La Switch est disponible depuis le 3 mars dernier et forcément, les titres de son lancement sont très importants pour définir un bon catalogue à sa sortie. Déjà pauvre en variété si l’on exclut Zelda Breath of the Wild, elle dispose néanmoins de quelques productions indépendantes intéressantes mais aussi et surtout, le retour d’une licence culte avec Super Bomberman R.
Super Bomberman R, de la bombe comme licence !
Avec Super Bomberman R, Konami propose là un retour non négligeable de sa licence tout en permettant à la Switch de disposer d’un jeu multijoueur particulièrement efficace. Le principe du jeu est assez simple et connu de tous : vous contrôlez un héros pyromane qui devra poser des bombes ci et là dans une vue du dessus et décimer les ennemis qui sont affichés à l’écran. La principale règle réside dans le fait qu’il faut anticiper les mouvements et placer ses coups au bon moment étant donné que tout cela se joue sur deux axes principaux, horizontal et vertical.
Le plus gros souci et que l’on remarquera rapidement, c’est l’angle de vue qu’a souhaité adopter les développeurs. Ces derniers ont voulu mettre en place une vue du dessus mais légèrement inclinée pour donner une sensation de 3D. Si cela partait d’une bonne idée, notamment pour donner une sensation de profondeur plus importante et jouer sur plusieurs niveaux avec une certaine verticalité, le rendu est fichtrement mauvais. On dispose d’une mauvaise visibilité et il est parfois difficile de voir certains recoins à cause du level-design. Du coup, on se retrouve souvent contre des boss tenaces et compliqués à battre à cause de cette vue. C’est bien dommage et le soft part tout de suite avec un handicap qui aurait clairement pu être évité.
Cette faute de goût se répercute très rapidement puisqu’il est souvent fastidieux de retrouver son personnage parmi les différents paliers de niveau. Les plateformes surélevées arrivent parfois à masquer notre héros et il n’est pas rare de confondre un étage avec un autre. On se met à râler pour une bombe lâchée au mauvais endroit jusqu’à complètement rager parce que son personnage n’a pas bougé comme il fallait à cause de cette angle de vue insoutenable. C’est bien dommage parce que le mode histoire dispose de quelques bonnes idées lorsqu’il est question d’ingéniosité de niveaux mais le tout est clairement entaché par cette fichue caméra qui donne à la verticalité aucune raison d’exister.
Techniquement, ce n’est pas mieux. La réalisation graphique reste minimaliste et la technique pêche malgré les faibles performances initiales du soft. Le framerate bloqué à 30fps est également triste à constater puisque même si l’on ne souhaite pas juger un jeu sur son aspect technique, la fluidité aurait pu clairement être meilleure, surtout sur un titre du genre. On a déjà vu bien mieux et les autres jeux de la Switch, aussi peu nombre soient-ils, sont bien mieux optimisés.
Pétard mouillé en vue !
Bref, arrêtons un peu de nous focaliser sur ces points faibles qui entachent particulièrement la production de Konami. Super Bomberman R dispose d’un mode histoire et bien qu’il reste de l’ordre de l’anecdotique, permettra de prendre en main les quelques mécaniques de gameplay existantes. On se trouve avec huit héros jouables, introduits par un anime plutôt sympathique et à l’humour bien connu.
Le scénario est bien évidemment ultra-simpliste et ne sert que de toile de fond mais vous devrez enchaîner plusieurs chapitres, divisés en une dizaine de niveaux de plus en plus difficiles avec un boss de fin. Ce dernier permet d’avoir un niveau un peu différent où il faudra user de son habileté pour en venir à bout. Mais encore une fois, la caméra vient parfois casser les pieds et elle est particulièrement difficile à gérer sur certains boss. Chaque chapitre dispose d’un univers plus ou moins particulier, permettant de varier un peu les décors mais cela reste relativement similaire et finalement, on se concentrera principalement sur les modes de jeu à plusieurs.
Mais soyons honnêtes, Super Bomberman R est un jeu axé multijoueur, où jouer entre amis est censé être le nerf de la guerre. C’est un fait, la plupart des joueurs ne se lancent que très rarement en solo dans l’aventure Bomberman. Et fort heureusement, la campagne peut-être jouée à deux joueurs dans les trois niveaux de difficulté proposés et c’est déjà un bon point pour lui. Finalement, c’est là que le soft tire sa révérence et la recette Bomberman fonctionne plutôt bien à plusieurs, notamment jusqu’à 8 joueurs. De plus, la caméra revient en vue de dessus et reste fixe, comme si tout était fait pour éviter la partie solo.
Malgré tout, le multijoueur reste pauvre. Si on lui enlève la campagne en coopération, les modes jouables restent peu nombreux. Quelques cartes se battent entre elles aux côtés de quatre bonus similaires en activant vos pouvoirs, finalement, le tout est caractérisé par une pauvreté générale. Beaucoup de bombes et de features manquent à l’appel alors on espère vivement que Konami déploie moult mises à jour gratuites à l’avenir pour apporter de nouveaux modes de jeu.
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