Second soft du studio canadien Thunder Lotus Games, après Jotun (qui avait rencontré un succès certain), Sundered nous raconte l’histoire d’une solitaire voilée qui erre dans un monde apocalyptique afin de trouver comment sauver son monde. Est-il un énième metroïdvania sans ambitions ni réelles qualités ou avons-nous affaire à une petite perle qui ravira les férus du genre ?
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ToggleEshe et son voyage capricieux et dangereux
Entièrement fait à la main, Sundered nous conte l’aventure d’Esche, une vagabonde voilée solitaire qui se retrouve coincée et emprisonnée dans des cavernes abritant des tonnes de monstres différents. Un monde futuriste apocalyptique s’offre à nous, résultat d’une guerre atroce et violente entre deux clans dans le but d’obtenir un grand pouvoir. Perdue et mise à mal dans des grottes en constante métamorphose, Esche devra trouver la sortie en acceptant/refusant les pouvoirs proposés par l’entité maléfique appelé le Trapézoédre brillant.
On avance dans le jeu en prenant plaisir à contrôler Eshe face aux hordes de créatures
Errante dans des contrées désertiques, notre protagoniste se voit donc happée dans des grottes monstrueuses, domicile d’atroces créatures. Sundered ne propose pas de narration à proprement dite. L’histoire est distillée au compte-goutte au fur et à mesure de votre avancée. Aidée par une voix démoniaque appartenant au pouvoir maléfique qui a jadis détruit le monde, Esche devra accepter ses capacités afin de sortir vivante de ce labyrinthe horrifique. Agrémentée de mélodies discrètes mais très bien placées, l’aventure d’Esche se révèle être magique. Porté par un bestiaire aussi impressionnant que diversifié, le monde dévasté regorge de danger plus grands les uns que les autres.
Le soft est perfectible lors des chargements une fois que vous êtes morts afin de revenir au hub de départ. Le temps de chargement est bien trop long et le visuel (lorsque les créatures inondent l’écran) se révèle être quelque peu confus, rendant l’expérience frustrante.
Plaisant mais difficile et injuste
Sundered nous fait l’apologie de la solitude. Esche ne rencontrera aucun PNJ, seuls des monstres seront sur son passage. Des décors faits main, magnifiques et une ambiance sonore sobre mais adéquate afin de faire monter la pression, vous allez avoir envie de vous aventurer le plus loin possible afin de connaître le dénouement. Les salles présentes dans les zones qui vous sont proposées changent lorsque vous mourrez alors que le design de l’environnement en lui-même reste le même.
Basé donc sur un système semi-procédural, Sundered nous propose de nous aventurer le plus loin possible dans un monde peuplé d’horreurs où la progression se fera indubitablement par la mort. C’est le gros point fort du jeu, mourir pour avancer. Cela étant, à chaque mort, alors qu’il vous faudra refaire de longues distances afin de retrouver l’endroit où vous étiez avant de trépasser, vous reviendrez plus fort grâce à l’arbre des compétences. Cet arbre est gigantesque et regorge de pouvoirs et de capacités comme le double saut, l’arme à distance, le dash…etc. Il suffira de récupérer des éclats en cassant des jarres disséminées un peu partout sur les maps afin d’accepter en vous les pouvoirs démoniaques proposer par l’entité maléfique. A noter que les capacités peuvent être améliorées à l’aide de cristaux récupérés sur les corps des boss et mini boss que vous rencontrerez.
Mourir encore et encore pour avancer et revenir plus fort
La mort est inévitable et vous n’en sortirez que plus fort. Mais gardez à l’idée que parfois la fuite est la meilleure des solutions au vu de la horde de créatures qui s’abat sur vous. C’est là que la difficulté est grandissime car les hordes arrivent d’un coup, annoncées par une mélodie oppressante, même lorsque vous êtes tranquillement en train d’explorer le monde qui vous entoure. A chaque mort, Esche retourne au hub du début, et de là vous allez pouvoir accéder aux zones du jeu, en refaisant tout le chemin bien entendu.
Le point fort du jeu, bien que très difficile, est donc que vous ne cessez de vous améliorer. Nul besoin de farmer le jeu en passant des nuits blanches dessus, vos capacités prendront de l’ampleur et vous détruirez assez facilement vos adversaires. Vous savez toujours où vous êtes et où vous allez, même si les zones internes du jeu sont en mouvement, sans oublier les hordes de créatures qui tomberont du ciel sans prévenir, à n’importe quel moment du jeu. Nerveux et réflexif, Sundered vous proposera donc de vous battre frénétiquement contre une tonne de créatures allant de sortes de spectres à des gros vers ou alors de fuir le plus loin et le plus vite possible de la zone de combat.
Conclusion du test Sundered
Sundered est donc un metroïdvania digne de ce nom, qui fera appel à votre pugnacité et à votre réflexion. Fuir et avancer, mourir pour revenir plus fort, ce sera à vous de faire le bon choix, celui qui vous semble le plus approprié. Les graphismes d’une réelle beauté et l’ambiance oppressante permettent aux joueurs de ne pas trop faire attentions aux morts qui s’accumuleront. N’hésitez pas à parcourir le monde dévasté avec Esche afin de l’aider à succomber ou non aux pouvoirs maléfiques.
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