Super Mario 3D All-Stars est le cadeau de Nintendo aux joueurs pour les 35 ans de l’un des plus grands piliers du jeu vidéo : Mario. Depuis son passage réussi à la 3D sur Nintendo 64, les jeux de plateforme Mario en 3D restent encore aujourd’hui des références du genre même si, évidemment, chaque joueur a son ou ses préférés qu’ils placent au-dessus d’autres.
Avec une Switch qui cartonne toujours autant, nombreux sont les fans qui demandaient de revoir ces chefs-d’oeuvre sur la console hybride (ne serait-ce que Mario Sunshine sans arrêt demandé sur les réseaux). Nous voici donc aujourd’hui avec une compilation comprenant Super Mario 64, Super Mario Sunshine, et Super Mario Galaxy. Bien que la qualité de ces titres n’est plus à prouver, cette édition n’échappe pas aux critiques.
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ToggleAll-Stars, un nom qui résonne
Vous le savez, cette compilation est une de celles qui fera craquer n’importe quel fan du plombier qui voudrait profiter de ces jeux mythiques sur Switch, et surtout avec le confort qu’apporte sa fonctionnalité portable. Rien que le titre fait évidemment un gros clin d’oeil aux joueurs de Super Mario All-Stars sorti sur Super Nintendo en 1993. Le message est clair, vous allez rejouer à vos jeux cultes dans de meilleures conditions. Toutefois, ce Super Mario 3D All-Stars est aussi une source d’interrogations multiples.
D’abord, pourquoi une limitation dans le temps ? On rappelle qu’après le 31 mars 2021, le jeu ne sera plus disponible à la vente, même en dématérialisé sur l’eShop. A cet état de fait, Nintendo n’a en plus fourni aucune explication pour le moment. Même si beaucoup pensent à une technique commerciale agressive, cette pratique reste assez incompréhensible et n’est pas dans les habitudes de la firme. En outre, l’autre point qui aura étonné les fans est l’oubli de Super Mario Galaxy 2 qui reste l’un des favoris de la série, et qui est objectivement l’un des plus aboutis en matière de gameplay et de level design (en plus du fabuleux Yoshi). Les raisons peuvent être nombreuses et compréhensibles (un manque de temps à cause de la pandémie ou encore la détection de mouvement un peu plus compliqué sur cet opus).
C’est surtout le manque de transparence que l’on pointe du doigt car on ne sait pas si cette compilation vaudra de l’or plus tard ou si elle sera remplacée par un autre service. Toujours est-il que malgré ça, elle reste un indispensable pour votre ludothèque Switch. Non seulement ce concentré de Mario pur jus ravira ceux qui voulaient refaire depuis longtemps ces titres qui ont bercé leur enfance, mais aussi la nouvelle génération qui va découvrir la superbe carrière de la mascotte Nintendo avant Super Mario Odyssey.
Une complémentarité confortable
Car Mario 64, Mario Sunshine et Mario Galaxy sont des jeux de plateforme qui ont vraiment bien vieilli et qui se jouent toujours aussi facilement même après toutes ces années. L’un des conforts que procure cette édition anniversaire est le fait de pouvoir jongler avec les jeux très rapidement en pressant quelques touches. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais en changeant de titres plusieurs fois pour les besoins du test, revenir à Mario 64 après une longue session de Mario Galaxy ne donnait pas du tout une mauvaise impression. Nous avons droit en plus à toutes les bandes-son de chaque opus que l’on peut écouter en mode jukebox (donc même lorsque la console est en veille).
Ces trois Mario 3D se marient très bien puisque le principe reste à peu près le même sans oublier les contrôles basiques de notre moustachu. Nous avons à chaque fois un hub central qui permet de rejoindre plusieurs mondes afin d’obtenir des étoiles ou des soleils pour Mario Sunshine. Ces mêmes mondes doivent en plus être revisiter plusieurs fois, et on revient donc à cette notion de jonglage entre les titres qui aide à éviter une certaine répétitivité.
Nous n’allons pas vous écrire des pavés pour décrire à quel point ils sont tous les trois excellents dans leur domaine. Ce sont des perles bourrées de bonnes idées, de mondes incroyables à découvrir et redécouvrir. Par contre, les réticences pourront peut-être s’opérer par le travail de Nintendo vis-à-vis de la remasterisation.
Authenticité ou paresse ?
Si vous vous attendiez à des changements dans la structure des jeux, il n’y en a aucun. Nintendo n’a touché à rien et a laissé tel quel les jeux que l’on a connus. Nous avons uniquement droit à un filtre HD qui met les textures plus en valeur et une meilleure résolution sauf pour Mario 64 qui conserve son affichage en 4/3. D’ailleurs concernant ce dernier, la version du jeu présente dans cette compilation est la « Shindou Edition », une réédition sortie uniquement au Japon sur Nintendo 64. Une nouvelle qui va probablement décevoir les speedruners puisqu’ils ne pourront pas exploiter des glitchs très célèbres comme le « backward long jump » sur les escaliers notamment.
Mario Sunshine est sans doute la refonte visuelle la plus réussie avec un affichage en HD et en 16/9, comparé à la Gamecube on ressent énormément l’amélioration visuelle. Sur Mario Galaxy, la différence n’est pas incroyable car plus il est déjà plus récent, mais le lifting lui fait du bien. Pour les trois opus, que ce soit en mode portable ou en mode dock, le résultat est plutôt propre. Mario 64 est doute le moins réussi mais reste identique quel que soit le mode appliqué.
Pour récapituler au niveau des affichages nous avons ainsi :
- Super Mario 64 : Une résolution en 720p en mode dock et en mode portable
- Super Mario Sunshine : Une résolution en 1080p pour le mode dock et une résolution en 720p pour le mode portable
- Super Mario Galaxy : Une résolution en 1080p pour le mode dock et une résolution en 720p pour le mode portable
Petite remarque tout de même concernant Mario 64 qui a quand même pris un coup de vieux visuellement. Quand on sait que la version DS avait fait un magnifique travail de refonte, on aurait aimé qu’il subisse le même traitement ici. On comprend néanmoins que Nintendo veuille garder une certaine authenticité en ne touchant à rien mais on ne sait pas vraiment si c’est le cas ou simplement de la paresse.
En revanche, on salue leur travail concernant les contrôles de Mario Galaxy qui répondent admirablement bien avec des Joy-Con bien plus pratiques que le combo Wiimote/Nunchuk de l’époque il faut l’avouer. En outre, le gros du travail a sans doute été d’adapter cela en mode portable. Les fonctionnalités propres au pointeur (récupérer des étoiles multicolores ou encore les lancer) sont gérées par l’écran tactile tandis que la console gère les phases utilisant le gyroscope grâce aux mouvements. Même si le rendu est correct en mode portable, on préférera le duo des Joy-Con détachés pour en profiter. Si vous êtes sur Switch Lite, cela risque d’être un peu déconcertant.
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