAM et un processeur i5-6200U.
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ToggleBienvenue dans le Secteur Zero
Un atterrissage chaotique avec une capsule de survie, un océan à perte de vue, des constructions extraterrestres et des poissons beepers… Aucun doute, nous sommes bien de retour dans Subnautica ! Toutefois, le cadre est très différent du jeu original : cette fois, le joueur va s’aventurer dans la région polaire de la planète.
Une partie de la faune et de flore a été en partie repensée avec plus ou moins d’inspiration. Si la plupart des créatures des biomes « passifs » sont tout à fait inoffensives, l’exploration des biomes plus profonds ne sera pas de toute repos : des crabes-mastodontes, des requins-calmars et des méduses géantes peuplent ces environnements hostiles où il est indispensable de se rendre pour progresser dans l’aventure. Les léviathans seront également de la partie : moins nombreux que dans Subnautica mais tout aussi dangereux, ces monstres marins n’hésiteront pas à attaquer… souvent lorsque l’on s’y attend le moins !
Les petits poissons des biomes tranquilles permettent à Robin de se nourrir et d’étancher sa soif, après, bien sûr, un petit passage dans le fabricateur. Ce magnifique appareil permet de crafter à peu près tout ce que l’on veut : du kit de survie, en passant par des outils (tels que la lampe de poche, le couteau de survie ou le seaglite, un accessoire bien utile pour nager plus vite dans l’eau) mais aussi des pièces d’équipement qui vont permettre à Robin de s’aventurer plus loin et plus profondément du secteur zéro.
Vous l’aurez compris, Subnautica Below Zero est très proche de son grand frère. Attardons-nous donc sur ce qui permet à cette extension autonome de se distinguer du premier titre. Tout d’abord, la dimension scénaristique, davantage mise en avant. En effet, Subnautica Below Zero est plus scénarisé que son prédécesseur.
Bien qu’il ne soit pas indispensable d’avoir joué à Subnautica, le joueur qui découvre la licence risque de passer à côté de nombreuses références. Below Zero poursuit l’histoire de Subnautica : en enquêtant sur la disparition de sa sœur Samathan, Robin va découvrir des vestiges extraterrestres. L’intrigue permettra donc d’en apprendre un peu plus sur les fameux Architectes, déjà rencontrés dans le jeu original. Il faut compter entre vingt et trente heures pour achever la trame scénaristique, une durée de vie tout à fait raisonnable pour une extension.
Commandant Cousteau mais sans Cyclope
D’aucuns pourraient estimer que cette nouvelle expérience est trop dirigiste. Il est certain que l’impression grisante d’être un naufragé seul au monde, perdu au milieu d’un océan immense est moins forte que dans le titre original. Cela est peut-être dû aux rencontres avec d’autres êtres humains qui rythment l’aventure (Robin rencontre notamment le personnage de Marguerite dont l’histoire est évoquée dans le jeu de base).
Une autre différence avec Subnautica est la part plus importante accordée au gameplay sur terre. En effet, le biome terrestre représente près d’un tiers de la carte, ce qui n’est pas un problème en soi mais cette partie, sans être mauvaise, n’est pas aussi intéressante que l’exploration sous-marine, qui a fait le charme de Subnautica. D’ailleurs, la zone explorable est moins grande et la diversité de la flore un peu moins importante.
Concernant les véhicules, nous retrouvons la combinaison Prawn, déjà présente dans Subnautica, qui est un exosquelette spécialement conçu pour se déplacer dans les fonds marins. Il est difficile de ne pas regretter l’absence du Cyclope, sous-marin massif chéri par une large partie de la communauté. Celui-ci a été remplacé par un l’aquatracteur, un submersible plus compact mais auquel il est possible d’ajouter toute une série de modules. Enfin, pour voyager sur la terre ferme, Robin pourra crafter une motoneige, un véhicule de déplacement rapide très pratique.
Le papa pingouin s’ennuie sur sa banquise
Subnautica Below Zero propose différents modes de jeu : le mode survie (c’est-à-dire le mode « classique » du jeu) dans lequel il faut survivre tout en enquêtant sur la mort de Samantha ; le mode libre, dans lequel la faim et la soif ne sont plus un problème ; le mode extrême, dans lequel toute mort est définitive et, enfin, le mode bac à sable, qui fait la part belle à la créativité des joueurs car l’aspect survie est entièrement gommé et le scénario désactivé.
La bande-son de Subnautica Below Zero est remarquable et constitue un autre point fort du jeu. Composée par l’américain Ben Prunty (aussi derrière la BO de Celeste et d’Into the Breach), elle colle parfaitement à l’atmosphère en reprenant quelques thèmes de la bande originale de Subnautica.
En jouant sur la réverb et en utilisant des instruments peu communs comme le waterphone, le kalimba et plusieurs synthétiseurs vintages, Ben Prunty est parvenu à reproduire l’ambiance si particulière de l’univers de Subnautica. Le résultat est efficace et accentue le sentiment d’immersion. Tout est réuni pour évoquer le mystère et la solitude sur la planète 4546b.
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